Récit de la course : 100 km de Saint-Nazaire-les-Eymes 2004, par Mathias

L'auteur : Mathias

La course : 100 km de Saint-Nazaire-les-Eymes

Date : 13/3/2004

Lieu : St Nazaire Les Eymes (Isère)

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Distance : 100km

Matos : Cycliste de tri
Tee-shirt respirant
Tee-shirt en coton

Objectif : Terminer

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Le récit

(attention : long, très long, trop long !)

Mon 1er centborne. Ahhhhh plus c’est long plus c’est bon ? Si vous aimez les chiffres et les longs CRs, vous allez être servis ! ;-)))

Samedi 13 mars, 5h35, le réveil sonne. Une fois de plus, au lieu de m'offrir une grasse matinée bien méritée, je me réveille péniblement et quitte mon lit douillet pour me préparer à aller faire un brin de sport...

Ca fait un moment que je rêve de participer à un 100kms. Je sais bien que le bitume, c'est pas ma tasse de thé, mais rien à faire, j'ai envie d'essayer. Il y a 1 ans, j'avais déjà tenté l'expérience sans dossard, en accompagnateur : mais j'étais blessé et je m'étais alors contenté de boucler un tour du parcours des 100kms de StNazaire, pour accompagner L'Papy.

Et aujourd'hui, ça y est : j'ai longtemps hésité, mais quelque part, j'ai toujours su que j'irais à StNazaire cette année. Pour rencontrer plein de zanimos/d'UFOs, parce que c'est à Grenoble et que j'adore Grenoble, Belledonne et la Chartreuse, mais aussi parce que cette course a une excellente réputation !

Préparation
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Quelle préparation ? Bon, je compte sur mon foncier pour terminer honorablement. La SaintéLyon en décembre en 6h11, et puis du ski de fond cet hiver. Assez peu de CàP en fin de compte : 8 heures en Janvier, 21h en Février et 3h40 en Mars, soit environ 3 heures par semaine. Ajoutez à ça 24 heures de ski de fond et de vélo, et on a fait le tour.
Je m'entraîne au feeling, quasi sans bitume.
Du coup, ma participation aux 6 heures de Chambéry, que je termine en me traînant sur les 2 dernières heures, me distille de gros doutes sur ma capacité à terminer StNazaire. Un moment, j'envisage même de ne pas participer... Mais L'Blueb a tôt fait de me mettre dans le droit chemin, et c'est parmi les derniers que j'envoie mon bulletin (dossard 143/151).
Je sais que je vais en baver. Au vu de mes difficultés à Chambéry (ma seule expérience en ultra sur bitume !), je ne vois pas vraiment comment je vais m'en sortir. Déjà, je vais peut être commencer par éviter d'essayer de battre mon record au marathon comme à Chambéry ;-)

Dommage, j'ai une semaine hyper-chargée. 6 heures de sport le WE d'avant, dont une CO trèèèèèèss longue, et niveau boulot, des nuits courtes, et pour finir une mission à Toulouse : je trouve quand même un resto de pâtes le mercredi soir, mais pour une préparation diététique, Toulouse c’est pas le top ;-) et le jeudi, je me farci de viandes en sauces, gratins, terrines, et desserts de toutes sortes...

Objectifs ?
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Difficile à dire... il y a encore quelques temps, je m'imaginais que 10 heures c'était correct, et que 9h30 voire 9h serait un bon temps. Après les 6h de Chambéry, j'ai compris que, c'est pas parce que en trail j'arrive à suivre des coureurs qui valent 8h30 aux 100kms que je peux automatiquement descendre sous les 10 heures !
63 kms sur 6h, c'est le rythme de 9h30, et j'ai terminé détruit !
Je me fixe donc un raisonnable 11h, tout en rêvant à la barrière des 10 heures... mais l'objectif 1er est de TERMINER ! Je n'ai jamais abandonné en course, c'est pas aujourd'hui que ça va commencer ;-)

StNazaire
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Bon bref, et le sport alors ?
Je me pointe à StNazaire 30 minutes avant le départ. Arg, j'avais prévu d'y arriver un peu plus tôt pour prendre mon temps...
Je me change vite fait (histoire d'éviter les remarques sur mes soi-disant cravates ;-), j'hésite un instant entre le collant troué et le cuissard de tri, opte finalement pour ce dernier (il se trouve que je n'ai pas de short dans le fatras de fringues fourrées à la va-vite dans mon sac la veille), un tee-shirt respirant, LE tee-shirt "Enfants du Mékong" reçu par la poste quelques jours avant (ça me tiendra au chaud les 4 premiers kilos, et ça fera un peu de pub...), un peu de nok partout, et zou c'est parti.

Je récupère mon dossard, puis cherche des UFOs : y'en a plein par là, je vais commencer à serrer des pinces, des têtes connues, d'autres moins, et aussi de nouvelles connaissances... et je retourne préparer un sac pour l'arrivée, et puis un autre pour la mi-course : j'avais prévu une autre paire de chaussure en cas d'ampoules, un tee-shirt de rechange, finalement je ne prendrai rien de tout ça.
Je ne prends aucun ravito perso : je me contenterai de ceux de l'organisation.

Ahhhhh zut j'ai pas déjeuné, retour au gymnase, je vais boire un café, j'en profite pour rater la photo de groupe UFO, C'est bientôt le départ, et je suis encore aux toilettes quand j'entends "ohé, il reste quelqu'un ici ????". Oupsss un peu plus et je me faisais enfermer dans le gymnase ;-)

Départ
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Ouf ouf, j'arrive au départ à l'heure, malgré tout...
Je ne suis vraiment pas dans une configuration course. Pas de prévision de temps de passage. Zéro stress. Je sais qu'il faut partir lentement, et j'ai parfaitement réussi à auto-détourner mon attention de la compétition. Il n'y a pas si longtemps (quand j'étais jeune), je sais que j'aurais été capable d'essayer de suivre Bibi, l'shadock ou lapinos... sur un trail pourquoi pas, ici, ça va pas la tête ???

Hop je repère L'Blueb et Fredou qui papotent. Je les rejoins, L'Blueb est vert de jalousie, il aimerait bien avoir un tee-shirt "enfants du mékong" lui aussi ;-)
Et, alors qu'on est très occupés à papoter, on est surpris par le top-départ : et ben, on part à l'heure, pour une fois !

kms 0 : tranquillou
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Mollo mollo... Ca descend, ne pas se laisser entraîner. Reste tranquille, on en reparle dans un tour... On court peinard avec L'Blueb, Fredou et son petit drapeau.
L'Blueb m'apprend que 10h = 5'45" avec quelques pauses en sus. Je suis un peu enfariné ce matin... j'avais bien calculé quelques temps de passage après Chambéry, mais vite oubliés...

23'23" pour ces 4 kms, soit 5'51 au kilo. Ca fait pas rapide, pour un départ en descente...
Mais le coeur est à 130, tout va bien. Tranquille...

On passe sous la banderole d'arrivée pour la 1ère fois... et c'est reparti pour un tour !

Tour 1, kms 4 : un petit tour de circuit ?
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Je décide de rester avec mes 2 copains UFO pour ce 1er tour.
Un petit tour de circuit ? Suivez le guide !
La cabane de massage, le ravito liquide/solide à droite, j’en profite pour boire 2 gobelets d’isostar, on contourne le petit lac, un peu de terrain meuble, on passe sous le petit porche, oh my god, du dénivelé, au moins 2m de D+ avec une petite butte à monter... à cet instant là, je me promet de franchir cette butte en courant, jusqu'au 6ème et dernier tour !
Encore 200m de cross, attention aux petites bosses, et on retrouve le bitume. Un tour sur 2, je prends la peine d'escalader la butte qui longe la route sur la gauche : je préfère le petit effort de 2m de D+ plutôt que d'infliger 100kms de bitume à mes genoux. Par contre, je suis à peu près le seul à faire ça… à part L’Blueb peut être ?
En fait, le choix du chemin n'est peut être pas toujours une bonne idée : il y a des irrégularités, c'est plus difficile de garder une foulée économe...

Une grande courbe à gauche, et du chemin j'aperçois les coureurs sur la route à travers les quelques arbres qui nous séparent. Et 4+1 = 5kms de bouclés !

Km 5 : 29’38"

Maintenant, le chemin est tout contre la route, et on aperçoit le panneau du km 2 (donc 4+2 = 6kms de faits) et un peu plus loin le pont sous lequel on passe, et qui abrite le ravito liquide vers le km 2,5. Et hop, 2 verres d’isostar de plus. Hydratons-nous…
Après le ravito, on remonte un peu, un peu de cross, un passage dans les tuiles oula c'est pas stable, et on retrouve la route. Il y a maintenant plus de 2kms de courbe à droite, avec la plupart du temps la possibilité de courir sur le bas-côté. L'Blueb ménage ses genoux lui aussi...

Le panneau du km 4 me semble (déjà !) long à venir, ça va pas être bon pour le moral cette longue courbe avec de la visibilité. Heureusement, quand on en a marre de regarder la rivière à notre gauche, il y a toujours les vaches dans le champ à droite, qui regardent passer sans broncher ces étranges petits bonhommes (et bonnefemmes !) qui se trémoussent en petite tenue...

En parlant de vache, on se fait rattraper par une meuuuuuh en VTT, mais qui voici ? Michel Cercueil et sa cloche géante, qui commence sa journée de supporter (de luxe !). Maintenant on est donc 4 UFOs et ça papote de plus belle ;-)
Michel nous dit qu’il va sans doute aller courir dans la montagne, il est de passage à Grenoble, il veut en profiter ! Et ben… 8 ou 9 heures plus tard, il était toujours parmi les coureurs, à distribuer généreusement encouragements et gentillesses !

Nous gardons une vitesse de croisière tranquille, autour des 6' au kilo.
Et on croise déjà les premiers concurrents : impressionnant ! L'avance qu'ils ont pu prendre en si peu de temps ! Ils sont partis comme des malades ! JJM, suivi de près par Bruno, puis David C, Vallée, Chico à peu près dans cet ordre. Je me délecte par avance, on va être aux 1ères loges pour suivre la course !
Et puis, l'shadock et Furet qui font très forte impression, et bibi, qui me sidère à suivre son homme à quelques encablures ! Elle est partie sur des allures de folie ! Elle mène la course devant un plateau de stars ! Trop fort !
Lapinos et Zébulon ont l'air de mener une course plus raisonnable, un peu derrière.
Au passage, Fredou me donne les noms des UFOs que je ne connais pas. Voilà Vincent, Nitram, PetitCoureur, Cyrano, mmi, Laurent, …
On ne manque pas d'applaudir au passage de tous les coureurs, et on encourage particulièrement les UFOs ! C'est la fête à StNazaire !

On retrouve l'abri des arbres, qui sera peut être important tout à l'heure, mais pour l'instant il n'y a presque pas de vent. Puis, le km 5, qui semble lui aussi long et monotone.
On continue à longer la rivière, courbe à gauche, et soudain c’est un 90 degrés à droite, on peut couper le virage en passant dans l’herbe, psychologiquement ça fait du bien. Le panneau du kms 6 est là (donc km 10 pour nous), et 150m plus loin, on arrive au poteau qui symbolise le bout du circuit. On y trouve également une petite roulotte qui abrite un ravito liquide+solide, et 2 bénévoles sympas toujours prêts à taper la causette aux coureurs, qui sont pour l’instant bavards et rigolards…

Km 10 : 5kms en 30'21" (59'59")

Le passage aux 10kms marque aussi la 1ère moitié de la 1ère boucle : autant dire qu’on commence à peine ! Le rythme est toujours peinard, la FCMoy à 131, on ne reste pas longtemps au ravito mais on avance tranquillement et régulièrement.

On a alors la chance de courir avec une légende : 501, non, pas Levis, mais bien Henri Girault ! Bon, il a un œil assez critique sur son passé de coureur (il court les 100kms depuis moins de 30 ans), "mais ça sert à rien d’empiler les 100kms", mais quand même, ce MONSIEUR a couru 501 centbornes… Faut le faire… 501 !!!
On profite de sa bonne humeur et de ses conseils ("le premier, faut absolument le terminer ! Peu importe le temps, mais faut le terminer les ptits gars" ;-), et chacun fait sa route.

Au ravito intermédiaire, notre petit groupe de 3 se scinde en 2 groupes ;-)
Je ne tiens plus, ma FCMoy est autour de 125, je craque, j’ai envie d’accélérer un peu. Je décide d’y aller, mais sans m’exploser, attention ! J’y vais au feeling, ce qui donne un 150-155 au cardio.

Km 15 : 5kms en 30'15 (1h30'14")

Km 16 : je boucle le 1er tour en 1h35’19, soit 35’20" au 1/2 tour.
Je n’ai pas envie de (déjà) faire des calculs, mais je sais que je ne suis pas dans un très bon rythme, étant donné que mon manque d’entraînements longs va fatalement se payer dans le dernier tiers de la course. Il me faudrait prendre un peu d’avance durant les 50 premiers kms.

Michel est sur la ligne, et prodigue un petit mot d’encouragement à chaque coureur : ça c’est un organisateur attentionné ! Merci Michel…
Je jette mon tee-shirt "Franchir l’Horizon" sur un banc au passage, je le reprendrai plus tard.

Tour 2, kms 16 : et zou c’est parti !
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J’ai accéléré assez nettement, chaque km est avalé en 5’-5’30". Ce n’est pas très régulier tout ça, mais je préfère faire de fréquentes petites pauses. A chaque ravito (donc tous les 3kms), je bois un verre ou 2 d’isostar ou d’eau pure, et je m’accroupis le temps de boire. Ca fait du bien…

Km 20 : 5kms en 26'27" (1h56'41")
En effet, ça va plus vite…

Je passe le semi en 2h02'48" : c’est bien la 1ère fois que je cours un semi aussi lentement !
Rien à signaler sur ce tour de circuit, si ce n’est la très bonne ambiance qui règne entre les coureurs. Comme j’ai déjà croisé (et applaudi/encouragé) à peu près tout le monde, je me contente maintenant d’encourager les têtes connues et les maillots UFOs.
Impressionnant : je croise Furet, Shadock, Bibi, Zébulon entre le km 3 et 4, ce qui signifie qu’ils ont parcouru entre 23 et 25 kms pendant que j’en suis à 19 !

Au ravito du bout du monde, atteint en 2h06'38", le chrono montre l’accélération : 31’19" le 1/2 tour, mais le cardio aussi : FCMoy à 158. Faudrait être prudent…

Km 25 : 5kms en 25'40" (2h22'21")

J’essaie de me calmer un peu, respire Mathias, tranquille, seulement 2h30 de course, il en reste 7 ou 8, attention… En me rappelant de mes douleurs insupportables dans l’épaule, le dos et la poitrine, lors des 6h de Chambéry, je fais bien attention à me détendre, depuis le début. Très régulièrement, l’adopte la foulée dite "du pantin désarticulé" : pas très économe, mais ça me détend le haut du corps.

Je boucle ce second tour en 2h38'20", soit 31'42" le 1/2 tour. Ca va toujours, je me sens frais. FCMoy 154. Tout va bien.


Tour 3, kms 28 : coup de sang !
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Pour moi, le tour 3 sera le tour "régulier, raisonnable", bref ce qu’il faudrait que je tienne sur quelques heures encore. Enfin, c’est ce que je me dis en entamant mon 29ème km…

Km 30 : 5kms en 26'33" (2h48'54")

J’arrive au ravito-du-bout en 3h10'18", soit 31'58" le 1/2 tour de circuit. Tout va bien, FCMoy à 150. Malheureusement, je sens déjà une gêne dans l’estomac/les intestins. Nooooon je ne veux pas repasser par la case "mal aux ventre, nausée, assimilation impossible, passage à jeûn". Arg.
Luttons mes frères.
Je décide de continuer à boire régulièrement (toujours 2 verres tous les 3kms), et en plus des quelques morceaux de bananes et de raisins secs que je mange à chaque ravito, je me prépare un petit sandwich jambon fromage, plus du saucisson… miaaaaam c’est bon ! J’en ai envie, je sens que ça va m’équilibrer l’estomac, alors zou.

Je ne suis pas vraiment mal, mais je suis déjà fatigué. Je suis allé beaucoup moins vite qu’à Chambéry, mais je n’ai pas l’impression d’être plus en forme. Dans ces conditions, je commence à douter… je ne me vois pas courir 40 kms de plus, dans l’état où j’étais à l’arrivée aux 6 heures de Chambéry…

Je suis encore en train de boire, quand je vois passer Bruno, qui me prend un tour. Accroupi près du ravito, je regarde avec admiration sa foulée aérienne… Il est à plus de 14 de moyenne le bougre !

Soudain, j’entends distinctement un "clic" dans ma caboche. Un fusible qui grille. Ou une durite peut-être. J’ai envie. Gniac-gniac. J’avale mon verre d’un trait, et je pars comme une balle à la suite de Bruno, en glissant un "ayé j’ai trouvé un super lièvre" à Mikaël qui encourage les coureurs au ravito. Bon, c’est juste pour rigoler, hein, je vais le suivre 200 ou 300m pour voir ce que ça donne…

Je reste dans la foulée de Bruno, sans oser venir à sa hauteur. Et déjà, je me dis, zut faut pas faire ça : j’imagine Bruno, à fond dans sa course, concentré à la poursuite de JJM. Je vais peut être le perturber en restant comme ça derrière lui, il va se demander qui est ce guignol qui le rattrape ?

Km 35 : 5 kms en 25'53" (3h14'47")
Et bé, ça fait déjà 1km que je fonce, dans la roue de Bruno, à toute berzingue.
Et j’y prends goût. Petit à petit, mes gambettes se délient… elles n’étaient pas bien, dans ce rythme que je leur imposais, si loin des allures habituelles d’entraînement (comment vous dites, allure spécif-quoi ? ;-)
Je me sens bien, je me sens fort, la foulée fluide, pleine forme ! Je décide de continuer un peu, tant que je tiens le coup !

Mais qu’est-ce que je fous ? T’as envie de le terminer sans avoir besoin de ramper, ce 100 kms ? Arrêtes ton petit délire mon gars, sinon ça va se terminer en sucette… Et pis t’as pas l’air d’un guignol, là, à faire le kéké en suivant ce champion, c’est sûr t’en double des coureurs, tu vas vite, tu avances, mais t’auras l’air bien fin quand il te redoublerons, complètement à l’agonie, vers le 50ème km !!!
J’ai pas envie d’écouter cette voix de la raison. Je m’amuse, je m’éclate. Ahhh, mais qu’est ce que je m’en fous, si jamais je dois abandonner au 60ème, au moins je me serais amusé, et j’aurai tenté une expérience rare ;-)

On croise un UFO qui nous encourage : Bruno se retourne, "L’boeuf ! t’aurais dû me dire que c’était toi !", je bredouille quelques explications, meuuuuh je voulais pas déranger moi, au secours, je suis horrifié qu’un coureur de ce niveau gaspille son souffle à papoter avec moi alors qu’il est à 100% sur sa course-poursuite ;-)

Allez je vais pousser jusqu’au ravito intermédiaire… que je passe sans m’arrêter, pour pouvoir continuer à suivre Bruno… c’est toujours la forme, ma respiration est normale, ma foulée toujours "légère", enfin c’est comme ça que je le sens…

Je découvre aussi comment se passe la course en tête. Les 2 petiots de Bruno, en VTT, l’informent régulièrement de l’écart avec le 1er. On sent que la course de Bruno est réfléchie. Il respecte son plan de course. Ca finira par payer. Il y croit, j’y crois. Et je suis peut être aussi motivé que Bruno quand, à l’approche du tour du lac (et donc de la fin du tour), JJM n’apparaît pas au départ de la boucle suivante : cela signifie que Bruno a grignoté un peu de son retard !

Ehhhh oui, je n’y crois pas moi-même, mais je suis en train de boucler mon 6ème km dans la foulée de Bruno. En fait c’est simple le 100kms, il suffit de courir comme ça, sauf qu’il faut faire 16 fois cette distance ;-)
D’ailleurs, le petit accompagnateur de Bruno trouve lui aussi que c’est facile : "dis papa, pourquoi je transpire pas moi ?" ;-))))))

Ma respiration devient un brin plus saccadée, je sens que c’est le moment d’arrêter les frais. Un dernier mot d’encouragement et de remerciement pour Bruno, et, grand seigneur, je le laisse s’échapper à 200m de la ligne d’arrivée (je suis trop gentil ;-))

Km 40 : 5kms en 21'34" (3h36'21")

Premier bilan de ce coup de folie : 26’03" le 1/2 tour, en comptant les 30 secondes d’arrêt au ravito-du-bout. Ca correspond au plan de Bruno, je crois (4’15" au kilo). Par contre le cardio en a pris un coup : FCMoy à 177 ;-)))

Je prends mon temps au ravito, bois, mange bien. Encore du salé, quelques tranches de saucisson, du jambon, du fromage, miam miam miam j’ai une de ces dalles !

Tour 4, kms 40 : récupération
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Je m’attends à un méchant coup de bambou. M’en fous, je suis heureux… Mais le coup de bambou tant redouté ne vient pas (encore).
Je passe le marathon en 3h50'13". C’est beaucoup plus lent que lors de mon 6 heures (3h25), mais je me sens quand même beaucoup mieux. Pourtant, je préfère être prudent, et je me force à prendre mon temps au ravito, m’accroupir un long moment, et repartir prudemment.

Km 45 : 5kms en 31'25" (4h07'46")

Mollo mollo. Je boucle le 1/2 tour en 37'02", soit 4h13'23" de course. Le cardio s’est bien calmé, à 153 de FCMoy. J’ai toujours un rythme correct, mais je me fais beaucoup de soucis pour la suite. Ca va vraiment être très long...

Ca doit être à ce moment là que je cours avec un Drômois et un gars d’Epernay, qui termineront largement devant moi, dont un qui s’inquiète de savoir s’il faut passer au salé. J’ose pas lui dire que je m’empiffre de jambon et saucisson depuis plus de 2 heures ;-)
Je double régulièrement la jeune féminine de Peyrins (Drôme), qui terminera 20’ devant moi : qui est irrégulier, elle ou moi ?

Km 50 : 5kms en 28'43" (4h36'29")
Le rythme est toujours ok, mais les cuisses n’ont pas vraiment apprécié la petite balade avec Bruno. Je décide d’être encore plus prudent, et de m’arrêter chez les kinés, en "préventif".

Fin du 4ème tour, 4h48'57" soit 35'34" le 1/2 tour. FCMoy à 147. Tranquille… sauf les cuisses !

Tour 5, kms 52 : aïe ça se corse
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Il y a de la place chez les kinés. Ils me demandent si je veux arrêter, ah non non non enfin ! C’est juste pour avoir des cuisses neuves ;-)
Sur la 2ème table, c’est (je crois) Katell Korne, qui avait une bonne avance sur moi, mais qui pense s’être déchirée et qui va abandonner. Je suis désolé pour elle, et ça ne fait que renforcer ma détermination : j’ai la chance de ne pas être blessé, je vois pas ce qui m’empêcherait d’aller au bout !

Ravito compris, je reste plus de 8 minutes, puis les kinés jugent que c’est bien assez, il ne faut pas que je me refroidisse. Il me reste 4 tours à faire, et comme j’ai déjà besoin de m’arrêter, je me vois mal terminer sans une 2ème pause aux stands. Je lance donc un "à tout à l’heure" aux kinés, à cet instant là je suis persuadé que j’aurai de nouveau besoin de leurs services dans 2 tours. Et je planifie…

Km 55 : 5kms en 39'51" (5h16'20") because arrêt aux stands.

J’atteins le ravito-du-bout en 5h34'50", soit 37'37" le 1/2 tour sans compter la pause chez les kinés. FCMoy à 152. Il faudrait que je continue comme ça, oui mais… l’estomac/les intestins ne sont pas d’acc’… et même si j’ai l’impression que le jambon me fait du bien, ça commence à brasser sévère !

Km 60 : 5kms en 30'56" (5h47'16")

A quelques secondes près, je boucle mon 62ème km au bout de 6 heures de course. C’est rigolo ça, j’aurais presque pu battre mon temps des 6 heures de Chambéry, alors que j’avais 25 minutes de retard au marathon !

Fin du 4ème tour : 6h12'02", soit 37'12" le 1/2 tour. FCMoy à 148. C’est dur, j’ai mal aux cuisses, au ventre, mais je ne me sens pas trop fatigué. Toujours prudent, je me dis que c’est le moment d’une petite pause. Je récupère le tee-shirt "Franchir l’Horizon", avec la baisse du rythme il fait un peu frisquet, surtout qu’une pluie fine nous rafraîchi par intermittence, et puis ça fera un peu de pub ! Un petit tour aux toilettes, je traînasse un brin au ravito, et voilà un stop de 6 minutes, qui ne va pas arranger mon chrono.

Bahhhh j’ai beau avoir l’oeil rivé sur le chrono et le cardio, en fait je m’en fous. C’est sûr, j’aurai bien aimé passer sous les 10h, maiiiiiis au fond de moi, je sais que je ne vise qu’une seule chose : terminer. Je me suis préparé mentalement à ne pas me battre contre le chrono, pour éviter la catastrophe. Avantage : je suis détendu...

Tour 6, kms 64 : plus que 3 !
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36 kms, ça me semble énorme. Je n’en vois pas la fin (vous non plus ah ah, mais 2-3 pages c’est plus facile que 36 kms ;-))).

Km 65 : 5kms en 36'18" (6h23'34") because arrêt aux stands.

Km 70 : 5kms en 33'11" (6h56'45")

J’ai bien ralenti. Je passe au ravito-du-bout en 6h56'45", soit 39'05" le 1/2 tour sans compter l’arrêt aux stands. FCMoy à 144. J’ai de plus en plus de mal à relancer. Dur dur ce tour. Plus le goût de me faire mal pour gagner quelques minutes. Je veux juste arriver au bout, point.

Km 75 : 5 kms en 35'53" (7h32'38")

Je rame… Heureusement, l’arrivée de Bibi et de ses chevaliers servants (Fabien Hobléa et la vache de service, euh Michel Cercueil) va me remettre un coup de boost. Je décide de faire quelques kms avec eux, histoire de me motiver un brin. Elle vient de se faire passer par l’italienne future vainqueur, et visiblement elle se fait du soucis pour la fin de course. Va falloir être forte…

J’arrive assez facilement à prendre sa foulée, et je l’accompagne jusqu’à la fin du tour. 7h38'48", soit 42'03" le 1/2 tour, FCMoy à 149.

Tour 7, kms 76 : dur dur !
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Je suis assez bien en accompagnateur de Bibi. Mais le mental ne suit pas vraiment. Je me laisse décrocher en lui souhaitant bonne chance, alors que j’aurai probablement dû la suivre encore quelques kms. Mais j’en ai marre d’avoir mal aux cuisses, et j’ai envie de m’arrêter un peu aux ravitos ;-)

Je me fais doubler quelques minutes plus tard par Anke Drescher, et je me dis que ça va pas être facile pour Bibi. J’aimerai bien pouvoir suivre la lutte pour la seconde place, alors j’essaie d’accélérer pour suivre la féminine. Trop dur, j’arrive pas à me motiver, et je reprends ma foulée tranquillou. Je suis usé moralement. Je ne suis pas (encore) à l’agonie, je n’ai pas encore ressenti de besoin impérieux de marcher, mais j’en ai marre. Trop long.

Km 80 : 5kms en 32'41" (8h05'19")

Ravito-du-bout en 8h19'28", soit 40'40" le 1/2 tour. FCMoy à 139.
Bibi a été rejointe par Anke Drescher, et je me fais aussi doubler par l’autre allemande, qui va sans doute donner du fil à retordre à Bibi. Je l’encourage en lui envoyant des ondes positives, allez Bibi tiens la ta place sur le podium !

Je continue à me faire doubler par ceux qui ont un tour d’avance, pour eux c’est la fin, dernier tour. Un bénévole me dit : bon ça y est vous y êtes, il vous reste quoi, 3, 4 tours ???
Hi hi, heureusement que non, je tiens pas à y passer la nuit ;-)

A 3-4 kms de la fin du tour, je suis rattrapé par une légende de l’ultra-triathlon : Astrid Benhor, qui a à son actif des dizaines d’ironman, de double-ironman et même de déca-ironman ! Elle vient s’essayer sur des distance de sprint ??? ;-)))

Allez zou, ça me fait une locomotive de plus. Après avoir couru en compagnie de Bruno, je vais pouvoir accompagner une autre grande championne. C’est trop bon l’ultra ! Elle est encouragée par son accompagnateur vélo, visiblement elle est sous la menace d’une italienne qui se rapproche.
Celle-ci nous double à un peu plus d’un km de l’arrivée. Astrid ne peut rien faire, mais elle glisse quand même un "Bravo" à la concurrente (qui d’ailleurs ne prend pas la peine de tourner la tête et file vers sa 4ème place). Astrid me demande si c’est mon dernier tour : non, malheureusement… mais je suis content pour elle, c’est l’arrivée !

Je boucle ce tour en 9h04'01", soit 44'32" le 1/2 tour. Ouch, ça rame sévère !
Mais c’est mon dernier tour ! Depuis un bon moment, je sais que je vais finir. Les kms sont maintenant plus facile, je sais que c’est la dernière fois que je fais cette boucle. C’est la fin…
Pourtant, ça ne m’empêche pas de marcher de plus en plus, après les ravitos.

Tour 8, kms 88 : galérer c’est bien, galérer à 2, c’est mieux !
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Maintenant, je compte km par km, j’en vois pas la fin. Pas bon…
Je retrouve Henri Girault, qui alterne marche et course et avance à son rythme. Je rejoins aussi Pitou, qui a l’air de galérer. Mais pas tant que moi : je n’arrive pas à le suivre, dommage, j’aurais bien aimé terminer avec un UFO !
Et puis finalement, vers le 90-91ème, on se rejoins à nouveau, et on décide plus ou moins tacitement de finir ensemble. A 2, c’est beaucoup plus facile. On se fixe 11 heures, ça devrait être jouable, même si on marche beaucoup. Je ne sais pas si c’est à cause du fait qu’on soit dans le dernier tour, ou si c’est uniquement l’usure mentale, mais il devient très très facile de marcher.
On est doublés par 2 UFOs, Nitram et Petitcoureur, qui nous entraînent avec eux. Mais, non, ça va un cran trop vite pour nous, décidemment. On ne peut pas suivre… Dire que Nitram avait décidé d’abandonner il y a un tour ou 2, avant de changer d’avis !!!

On passe au ravito-du-bout, au km 94, après 9h55 de course, soit 51’ le 1/2 tour !
Je n’ai plus de chrono kilo par kilo, la mémoire de ma polar est saturée ! Je savais que j’aurai dû changer les réglages avant le départ ! Et heureusement, car les temps au km s’étirent inexorablement. On s’en fout, on va terminer, on est content. On papote, ça fait passer le temps à grande vitesse. On se motive mutuellement pour courir, mais on s’offre aussi de grandes portions de marche, en plus des ravitos.

Vers le 94-95ème, on discute de l’usure mentale qui empêche d’aller à un rythme que le corps supporterait. Pour vérifier, on essaie donc de voir ce que ça donne de courir à un bon rythme. Et ça marche ! Pour ma part, ça ne me fatigue pas plus, et ça ne fait pas bien plus mal aux cannes.

On est surmotivés, on est trop contents, on va en terminer, et dans un temps pas dégueulasse en plus ! On redouble d’encouragements pour les coureurs qui sont sur leur dernier (ou avant-dernier) tour. Ca me fait penser aux derniers kms d’Embrun, le chrono complètement oublié, l’euphorie qui gagne, on encourage les copains, on est contents pour eux, pour nous…

On croise une dernière fois Fredou, puis L’Blueb, qui repartent pour leur dernier tour. Je suis ravi pour eux, mais en même temps désolé de ne pas pouvoir assister à leur "triomphe", leur victoire sur eux-mêmes.

YESSSSSSSSS
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On termine le dernier km à "grande vitesse" (11-12 kms/h ?? ;-)))
On "sprinte" sur les derniers 200m, sous les acclamations du public, et on termine main dans la main en 10h36’00, soit 41’ sur le dernier 1/2 tour. Ce n’est pas du negative-split, mais ça montre bien qu’il en restait quand même un peu sous la semelle…

On a droit aux congratulations de Michel, de la famille de Pitou, de quelques UFOs qui traînent ;-), on a l’impression d’être des stars alors qu’on termine en plus de 10 heures !
Trop trop contents ! ;-)

Je me dirige vers les kinés : c’est bon de se faire masser ! Je fais la connaissance d’un Drômois, qui a terminé un peu avant moi. Et hop, je lui montre mon tee-shirt, échange de coordonnées, un recrutement potentiel pour "Franchir l’Horizon" !

La famille de Pitou nous ramène au départ, ça rigole dans la voiture. Et ça rigole sec, tout le monde est ravi. Pitou, euphorique, envoie des fleurs dans tous les sens : untel il est super gentil, et puis machin, qu'est ce qu'il est gentil lui, et truc, alors lui c'est le plus gentil, ah tout le monde est gentil, d'ailleurs faudrait que j'arrête de dire que tout le monde est gentil moi...
;-))))

Douche, je fais rapidement le tour des UFOs, discute avec Chemi pour organiser "Franchir l’Horizon", je vais particulièrement féliciter Bibi qui est avec la presse ;-), et malheureusement je ne peux pas rester au repas, et je dois, la mort dans l’âme, m’en aller de ce gymnase rempli de gens sympas, d’expériences à échanger… je suis déjà à la bourre !

Bilan
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Les chiffres : 10h36'00, cardio max 182, moy 144, 145mD+
Il y a 2 mois, je n’aurai pas été satisfait de ce temps. A entendre parler de 100kms comme d’un vulgaire cross ;-), je commençais à me dire que 10 heures serait un temps correct.
Et puis, après mon expérience des 6 heures de Chambéry, j’ai remis les pieds sur terre : l’ultra, c’est dur, très dur. A fortiori l’ultra sur bitume, qui use les muscles et les articulations, surtout celles du Boeuf, qui ne court quasi jamais sur bitume.

Je suis ravi de cette expérience, mais je me dis que je n’ai pas tout donné. J’en ai sacrément bavé, mais j’ai l’impression que ce n’était "que" de la douleur, et assez peu de la fatigue. Contrairement aux 6 heures de Chambéry, je n’ai as fini épuisé, vidé de chez vidé. Je n’ai jamais perdu ma lucidité (à Chambéry, je n’ai pas pu parler pendant 2 heures…). D’ailleurs, le fait que je sois capable de me motiver pour accompagner des coureurs qui ont un tour d’avance, montre bien qu’il en restait sous la semelle. De même, les derniers kms avec Pitou ont été rapides.

D’un autre côté, je n’ai pas envie de remettre ça. Trop plat, trop monotone, pas assez de variété dans les paysages (même si ce centborne a lieu dans un cadre de rêve, entre Belledonne et Chartreuse) trop "marche ou crêve". Je ne serai pas capable de courir des ultras toute l’année, je n’arriverai pas à me motiver. Sur un trail, je peux me défoncer en me fixant des objectifs à court terme : ce col, ce sommet, etc. C’est beaucoup plus facile de ne pas penser à la suite. Alors que sur un ultra, la suite, elle s’impose à vous ! Vous aller repasser par là 3 fois, 4 fois, 8 fois !!!

Oh, bien sûr, je reviendrai sur 100kms. Mais à très petite dose. A chaque fois que je sentirai que j’ai pris suffisamment de réserves sur trail, hop un petit 100.
En effet, je VEUX revenir. C’est trop sympa. On croise tout le monde, tout le long du parcours. Je vais me la jouer Pitou, mais j’insiste, les gens aussi, sont trop sympa. Les organisateurs, les bénévoles, les coureurs, les accompagnateurs. On se bat tous contre soi-même, contre le chrono. Des concurrents ? Non, des copains qui sont dans la même "galère", qu’on encourage, qui nous aident et nous encouragent.

Allez, je vais aller me faire quelques CO et du trail à donf’, mais quand même, le centborne c’est trop bon, mangez-en !!!


(long, très long, trop long : je vous aurais prévenu ! Merci d’avoir lu jusque là !)

1 commentaire

Commentaire de franc_9290 posté le 19-06-2004 à 00:17:00

Bravo pour ce 1er 100km et pour le CR qui permet à un non initié d'avoir une petite idée de ce type d'épreuve

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