Ice-Trail, comme il est dit sur le site : « Un trail de bûcheron, avec tout ce qu’il faut ! »

Fort de cette image, je pars de chez moi à 6h15. Je ne connais pas cette région.Il tombe des cordes, il fait nuit et froid quand j’arrive à 7h00 sur le lieu du départ. Je suis le 1^er bien sur et heureusement car dès 7h45 les places vont être très chères et surtout très loin du départ! 

J’attends dans ma voiture, la frontale sur la tête, et il pleut toujours des cordes, il fait toujours noir et je me demande ce que je suis venu faire dans cette galère ! D’ailleurs certaines de mes amies auront mes états d’âmes par sms. 

7h30 je vais chercher mon dossard n° 913. Tout est prévu : le plastique pour ne pas le mouiller, les épingles, la puce et 2 colliers pour la tenir ! Pas de lot, ni de souvenirs. Je retourne dans ma voiture en attendant l’heure du départ : 9h00 2 épreuves au programme : un 15km et celle que j’ai choisi, le 30km (en 1 seule boucle) et +/-750m de dénivelé … enfin c’est une moyenne car en discutant, certains m’ont dit 650m d’autres 950m … !!?!!

 9h00 … départ ! C’est parti ! Pas mal de concurrents et 1^er bouchon, sur les petits sentiers de la forêt de Carnelle, sous la pluie beaucoup moins violente ! 

Ce que l’on redoutait s’avère : l’état des chemins et du parcours en général … bouillasse, gadoue, un petit passage de gué … du dénivelé conséquent mais heureusement beaucoup moins « violent » que je ne l’imaginais. Aucun repère sur le parcours. Pas de kilométrage et un seul ravitaillement, aux environs du 14^èmekm, séparation entre le 30km et le 15km. J’avais donc bien lu les recommandations du site et j’ai pris mon beau sac Salomon avec mon sifflet, ma couverture de survie, les bandes de contensions, le papier w.c, le portable, 2 litres d’eau et les barres de céréales qui vont bien !

 La 1^ère partie du parcours est … boueuse ! Je me suis même demandé si dans mon état comateux du matin, je ne m’étais pas trompé de chaussures, et que j’avais bien pris celles de trail … et bien oui … car très très dur de tenir debout et d’avoir des appuis. Un terrain qui rend la progression épuisante, ce qui donne l’impression pour 2 pas en avant d’en faire un en arrière ! La 1^ère boucle est … bouclée et au ravitaillement y’a … presque (plus ?) rien … quelques morceaux de chocolat (Non merci !) et un verre de coca (là oui je veux bien !). 2mn d’arrêt et c’est reparti pour les 15km restants ! 

Particularité : je n’ai absolument pas regardé mon chrono de la course ...

 La 2^ème partie est du même acabit que la 1^ère, à savoir, des appuis toujours aussi aléatoires, mais il ne pleut plus ! Ca c’est cool !  Il y a de grands moments de solitude, personne devant, personne derrière … je vérifie que je suis bien sur le bon chemin avec les rubalises aux carrefours et changements de direction et les points roses fluos sur les arbres. Passage de routes, les bénévoles nous indiquent : 6km de l’arrivée. 

Ces derniers kilomètres sont un peu plus roulants avec un terrain qui a mieux absorbé l’eau ! Et au détour d’un chemin, le panneau avec une flèche indiquant l’ARRIVÉE c’est par là !Dernière montée à flan de coteau … encore 300m me dit-on …  

On revient sur le bitume … Arrivée … passage sur le tapis … BIP BIP … la puce fait son travail et là je regarde ma montre pour la 1^ère fois et arrête mon chrono : 3h51mn28s … et une place de 311^ème sur 455 partants.

Beaucoup ont vu leur puce HS et n’auront pas de temps à l’arrivée à en juger par les résultats publiés.

Pas de bobo … une bonne prépa pour l’Eco-Trail de Paris le 14/03 … aucune fatigue et douleur dans les jambes et … surtout … je n’ai pas regardé ma montre une seule fois sur les 30km !!!!!