C'est fini...
Pas très évident de faire ressentir ce que nous avons vécu, comme volontaires, dans cet événement unique. Mais je pense que, sans conteste, les 4 jours de mission (seulement, dirais-je! J'en aurais bien fait plus) sur les Paralympiques, avec les para-powerlifteurs (et lifteuses) ont été un grand moment.
J'ai terminé par une journée....de 11 heures, le dimanche. L'équipe "Athlete Services" était un peu courte en volontaires et notre "manager" (désolé, sur Paris-2024, on franglifiait en permanence) était assez stressée de devoir gérer cette dernière journée avec une équipe réduite et complétée par des volontaires d'autres équipes qui ne connaissaient pas exactement le fonctionnement de notre rôle de Service aux Athlètes.
Et, le service aux athlètes, quand il s'agit des para-athlètes, c'est crucial. Car, comme tous les athlètes de haut niveau, leur objectif, c'est leur compétition. Les trois barres qu'ils doivent baisser puis lever. Nous, autour, notre objectif, c'était qu'ils arrivent à ces 3 moments-là dans les meilleurs conditions possibles :
- bien les accueillir à l'arrivée de leur bus. Leur donner, à eux et à leurs coachs, les accréditations qui leur permettraient d'accéder aux zones où ils devront faire leur préparation et leur compétition
- bien accueillir, aussi, les autres athlètes de leurs disciplines qui venaient les voir. Les placer sur la zone de compétition, leur permettre de bien voir, les guider avant et après. Les orienter dans le dédale de couloirs qu'est l'Arena de la Porte de la Chapelle
- s'assurer qu'ils sont bien au bon moment au bon endroit, pour s'échauffer, faire leur "kit check", aller dans la "call room".
- être certains qu'ils peuvent se déplacer dans notre labyrinthe, trouver les toilettes, le "lounge"
- les guider et orienter après leur compétition pour aller répondre aux medias, pour saluer leurs amis dans le public (et chez les volontaires!)
- savoir tout le temps où ils se trouvent, surtout à la fin de session être certains qu'on n'en a pas perdu un (mention spéciale à l'athlète chinois qu'on ne trouvait pas et qu'on a retrouvé aux toilettes du "lounge"
Et tout ça avec le sourire et dans la bonne humeur. Et, cela, les para-athlètes, ils n'en manquent pas même quand çe ne le fait pas comme ils veulent.
Des images, il en restera des tonnes. Alors, en vrac :,
- Bonnie Gustin, champion malais paralympique des -72kg, qui, du haut de son 1,32m, a baladé sa barre de 228kg au dessus de son torse et a ensuite fait des photos avec nous à l'accueil, parce que j'avais déplacé, du hait de mon 1,73m, les 10 kg des poubelles de recyclage pour dégager la place sous le logo "Paris-2024"
- Perla Patricia Barcenas Ponce de Leon, mexicaine, 7ème des femmes +86kg....et 53 ans, pour ses 6èmes jeux, qui était aux anges parce que je venais de lui donner mon porte-clé de "Chinese Weightlifting" qu'elle trouvait super beau.....ce n'était qu'un petit souvenir pour moi et un beau souvenir de sa fin de carrière pour elle
- Nadia Ali, athlète égyptienne et médaille de bronze des +86kg, qui, pour ses 4èmes jeux Paralympiques (les premiers étaient en 1998) a été porte-drapeau de la délégation égyptienne à la cérémonie de cloture et que j'ai mise dans le bus qui devait, dimanche à 17h50, l'emmener directement à la cérémonie. Il avait fallu la rassurer qu'on y arriverait, qu'elle serait avec son amie Fatma et qu'elle serait bien priuse en charge à l'arrivée pour porter son drapeau.
- Bobby (USA), dont je ne connais même pas le nom, et dont le coach m'a parlé en termes dithyrambiques pendant que je papotais avec lui en zone des sièges athlètes...et dont l'agent de sécurité (tous les athlètes américains en ont un) m'a donné un beau pin's "Diplomatic Services/Special Agent" parce que, quand même, je faisais super bien le job de m'assurer que seuls ceux qui avaient le droit allaient dans l'athlète lounge
- les trajets en vélo pour aller sur les missions (en, faisant un peu de carrés, quand même), par tous les temps.....et, par conséquent, les fringues de vélo qui séchaient sur le unité de climatisation des Algeco servant de vestiaires, au hand, à la Porte de Versailles. Y compris le trajet en vélo à fond la caisse sur l'avenue de Paris à Versailles, à 6h du matin, entre les barrières de la course cycliste qui y passerait quelques heures plus tard.
Et encore tout un tas d'autres trucs plus ou moins improbables et magiques vécus cet été.
C'était une parenthèse, mais une parenthèse extraordinaire. Maintenant, il faut retourner à la vie normale....