Récit de la course : Ikalana - 33 km 2010, par mic31

L'auteur : mic31

La course : Ikalana - 33 km

Date : 15/8/2010

Lieu : Villefranche De Panat (Aveyron)

Affichage : 2444 vues

Distance : 33km

Objectif : Se défoncer

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Ikalana 2010

 

- Trail Ikalana 2010

 

Et un excellent week end de trail de plus, bien moins exotique que les premières impressions à l'arrivée sur place pouvaient le laisser croire.



C'est juste un cirque qui est installé à côté de la salle de remise des dossards.



J'installe à l'entrée un mini stand pour présenter l'édition 2011 des Citadelles. Mais non, je ne suis pas en avance.
Je retrouve ensuite Manu "le tarnais" , puis Julien et ses parents. Pendant qu'ils partent repérer un peu le circuit, nous allons avec Manu rechercher une pizzeria pour le soir.




Un peu plus tard, nous retrouvons Manue et Christian avec qui nous allons tester le demi local.
Tout ce petit monde se retrouve donc pour déguster pâtes, pizza et autre mousse au chocolat auprès du lac. Le ciel est menaçant mais il ne pleuvra pas.
Ensuite la nuit est fraîche mais bonne, pour un réveil avant la sonnerie programmée.
Me voici prêt pour ma 6ème étape du challenge, objectif top10, ça devrait le faire, j'ai bien bossé le roulant.




Je prends le temps de me préparer, toujours aussi longuement, de m'échauffer et je retrouve sur la ligne toutes les connaissances.
L'ambiance est toujours aussi bonne.


Le profil de la course, roulant donc, 34km pour environ 800md. Ravitos estimés aux km12, 20 et 28.
On démarre à 8h30, ça part assez vite mais je n'essaie pas de suivre les cinq premiers lièvres, trop rapides. Il y a dedans Julien qui finira 3ème, bravo à lui, c'est son premier podium mais certainement pas le dernier.
Je reste donc dans un groupe de chasse, en neuvième position, après un début un peu poussif.
Je fais tout le début de course avec Jacques Granier, on double un jeune parti devant, me voilà 8ème.



On rejoint ensuite les derniers coureurs du 22km et on se lance dans une grande partie de dépassements. Ce n'est pas évident partout, surtout dans la descente d'un sentier encaissé où l'on double comme on peu, en s'excusant , en remerciant ou en passant sur les côtés quand ils ne se serrent pas assez vite.
Je bouscule d'ailleurs un peu un gars qui ne bougeait pas malgré mon "Pardon", je l'entends râler dans mon dos et je continue, pas très fier de comment ça s'est passé.





On sort ensuite du sentier encaissé et ça devient plus simple pour doubler. Une tape dans la main de Marc Andrieux en passant et un peu plus loin, une claque dans le dos de Christian, le père de Julien.




Je rattrape ensuite Christian qui fait le 22km et prend cette photo. Là je suis devant Jacques mais les positions vont changer plusieurs fois. On quitte ensuite le circuit commun pour une partie propre au 33km.
J'arrive au premier ravito juste derrière Jacques qui s'arrête remplir son bidon. Le camelback bien plein, je passe sans m'arrêter et je fonce , espérant le distancer ici.
Peine perdue, après une belle descente et une remontée dans les bois, le revoilà derrière moi.
Puis nous arrivons sur le plateau, avec de longs chemins à parcourir et le regard qui porte loin.
Jacques met le turbo et s'éloigne peu à peu.
Toujours huitième, je le vois au loin s'arrêter au deuxième ravito. Le temps que j'y arrive, deux minutes ont dû passer. Un coup d'oeil sur la table et je me laisse tenter par un bout de saucisson et de fromage. Un regard en arrière, personne au loin sur le causse.
Un peu plus loin, j'hésite à tenter une vidange en courant pour ne pas perdre de temps, mais ça me paraît risqué. Je m'arrête donc uriner , même pas trente secondes perdues et toujours personne en vue bien que nous soyons à nouveau sur le parcours commun avec le 22km.



Je finis par rejoindre des concurrents de cette course et de suite je me sens moins seul que sur les pistes sans fin du causse. Les chemins sont larges et je dépasse sans mal, ou m'excuse quand je dois demander le passage.
Je reviens derrière le gars que j'avais un peu bousculé en début de course et en passant je m'en excuse. Il est souriant et me dit qu'il n'y pas de problème.
Ma course se poursuit, toujours un bon rythme même si je sens que j'ai faibli et que les jambes commencent à être un peu douloureuses. Mais je reste concentré, je respire bien et je me motive en pensant à cette huitième place que je tiens.



- William, monsieur Trail des Puechs -
Je ne m'arrête pas aux ravitos suivants, j'ai avec moi tout ce qu'il faut.
Puis j'attaque le petit monotrace dans les bois en bord de lac, je ne suis plus très loin de l'arrivée alors que je continue à doubler les coureurs du 22km.
Puis alors que je vais débuter le final sur la piste cyclable, j'entends un pas rapide derrière moi. A moins qu'un "22km" ait mis le turbo, c'est un de ma course qui revient.
Je me retourne et reconnaît Pascal qui arrive bien vite. C'est un moindre mal, à perdre une place autant qu'elle profite à un copain.
Il me dépasse et me dit : "Tu t'accroches ?". Je réponds que je vais essayer mais il va trop vite pour moi. Cependant, ça m'aura bien boosté et de le suivre à distance m'a permis de faire un beau final.
J'en termine en 2h46, à la neuvième place donc, juste derrière Pascal.



Le temps de boire du Coca et de discuter un peu, je repars voir le passage sur le barrage, final difficile après tous ces kilomètres à courir (je n'ai marché que dans la côte après le troisième ravito).



Puis je retrouve les potes du challenge, Julien, Pascal et Marc Olivier.


On effectue en commun un petit footing de récup, avant d'aller assister à d'autres arrivées, notamment celle de Manu qui a été malade et a eu une course difficile.
Je discute aussi avec William, content du succès qu'a eu le Trail des Puechs. Il m'annonce qu'il m'a vu 11ème au classement. Il a dû mal voir.
Un peu plus tard je vais vérifier et je constate effectivement cette anomalie. Je vais m'en plaindre auprès de l'organisation, mais sur le pointage de l'arrivée c'est bien ça. Pascal lui aussi a perdu deux places.
Cet incident va alimenter les discussions pendant le sympathique apéro que je prends au camping avec les proches de Pascal et Julien. Quelques verres plus loin, on arrivera juste à temps pour manger alors qu'il n'y a presque plus personne et que les bénévoles commencent à plier.
Le week end fut donc encore une fois très bon, si ce n'est le problème de ces deux places perdues mystérieusement (alors que le balisage était excellent).
Mais j'ai là dessus ma petite théorie : je pense qu'en ce 15 août, fête religieuse, le Seigneur dans sa bonté aura montré à ces deux coureurs la voie à suivre ( en l'occurrence, la plus courte) .
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