Récit de la course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km 2010, par tintinmar75

L'auteur : tintinmar75

La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km

Date : 20/3/2010

Lieu : St Quentin En Yvelines (Yvelines)

Affichage : 3396 vues

Distance : 80km

Matos : Asics trabucco, sac Diosaz 17 Quechua.

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Le récit

Bon, plus d'un mois après je me décide à faire un court CR.

Au départ mon objectif plus ou moins avoué - faire mieux que l'an dernier- pouvait se traduire par terminer en environ 7h30.

Cela peut paraitre vantard ou présompteux, mais j'ai de plus en plus besoin d'être clair sur mes objectifs pour avancer, l'écotrail n'étant en fait qu'une étape de préparation pour la CCC cette année. J'ai pu constater l'an dernier à la sky race que la course en montagne, la vraie, me demandait encore beaucoup de travail. L'objectif majeur de la saison était au départ l'UTMB avec mon copain Denis mais les dés (sic!) en ont décidé autrement...dégonflés nous sommes.

Ce préambule étant fait, le contexte est le suivant: course la plus longue lors de la préparation: 2 h 20 fin janvier en en bavant vraiment, en moyenne 3 entrainement hebdo mais en essayant de conserver une séance de piste, moins de dispo à l'entrainement mais des séances vraiment de qualité en forêt avec un peu de dénivelé. A priori; j'arrive avec sans doute moins de foncier mais plus à l'aise en côte.

Le jour J arrive, nous nous retrouvons avec mon Compère Denis, il vise environ 8h30 et nous devons essayer de courir ensemble sur les premiers 40 km. Le départ est donné à 12h30 et dans le sas, je croise Agnès qui me semble stressée (concentrée en fait me dira-t-elle ensuite). Je suis un peu partagé entre l'envie de partir plus vite que l'an dernier pour être dans les temps et l'envie d'accompagner Denis qui est plus sage. Nous partons tranquillement à notre petit rythme, Denis ne cesse de me calmer car, petit à petit dans cette première partie roulante, je le distance et le perd finalement vers le 15ème kilomètre. Arrêt technique pour l'attendre, mais je ne le vois plus. J'arrive seul au ravito du km 21 en 1h50, il arrive finalement juste2 minutes après et me dit d'y aller. C'est ainsi accomagné de son blanc-seing que je décide d'y aller crânement,et maintiens un bon rythme jusqu'au passage dans l'observatoire km 46 (4h12) en courant dans quasiment toutes les montées, le travail spécifique a payé. 

Jusque là je me suis dit "tant que j'gagne (ie tant qu'ça va) je continue", c'est à dire que j'essaie vraiment de courir, mais insensiblement la fatigue gagne et dans la partie très plate aprés l'observatoire j'ai un gros coup de pompe, plus d'envie, plus de force et merde !

J'atteints péniblement le ravito du km 53 (4h51) mais contrairement à l'an passé, j'ai pu boire jusqu'ici c'était une bonne chose que de se charger en eau au km 21. En fait au fond de moi, je pensais rattraper Agnès dans cette partie, et commence à me dire qu'elle fait un gros truc.

Après une petite pause c'est reparti, le plus dur est passé car maintenant les ravitaillements sont des jalons assez proches les uns des autres pour que je ne doute plus de finir la course. La partie dans la forêt de Fausses-reposes se passe finalement  assez bien, des crampes apparaissent mais rien de comparable à ce que j'ai connu à la Sky Race, je me place en mode économie, ne plus penser, sentir chaque muscle, pour laisser passer l'orage. Plus questions de courir dans les côtes maintenant. Dans une descente, je vois Agnès qui me coupe la route, je lui crie de s'accrocher mais à ce moment de la course elle est aussi dans sa bulle, nous continuons chacun à notre rythme. Depuis une quinzaine de km je cours seul.

Ravitaillement du km 63 (6h08), je ne fais pas avoir comme l'an dernier où je m'étais trompé de chapiteau (concours de jumping), une courte pause encore (coca, fromage, eau). 

La partie suivante, plate heureusement, se fait à l'arrache en mode pilote automatique, souple sur les jambes because crampounettes, mais je sens l'écuri. C'est dans cette partie que le mental compte le plus, c'est ici que je trouve, ou retrouve le "sel de l'ultra", le physique ne compte plus beaucoup.

Km 69 (6h42),  un petit arrêt, j'essaie d'attraper le bon wagon car nous sommes plusieurs à repartir en même temps. J'arrive à me caler dans la descente à la foulée prometteuse d'un coureur qui me semble anglais et nous attaquons la partie la plus morne de la course, car même si l'organisation a fait des efforts sur le tracé le long de ces quais, cela reste long et chiant...

L'anglais devant moi fait vraiment des merveilles, en me calant sur sa foulée j'oublie mes douleurs, je recommence à vraiment courir, comme quoi beaucoup se joue dans la tête...

Les ponts se succèdent et je me prend à jouer le guide touristique, en anglais please, cela se résume à "three bridges", "one more bridge", et nous nous faisons un peu avoir par le détour sur l'ile aux cygnes, la tour nous semblait en effet si proche...cela lui coupe les jambes, je prend alors le relais jusqu'à la tour.

Arrivée en 7h47, le plaisir pris dans la gestion de la fin de course me laisse un souvenir globalement positif. Avec le recul, je pense qu'il faut réellement se freiner sur les 30 premiers km pour bien en profiter.

2 commentaires

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 08-05-2010 à 20:11:00

Le Lutin n'a pas oublié le prof de maths qui court vite !

Bravo pour ton temps (presque 2h de moins que moi, l'année dernière!!!)
A plus !
Thierry

Commentaire de Bert' posté le 09-03-2011 à 09:58:00

Un an après... je decouvre avec plaisir ton récit !
Merci encore pour la bonne bourre tirée dans la longue descente du côté de Vélizy ;-)
L'Eco-Trail, assurément une bonne préparation pour lancer la saison...

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