L'auteur : Gazel
La course : Triathlon de Lamastre Vernoux
Date : 15/8/2010
Lieu : Lamastre (Ardèche)
Affichage : 1409 vues
Distance : 28.75km
Objectif : Pas d'objectif
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5 ans après, j'avais décidé de refaire le triathlon de LAMASTRE, en Ardèche. Il a lieu tous les 15 aout. J'avais gardé de ma participation en 2004 le souvenir d'une épreuve rapide mais ludique. Aussi en juin, j'en ai parlé à mes collegues avec qui je fais des courses à pied, trails principalement; mais la date au milieu du mois d'aout n'arrange pas d'autre volontaire que moi. Snif ! Oui, moi, j'aurai fini mes vacances, je reprendrai le boulot juste le vendredi 13 et hop je plongerai dans la base nautique de Vernoux en Vivarais, lieu de départ de ce triathlon.
Aussitôt dit, aussitôt fait !
Enfin presque ...
Samedi soir, j'ai préparé mon bardat, finalisé le tout dimanche matin et tout mis dans la voiture: 10 h c'est parti ! 110 km de trajet, soit 1h45 de prévu : une bonne partie de la route que j'ai choisie est en Haute-Loire, des petites routes où je peux admirer les pays sans etre pris dans les embouteillages( détail important ce jour là). Passage par des cols à 1000 m et 1200m et par les localités de la Seauve-sur-semene, Montfaucon en Velay, St Bonnet le froid, Lalouvesc, Nozieres et Lamastre.
Sur cette route, je traverse un morceau de foret en convalescence, après un incendie d'il y a quelques années. Je ne peux pas m'empecher de m'arréter et photographier. J'apprendrai le soir que l'incendie a été déclenché par la foudre durant l'été 2003. La repousse de la végétation date donc d'il y a 7 ans:
Sur la place du village, entre l'office du tourisme et la mairie, je finalise mon inscription, obtiens un t-shirt technique aux couleurs de Lamastre et le dossard 138, numéro tatoué au bras et au mollet. De là, je repars à ma voiture, prépare mon vélo. Je dois surtout trancher le dilemne est-ce que je prend des chaussures spécifiques pour le vélo ou est-ce que je fais le vélo et la course à pied avec mes running. Je prend finalement la deuxime option. Je vais déposer mes affaires de running ( nouveau t-shirt et nouvelles chaussettes si besoin) au parc à vélo, puis reviens attendre sagement la navette qui nous emmenera au départ, à Vernoux en Vivarais. Je rencontre ici un trailer, qui a fini la Saintélyon 2009, comme moi : c'était indiqué sur ma casquette ( le soleil tapait encore à cette heure-là). Puis au moment de mettre les vélos dans la remorque, j'aborde un visage familier : un ancien collegue, mais toujours triathlete : nous voilà dans les retrouvailles !
Le ciel s'assombrit lorsque nous entrons dans le car; lors de la montée sinueuse, des premieres gouttes de pluie tombent : averse sporadique ou début d'orage ? On ne sait pas encore.
L'arrivée au plan d'eau de Vernoux en vivarais se fait au sec, mais sous un ciel menacant. Je vais au parc à vélo déposer mes affaires, à l'entrée, 2 arbitres de la FFTRI veillent: l'un d'eux me dit qu'il faut mettre son casque, avec la jugulaire attachée ( ah, la règlementation), je lui répond 'Salut Bruno, comment vas-tu ?' Surpris, il me dévisage et finit par me reconnaitre : eh oui, la derniere fois qu'on s'était vu, c'était à l'édition 2004 du meme triathlon. On échange quelques nouvelles, puis je vais me préparer. Au lieu de sortir toutes mes affaires, je les laisse dans les 2 sacs plastiques, car on ne sait jamais, s'il pleut pendant la natation...Je fais quelques photos
En fait, l'orage éclate meme avant la natation : tous aux abris ! meme si les concurrents sont en tenue de bain ou en combinaison, on se réfugie dans une salle à coté du plan d'eau. Peu après, la pluie s'arrete et tous les concurrents se dirigent vers la plage de départ. L'horaire est un peu décalé, les organisateurs et les arbitres font un discours ( présentation du parcours de natation, des consignes de sécurité et des causes de disqualifications). Puis Go
A la cohue du départ, se rajoutent des pas dans la vase et une vision dans l'eau limitée à 30-40 cm. Tout cela avec un rythme soutenu d'une épreuve sprint en crowl, je m'en sors pas, je n'arrive pas à trouver mon propre rythme, je respire mal et je bois la tasse par deux fois, dans les 100 premiers metres : eh bien cela commence bien ! Je réalise que mon entrainement des 3 dernieres semaines en Finistere Sud, dans l'eau salée de l'océan, a brouillé mes repères de nage et de flottabilité, tant pis ! Aussi je prend mon mal en patience, j'esquisse par moments des mouvements de brasse et attend que l'épreuve de natation se termine. De plus en 2004, je pense qu'on avait que 500 m à faire, alors que cette année la distance est de 750m, bref le plaisir dure plus longtemps.
Je sors de l'eau, essouflé et avec un gros mal de tete que je vais garder pendant la premiere partie du vélo. Arrivé au parc à vélo, je me seche un peu, réalise les changements vestimentaires prévus, enfile directement mes running et saute sur ma monture. Et c'est parti pour 11 km de cote, et 11 km de descente. Je me force à respirer de facon rythmé, j'apercois une partie des concurrents qui vont devenir mes compagnons de vélo et de course. La montée est dure, je bois un peu au bidon, puis en le remettant, patatras, celui-ci tombe : 1er arret en vélo pour le récupérer. Mon nouveau vélo, acheté un mois avant, est agréable et je trouve toujours le bon rapport de vitesse pour ne pas trop forcer sur les pédales. Mais à un moment, j'enclenche les 2 changements ( plateau et petit pignon) et boom, la chaine se coince entre 2 plateaux : 2ieme arret ! Les 3-4 personnes que je venais de doubler me passent devant, petite fureur passagere contre moi-meme !
Le reste du vélo se passera sans encombre. Après le col, la grande descente : il faut faire attention à la route parfois mouillée, ou parfois avec du gravillon, et toujours en route ouverte à la circulation; quelques spectateurs sur le bord de la route, des organisateurs qui veillent sur les carrefours (merci à eux!). La pression du public monte quand on arrive dans Lamastre, mais très vite le 2ieme parc à vélo est là, je pose juste mon vélo et débute de suite la course à pied. Le premier kilometre est un kilo lent et de transition, moi qui n'ai jamais travaillé cet enchainement, cela fait vraiment bizarre aux jambes.
Puis au fur et à mesure, je trouve mon rythme, mes bonnes sensations reviennent, je peux augmenter ma vitesse et dépasser des concurrents. Je suis impressionné par une jeune fille, que je finis par doubler : elle se classera 2 ieme cadette ( 16/17 ans). Les kilometres sont bien indiqués ( mais je me souviens pas avoir vu le panneau du 4ieme km), je continue sur ma lancée, en gardant juste qu'il faut pour le finish : je fais les derniers 1500m au coude à coude avec un autre coureur, que je finis de distancer de 2-3 m à l'arrivée !
Après l'arrivée, je reprends mon souffle, marche un peu, puis me dirige vers le ravitaillement: pruneaux, quartiers d'orange, morceaux de sucre et boissons. Priorité à la réhydratation, et il faudra attendre le plateau repas pour vraiment se reconstituer des réserves solides et avoir l'impression de manger.
J'en profite pour aller discuter avec mon ancien collegue devenu arbitre triathlete, il est devant l'arrivée et rappelle aux concurrents de bien montrer leur dossard. Je lui parle d'un épisode qui me semblait anecdotique : pendant la course à pied, quand on était quasiment seuls entre coureurs, en dehors du village, j'ai couru torse nu (car le maillot de cycliste n'était pas le mieux adapté pour la course à pied) jusqu'à ce qu'un arbitre me rappelle à l'ordre et me demande de remettre mon t-shirt. Je trouvais qu'il faisait du zele, mais mon collegue m'explique que cela est bien indiqué dans le reglement de cette année, et que courir torse nu peut entrainer une disqualification si le concurrent ne remet pas son t-shirt ! On en apprend tous les jours, comme on dit.
Je vais chercher mon vélo, fais quelques photos,
Je range tout dans la voiture, me change et retourne sur la belle place de la mairie : la fete continue ! je prend mon plateau repas : si je me souviens bien, salade de riz et taboulé, bonne charcuterie, fromage et fruits, avec du bon pain de campagne : une belle réussite .
Je fais un petit tour à pied dans le village,
Je m'achete une part de pizza qui me faisait envie et vais voir les résultats qui viennent d'etre affichés; le verdict tombe : 117ieme au général sur 173 partants, 1h41'54'' pour 750 m de natation, 22 km de velo et 6 km à pied. Une déception passagere se mele à ma joie, car en 2004, j'avais déjà fait 1h41. Et on veut toujours faire mieux! Mais comme cette année, il y avait 250m de natation en plus, je dois considérer comme une progression
Le retour se fera sans encombre, je fais une halte près de ruines du chateau de Rochebloine, où on a une vue superbe
et je croiserai plusieurs fois des gens d'un age certain qui posant leur table au bord de la route pic-niquent en profitant d'un paysage superbe. Je croise aussi de la neige au bord de la route, un soir de 15 aout, devinez-où ? près de St Bonnet le Froid !
Un triathlon exigeant, mais à la portée de tous si on le prend de maniere ludique, sympathique et convivial : à faire et à refaire !
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