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http://www.trailandrun.com/fr/recit-de-mickael-van-exe-marathon-de-geneve-2010/
Dans mon planning annuel, j’avais programmé un premier marathon plat à Rome fin Mars pour continuer de travailler sur la route et entretenir une bonne vitesse avant les trails. Je ne pensais pas me prendre au jeu et continuer sur ma lancer avec un deuxième marathon plat 7 semaines après. Pourtant la forme a été au rendez-vous pendant ces semaines et tous les signaux étaient au vert avant l’épreuve du Marathon de Genève.
Je me présente donc confiant et compte profiter de cette bonne dynamique pour améliorer ma marque et m’approcher des 2h50.
Le déplacement s’effectue malheureusement en solo car nous prévoyons un déplacement familial en Bretagne la semaine suivante. Dommage, les enfants auraient pu prendre plaisir et participer aux courses du samedi où j’ai eu l’occasion de voir Dawa Sherpa en parfait “ambassadeur”. Le samedi après-midi est consacré à la visite express ( en voiture ) de Genève pour récupérer le dossard et observer la fin des courses enfants. La circulation est importante et l’accès à la rade de Genève n’est pas des plus rapides . J’opte donc pour les transports en commun pour le lendemain en venant d’Annemasse; c’est un peu long mais bien plus confortable.
Le jour J , l’organisation a prévu un vestiaire avec douche et dépot de sacs pour les coureurs et du coup la logistique est parfaite de ce point de vue là. Je rencontre un concurrent sud-africain avec qui je m’échauffe. On fait connaissance et c’est plutôt très sympa ( je révise en plus mon anglais…). Le départ est imminent et je me place facilement en deuxième ligne pour ne pas perdre de seconde inutile.
Le départ est donné; j’effectue les 2 premiers kilos sur un bon rythme de 3′55/km ensuite un petit groupe se forme et je me place en queue de peloton. Nous sommes 6 ou 7 dont une feminine. Un concurrent a même un ami en vélo qui le suit sur le parcours qui lui prodigue encouragements et ravitaillements en eau. Le groupe ne chaume pas, la cadence est bonne et l’allure se régule parfaitement en 4′00/km exactement ce que je souhaitais pour ce début de course. Tout va bien juste des soucis technique aux ravitaillements avec les gobelets d’eau qui m’aspergent davantage le maillot que la bouche…. grrrr…. Ca sera comme celà toute la course malheureusement. Je ne me focalise pas la dessus mais le confort du concurrent qui a son propre ravitaillement est indégniable.
Les kilomètres se poursuivent au sein du groupe qui ne faiblit pas du tout, on passe en 40′03 au 10km et 48′01 au 12ème , c’est parfait. Maintenant il reste 30kms et même si je me sens bien musculairement, je ne me vois pas continuer sur ce rythme sans baisse de régime à un moment ou à un autre. Je me laisse donc tranquillement décrocher du petit groupe pour trouver une allure plus confortable sur quelques kilomètres ; j’effectue 5km sur une moyenne de 4′10/km ; c’est un choix qui me parait raisonable à ce moment de la course d’autant que je me sens bien plus serein de travailler sur mon propre rythme. Un coureur me double sur un gros rythme en me souhaitant bon courage pour la fin de course. De mon côté je songe déjà au moment où je le récupérerai sur la fin de course…
J’ai toujours le groupe avec qui j’étais en début de course en visuel mais je ne m’attache pas à essayer de combler mon retard. Je perds toujours un peu de temps sur les ravitaillements difficilement pris à la volée mais le rythme global reste le même.
Le parcours propose par endroits 2 sens de circulations et on croise les premiers concurrents dans un sens et les diffèrents ballons 3h00…3h30 au retour. J’en profite pour encourager mon partenaire d’échauffement en le croisant avec les ballons 3h30, très sympa. Je termine la boucle sur le rythme de 4′10/km et passe au 21km en 1h25′31 soit un semi en 1h26.
Le parcours propose 2 boucles et le fait d’avoir terminer la première partie de course me libère un peu. Je n’ai plus la totalité du groupe de départ en visuel mais un seul concurrent qui semble lâché prise . J’ai un autres concurrent qui m’a rejoint et me double à ce moment là ; j’arrive à conserver un bon rythme de 4′06 jusqu’au 28eme km environ. ( 2/3 de la course). Je passe au 30eme en 2h02′41″ un peu boosté par un autre concurrent qui était sur mes talons et qui a souhaité prendre le relais à ce moment là, on reste sensiblement sur le même rythme.
De mon côté, tout va bien et je prends l’initiative sur cette fin de course en conservant un rythme proche de 4′10 pendant 4kms alors que les défaillances autour de moi se multiplient. Je récupère 2 coureurs qui ont faiblis dont celui qui avait fait une accélération un peu démesuré sur le début de course pour rejoindre le groupe du départ. Ensuite, je récupère la féminine dont l’allure a bien faibli puis lors d’un ravitaillement alors que j’étais en passe de le reprendre un concurrent est scotché par les crampes, il essaie de s’étirer mais rien ne semble y faire…. Aie Aie ! C’est pas le moment que cela m’arrive….
Il reste à peu près 7 kms et je suis bien tout seul pour aborder l’aller-retour sur la rade de Genève. Je ne me démoralise pas pour autant et essaie de garder l’allure 4′15/km environ ; ensuite il reste 5 kms et j’essaie de tenter un finish proche de 4′00/km d’autant que j’ai un ultime concurrent du groupe en point de mire (à 300m environ) mais là une légère pointe au mollet survient et mon envie est coupée court . Je gère cette crampe soudaine en essayant de bien me relâcher et j’arrive à la contrôler , elle n’apparait plus. Malheureusement, j’ai indirectement baissé de rythme 4′21 sur 3kms pour régler ce problème, c’est une petite minute de perdue sur mon chrono final .
Je me remobilise sur le km suivant effectué en 4′11 et sentant que l’arrivée approche et que la crampe ne devrait plus pouvoir anéantir tous les efforts consentis jusqu’ici… J’ai désormais le concurrent qui me précéde à un peu plus de 100m et je fais l’effort pour finir sur une belle note : 4′25 pour 1.2kms soit 3′40/km ce qui est plutôt cool pour un finish de marathon. Je double le concurrent tout surpris de me voir à 300,400m de la ligne. Je donne tout ce qui me reste pour grapiller quelques secondes et passer sous les 2h54 et je termine finalement en 2h54′01″ (15ème homme) .
Je retrouve avec plaisir quelques partenaires du groupe du départ et la première féminine croisée à plusieurs reprise sur le parcours et qui réalise un très bon chrono de 2h44. Un petit passage par les tables de massages ( car l’affluence n’est pas encore trop importante) avant de prendre le chemin des vestiaires pourtant proches mais le froid m’a envahi et il me faudra une bonne douche chaude salvatrice pour retrouver un peu de chaleur corporelle.
Bilan personnel :
Une bonne gestion de course qui me fait de nouveau améliorer mon record de 3′ environ. J’ai su doser mon effort au mieux pour éviter les erreurs de rythme possibles et les prises de risques inconsidérés. Satisfait de la course et de l’enchainement de mes 2 marathons qui se sont tous deux très bien déroulés. Cette bonne gestion me permettra d’enchainer avec une préparation trail immédiate incluant dans 5 semaines ma particpation au Canyon Verdon Challenge 30km et un gros objectif annuel avec le Marathon du Mont blanc dans 7 semaines.
1 commentaire
Commentaire de CROCS-MAN posté le 17-05-2010 à 22:00:00
BRAVO pour ta course et ton super chrono.J'étais loin derrière.
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