Récit de la course : Marathon de Lyon 2010, par tidgi

L'auteur : tidgi

La course : Marathon de Lyon

Date : 3/10/2010

Lieu : Lyon 01 (Rhône)

Affichage : 1831 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Le 1/4h lyonnais...

Le marathon de Lyon !
Après la grosse déconvenue de l'annulation de l'année dernière (le précédent CR ici), je m'étais juré de ne plus le refaire.
Bon, il n'y aurait que les imbéciles qui ne changent pas d'avis...

D'abord, la date est plutôt bien placée (2 mois avant la SaintéLyon).
Ensuite je n'avais pas encore couru de marathon cette année (et même si j'ai découvert récemment le trail, je souhaiterais pouvoir continuer à en faire 1 par an).
Enfin, bon restons pratique (!), je ne paie pas le dossard et c'est à côté de chez moi (donc pas de souci de logistique familiale...).

 

L'avant course
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Ce n'est pas un objectif majeur pour ce second semestre (quoique ! Car je n'oublie pas la STL, ou plutôt la LSTL avec quelques fous !).
Ceci étant, j'entame une préparation dès début Septembre en essayant d'améliorer la vitesse (+ spécifique), plus que le foncier (l'expérience de l'UT des Coursières me fait relativiser cette distance).
De fait, la pression sera mise sur le chrono (de toutes façons, au vu du parcours, il n'y aura pas grand chose à découvrir - entre le "déjà connu" et le "no man's land" tel Gerland ou le chantier de la Confluence...).
3h22 l'an dernier à Genève avec de bonnes sensations. Je partirai sur une base de 3h15.


La veille

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2 semaines avant l'échéance, une douleur à la hanche me fait douter de la participation. Attention à la récupération pendant l'entrainement. Je lève donc le pied...

La veille du départ, retrait des dossards place Bellecour : beaucoup de monde et les 11000 dossards (prévus ?) tous partis !
Moi qui n'aime pas le "trop de monde", me voilà servi. Cà promet pour le lendemain car les 3 courses : 10, semi, marathon
partons ensemble !
De plus, un vent fort, venant du Sud, s'est levé. S'il se maintient le lendemain, les quais du Rhone vont être très délicats à parcourir...
Préparation des affaires. Une photo de Séverine, alias Gazelle81, sera sur le dossard : le même jour a lieu à Grézieu un trail en l'honneur de Séverine, disparu trop tôt, il y a 1 an.
Le dossard avec Gazelle
Ne pouvant m'y rendre, je souhaite m'associer en pensée à tous les kikoux présents...


Le jour J
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J'avais pris soin de préparer mes affaires la veille, ainsi qu'un 1/2 Gatosport essayé au précédent marathon (donc 1/2 mesure mélangée avec de l'eau... prévue pour la boite complète : est-ce que çà joue çà ?). Tant pis, je me dis qu'il y a autant de glucides de toutes façons.
Sauf que... j'arrive à tout manger pendant le PDJ alors que la fois précédente, j'avais eu plutôt du mal. Etrange...

Arrivé 1h avant sur place, je dépose mes affaires sur le stand que tient mon employeur. Après discussion avec quelques collègues, je pars m'échauffer. Comme la veille, le vent est bien présent mais je n'y pense pas trop.
Puis je me dirige vers le départ. 1/2h avant, déjà bcp de monde, j'essaie de me placer et j'arrive à environ 100m de la ligne. Ce sera bien et déjà çà...


L'attente n'est pas trop pesante, il fait bon mais le vent continue de souffler.
Je me sens bien, ma montre est prête (!), c'est elle qui me guidera dans mon objectif.

Et c'est parti !!
Je passe la ligne de départ sans trop de problème. Nous déambulons autour de la place Bellecour et je suis surpris de la relative fluidité (dès le 1° km, je suis dans mon objectif, sans avoir vraiment "jouer des coudes").

Le vent souffle mais à ce stade de la course, je ne le ressens pas trop.
Après quelques rues du centre-ville, nous nous dirigeons vers le Parc de la Tête d'or. Le public est là. Merci pour les encouragements.

Je reste à 4'30"/km, allure que je maintiens, hormis pendant les ravitos où je prend le temps de marcher tout en m'alimentant. Mais je sens que çà chauffe (suis-je légèrement en sur-régime ?).


Après avoir laissé les "10 kms" avant le Parc, nous laissons les "semi" (dont le parcours revient en centre-ville), pour continuer le long du Rhône... et son vent de face, terrible !!

J'arrive pourtant à maintenir ma vitesse, et ce jusqu'à Gerland.

Oui, mais là, au 25°km. Ca se gâte !
Le jus vient à manquer (trop donné face au vent ?). L'agonie commence...

Le rythme chute à 5'30" en moyenne. Je n'ai plus de jambes, je commence à me faire doubler.

Ayant eu un méchant coup de pompe il y a 2 ans, entre le 32° et le 37° km, je me dis que çà va repartir.
Oui mais voilà, les kilomètres défilent (je ne sais pas s'il faut dire "défilent" vu la nouvelle allure) sans que je puisse revenir dans la course : je suis cuit !

De plus, Gerland, Confluence : peu de public pour encourager, le mental en prend un coup mais je résiste.
Au ravito du 30°km, je m'étire un peu, pensant que çà aidera à repartir... Mais rien.

L'arrivée à nouveau dans le centre ville se fait sans grande motivation, malgré des encouragements plus présents.
36°km, dernier ravito, je suis parti depuis 3h... Allez, dernière ligne droite...

Au 38°km, j'ai la désagréable surprise de me faire dépasser par le ballon des 3h30 (celui que je n'aurais jamais dû voir). A un rythme curieusement rapide : ce groupe cherche visiblement à finir en dessous de ce temps de référence.
J'essaie de m'accrocher mais je comprends que je dois lacher assez vite. Quand çà veut pas ...

J'ai l'impression de faire les 3 derniers km au courage. Celle qui sera la 2° féminine me dépasse dans l'avant dernier km.
Pas la force d'accélérer sur la fin, je franchis la ligne en un peu moins de 3h32, vidé, énervé... Mais en limitant les dégats (je m'attendais à plus d'1/4h).

Il me faudra 5 bonnes minutes pour reprendre des forces, à coup de boisson énergétique.

J'ai vraiment souffert... Et je ne m'attendais pas à une telle désillusion...
En regardant le classement, je relativise car je ne suis pas si mal classé : 139/828 arrivés. Même si le plateau n'est pas relevé à Lyon, les conditions (vent fort) restaient difficiles (15 premiers seulement sous les 3h).

Il me faudra cependant comprendre et digérer cette contre-perf.

Ci-dessous la trace de ma course... Où comment l'agonie s'installe au 25°km...

 

Allure marathon de Lyon

 

 

 

 

Côté organisation, les bonnes surprises : fluidité au départ malgré le départ des 3 courses (certes je n'étais pas loin de la ligne de départ, donc ce n'est pas très objectif...), positionnement des ravitos (tables suffisamment grandes), une gestion de 11000 coureurs qui aurait pu être bien plus "bordélique" à l'arrivée (mais là encore il y a longtemps que les 10 et semi étaient arrivés)


Les moins bonnes surprises : apparemment des problèmes pour les premiers arrivés sur le 10km (bouchons dans le dernier km), des bouteilles d'eau de 50cl jonchant le sol (quel gaspillage... pour ne dire que çà), un parcours à améliorer sur le marathon (Gerland et le chantier de la Confluence quand on est à la dérive, quel grand moment de solitude... ou alors le départ en plein centre de Lyon : j'imagine la fluidité quand on part 5000°), le départ des 3 courses en même temps : ce n'est quand même pas les mêmes objectifs.


Mais on va positiver : Lyon va bien arriver à mériter son marathon un jour !

Place maintenant à la récup...
Avec peut-être la Val'Lyonnaise dans 3 semaines...

 

3 commentaires

Commentaire de totoro posté le 16-10-2010 à 09:14:00

Malgré tout c'est un bien sympa chrono que beaucoup t'envie, dont moi ;-) Merci pour le récit et à bientôt sur la Val'Lyonnaise !

Commentaire de CROCS-MAN posté le 21-10-2010 à 21:32:00

c'est tout de même pas mal, tu as bien limité les dégats. J'essaierai de le faire l'an prochain.
Bravo et merci pour le CR

Commentaire de Arclusaz posté le 31-08-2011 à 11:28:46

j'avais lu mais pas commenté.
je relis et applaudis !!!!

Même si tu semblais déçu de ton temps, c'était une bonne performance qui en annonçait bien d'autres ...

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