L'auteur : Fredy
La course : Ultra Trail du Sancy - 34 km
Date : 12/9/2010
Lieu : Le Mont Dore (Puy-de-Dôme)
Affichage : 3144 vues
Distance : 34km
Objectif : Pas d'objectif
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Le mois de septembre annonce le départ du Trail du Sancy, une des plus belle courses de la saison en Auvergne.
Pour la première année, un traking tracé par Thomas LORBLANCHET est organisé le samedi sur le parcours du 17km.
Le dimanche se déroule deux épreuves :
La finale du challenge national des Trails Salomon-Endurance mag, 80 km pour 4000 m de D+
Le trail du Sancy dont le parcours a été modifié avec un passage par Super Besse, empruntant ainsi le versant sud du massif du Sancy avec 32,5 km pour 1900 de D+.
Anne-Laure et moi sommes partant avec l’objectif de terminer sous la barre des cinq heures.
Le temps est au beau fixe pour toute la journée avec quelques orages prévus en fin d’après midi. Nous faisons les derniers préparatifs d’avant course et allons nous positionner dans le sas de départ avec les 360 autres participants.
Après la présentation des élites le départ est donné à 9h30. Dès le début la course part très rapidement. Nous nous positionnons en milieu de peloton, la course est longue, nous aurons le temps de rattraper plus tard.
La file des coureurs s ‘étire sur la première montée en lacets qui même à la cascade. Nous prenons rapidement de la hauteur. Au fil des lacets j’aperçois de loin en loin Anne-Laure.
Je me cale dans un groupe qui court à mon allure, je suis dans le bon tempo. Sur les conseils de Fabrice je surveille mon hydratation : une gorgée toute les 10 mn , un gel toute les 30.
La montée vers le Col de la Croix Saint Robert est régulière, le premier ravitaillement arrive rapidement. Je fais de plein de mes bidons et attends quelques instants pour voir si je ne vois pas arriver Anne-Laure. Pas de blonde à l’horizon, je repars avec le petit groupe dans l’ascension du Roc de Cuzeau qui culmine à 1760 mètres.
Le soleil qui commence à chauffer dissipe rapidement la fraîcheur matinale. Le sentier monotrace qui même au sommet est très étroit et requière toute mon attention.
L’allure s’est sensiblement ralentie, la marche rapide fait place à la course.
Enfin le sommet, je prends quelques photos et redescend sur la Vallée de Chaudefour.
Je prends la tête de notre petit groupe, le terrain en sous bois est souple mais piégeux : racines, pierres, il faut rester très concentré et ne pas se laisser griser par la vitesse.
La vallée de Chaudefour laisse place à la forêt pour quelques instants. Je profite de ce magnifique passage, un des plus beau de la course avant d’entamer la longue montée à travers bois du Puy de Champgourdeix.
L’ascension me permet de boire et de prendre un nouveau gel. Déjà treize kilomètres parcourus et je suis toujours dans le bon wagon des cinq heures de course. Le niveau du groupe semble homogène, c’est un excellent moyen de se caler au bon rythme sans avoir l’œil rivé sur la montre. De nombreux randonneurs nous croisent et nous encouragent chaudement. La foret laisse place à une plaine en faux plat qui annonce la descente sur Super Besse.
La vue magnifique et le ravitaillement des vingt kilomètres à venir donne un regain d’énergie, le rythme s’accélère.
La descente est menée à un train d’enfer par le coureur de tête. ça fait du bien de pouvoir dérouler sa foulée, s’en est même grisant. Le groupe s’étire lentement, j’aperçois les bénévoles qui préparent les boissons. Je refais le plein de mes bidons et prend le temps de souffler un peu avant la montée du Sancy qui s’annonce très dure.
La montée de Super Besse tient ses promesses. Le chemin est tracé droit dans la pente, le pourcentage est très important et fait rapidement monter le cardio.
Je bois régulièrement et avance sans regarder le sommet. La pente s’adoucit et fait place à un faux plat ascendant jusqu’au col de la Cabane.
Le temps commence à changer, les nuages s’amoncèlent au sommet du Sancy. Je prends un dernier gel au ravitaillement au Col de la Cabane et entame l’ultime effort vers le toit du Massif Central.
La vue est toujours aussi splendide au sommet.
Je redescends rapidement vers Le Mont Dore pour boucler la course dans le temps prévu. Les escaliers en bois sont un véritable chemin de croix, j’ai les quadris en feu.
Le boulevard en bois fait place à un sentier empierré assez technique qui requière toute mon attention. Les réflexes sont plus lents, les jambes plus lourdes, attention à ne pas s’emballer.
Les trois derniers kilomètres sont annonces sur des panneaux. Il me reste une vingtaine de minutes pour arriver. Je suis confiant et parviens à rattraper quelques coureurs que j’encourage à me suivre.
Le micro du speaker se fait entendre, le dernier chemin, je tourne à gauche vers le parc, les encouragements des passants et je passe l’arche d’arrivée en 4h55. Ouf, l’avance que j’estimais était moins large que prévue.
Je décide d’aller me doucher le temps qu’Anne-Laure arrive. Après de longues heures d’attente, je fini finalement par la trouver … à la voiture. Un début de déshydratation au Col de la Cabane à eu raison de sa course. Voilà ce que c’est de parler tout le temps, on fini par oublier de boire.
Un grand merci aux organisateurs et bénévoles qui ont assuré un service de très haute qualité toute la journée.
Le rendez-vous est noté pour l'année prochaîne.
1 commentaire
Commentaire de picos de europa posté le 12-10-2010 à 21:54:00
Voilà une course que j'ai vraiment envie de faire! Merci pour les photos, le récit limpide, et bravo pour le chrono!
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