par jilles » sa fiche K
» 11 Jan 2009, 19:20
2008, l’année de tous les records
Depuis huit ans se dispute une compétition bien spéciale : « Les Foulées des Laveuses ». La dernière édition de cette course, à la fois sportive et festive, a eu lieu le 15 juin au Coudray-Montceaux. Son succès n’a pas été démenti : coureurs et bénévoles ont donné le meilleur d’eux-mêmes.
Les Foulées des Laveuses se court sur la communauté d'agglomération Seine Essonne. Le parcours est unique en son genre. Il reprend le tracé du chemin emprunté femmes qui, par le passé, lavaient leur linge sur les bords de la Seine. En un mot, un véritable périple dans le temps et une formidable opportunité de renouer avec le patrimoine de la région. Chaque style de coureurs peut s’y exprimer. Les amateurs de course verte se régalent avec le paysage, les adeptes du trail se confrontent aux escaliers et les amoureux des couses sur route ont aussi leurs portions bitumées. L’inscription peut se faire soit pour 7,5 km, soit pour 15 km, avec un départ commun. C’est sans doute cette diversité qui explique le succès sans cesse croissant de cette épreuve. Cette année, le cap des 800 coureurs a été dépassé et on attend quelques 900 participants l’année prochaine.
Au départ de cette 8e édition, de grands sportifs sont venus se mesurer aux coureurs du dimanche. Christine Mallo-Jolly, détentrice du record de l’épreuve dans sa catégorie, a défendu son titre. Stéphanie Lefèvre, championne de France Espoir du Semi, a choisi les Foulées au lieu de disputer le championnat de France du 10 km. Marinette Pichon, ancienne footballeuse internationale, a aussi tenté l’aventure. La gente féminine est très attachée aux Foulées : on compte 30% de femmes pour le 7,5 km, alors que la plupart des courses n’en accueillent que 15%.
Côté podium, peu de surprises à l’arrivée, du moins chez les hommes : le Kenyan Jocob Kitur, qui s’est imposé en 47’09. L’Essonnien Gildas Courjal est, quant à lui, arrivé en quatrième position en 51’30’’. Chez les femmes, la Marocaine Nazha Fakir Zarhouni, suivi de près par les deux Kenyanes Perris Chumba et Joan Maiyo, a, elle, battu le record, en franchissant la ligne d’arrivée en 55’16’’.
Pour les organisateurs, cette compétition ne pourrait se faire sans convivialité ou chaleur humaine. C’est pourquoi, le Jogging Club, avec le soutient de la C.A. Seine Essonne, de la mairie pour la logistique et des quelques 130 bénévoles indispensables, met toujours l’accent sur la festivité. Et ce sont les Antilles qui ont servi de leitmotiv cette année : tout au long du parcours, de nombreuses animations, dont huit orchestres, ont diverti les spectateurs. Un coureur échassier a même fait partie de la course. Les enfants ont aussi droit à leur compétition : les Foulées se déclinent en « Galopades », des courses allant de 0,5 à 1,5 km, conçues pour de futurs champions.
Non contente de son succès local, les Foulées des laveuses sont également reconnues dans la France entière : l’une des affiches de l’édition 2008 a été primée lors du concours Art'Runing de Nice en avril dernier. Cette compétition, ouverte à tous les organisateurs de courses à pied, leur permet de présenter leurs créations ; le tout en marge du semi-marathon international.
Et ce n’est pas prêt de s’arrêter : la 9e édition promet d’être exceptionnelle. Elle se tiendra le jour de la fête de la musique. Violette et Jean-François du groupe Double V viendront soutenir les coureurs et interprèteront « tu peux toujours courir », la chanson qui symbolisera les Foulées des Laveuses.