Récit de la course : Marathon de Paris 2005, par LtBlueb

L'auteur : LtBlueb

La course : Marathon de Paris

Date : 10/4/2005

Lieu : Paris (Paris)

Affichage : 3354 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

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Marathon de Paris 2005 - Blueb

Année 2002, mon pote Jérome se lance dans la course a pied ; 6 mois plus tard, il fait son 1er 10km ; le taquinant, je lui prédis que "ca se terminera bien par un marathon un de ces jours" ;-) Il s'en défend bien évidemment n'ayant qu'une courte expérience du virus de la course a pied :-))

Novembre 2004, il m'annonce qu'il aimerait bien ... "tenter un marathon" ;-)) , par exemple Paris en 2005 ; je lui concocte un plan d'entrainement sur 16 semaines (montée en charge + plan) à démarrer autour de Noel. Pas de chance, début décembre, une tendinite récidivante le stoppe dans son élan et ca n'est que mi Février que complètement remis il peut réellement prendre en chemin le plan que je lui avais suggéré. Bref c'est avec 7 semaines d'entrainement, qu'il se présente a Paris ce 10 Avril...

De mon côté, Paris ayant été choisi pour la 2eme année de suite comme final de Franchir, je décide de faire d'1 pierre 2 coups en m'inscrivant parmi les franchisseurs tout en proposant à Jerome de l'accompagner sur ce qui serait son 1er marathon... Apres un 100km de St Nazaire inespéré, l'etape de Franchir 2 semaines plus tard fait apparaitre une double tendinite qui prouve que mon corps a bien du mal a endurer de telles distances, qui plus est sur bitume (même souci l'an dernier). Ayant 2 raisons d'aller a Paris, je décide de fermer les yeux sur le problème, applique du Flector pendant les 4/5 derniers jours et quitte ma Province ce samedi après midi . Je passe une partie du voyage en TGV a échanger des SMS avec le Bourrin qui nous a fait un seau a truite en cachant la participation de l'Antilope a St Fons ; d'abord incrédule, j'assiste amusé à la belle progression de l'antilope lors des premieres heures, pensant simplement qu'elle est allée la bas pour une apparition improvisée clin d'oeil aux "p'tits bras du Zoo" ;-))) Ca n'est que le lendemain que je comprendrai combien l'entreprise était sérieuse et préméditée...

Quick sur le retrait des dossards ; j'avais prévu de passer saluer HeubiOne, je l'ai loupé ; malgré mon béret du zoo, je n'ai été vu par aucune connaissance (-: Quick sur le retour chez mon pote du coté de chez Mickey où je passe la nuit...
Soirée veillée d'armes, derniers conseils, préparation, etc... J'ai réussi pendant ces dernieres semaines a calmer les ardeurs de Jerome (qui voulait partir sur 4h) en lui expliquant qu'un 1er marathon ca se termine avant tout et que le temps on y pense a partir du second . Résultat il est ok pour tabler sur 4h10, en visant un gentil 6' au km...Perso, je me demande a quel km les tendinites vont se réveiller et m'obliger a mettre le clignotant ; dans mon pessimisme, j'ai meme prevu le ticket de metro ;-)

Dimanche matin, lever 6h ; le coup du p'tit dej 3 ou 4h avant, non merci, pas pour moi, enfin cette fois ;-)) et puis d'abord, lorsque je cours cool, je pourrais partir avec un confit de canard et ses pommes de terre cuites dans la graisse ;-)) Ayant relevé les horaires RER de la semaine (au lieu du dimanche), on loupe un RER au départ de Val d'Europe ce qui nous amène sous l'Arc de Triomphe a 8h15 (RV a 8h) alors que les photos ont été prises.. Pas grave ! Rencontre des franchisseurs (et autres coureurs) du jour : Tortue, Fluet, Tarine, Boeuf, Libellule, Ourson, Maxithon et des représentants de JSC, Cécile, Damien, Zabou. Je récupere le relais JSC de la part de Cécile et bricole à la va-vite un drapeau en fixant le fanion sur un arceau de tente, que je prévois trop long...Quelques photos, et nous voila obligés de gagner les SAS déja bien pleins ;-)
8h45 la 1ère ligne démarre. Nous piétinons jusqu'a l'arche de départ pendant 12' avant que les fauves ne soient lancés. Cette descente des champs est toujours un grand moment ; le drapeau JSC, planté à la taille dans mon porte gourde, serré au niveau de la poitrine par mon elastique de cardio (bricolage de fortune), flotte sur les champs ; je vise doit sur la camera située au milieu des champs 500m apres le départ (un p'tit peu de pub pour JSC ? on ne sait jamais) . Bien visible grâce a leur bérets bleus, nous rattrappons la Tarine, le Fluet et la Tortue et continuons notre chemin ; par contre, nous ne verrons jamais ni le Raton Laveur ,ni la Loutre, qui privilégient l'anonymat ;-)) Km 5, nous passons en 29' , c'est un peu rapide, mais Jerome se sent bien...De mon côté, quasi toutes les scéances ces dernieres semaines (objectif 100) se sont faites a 10km/h ; de ce fait a 10km/h je suis super bien ; a presque 11km/h et de plus avec un drapeau trop lourd, trop grand et monté sur un arceau trop souple, je ne suis pas vraiment a l'aise...Km10, un coureur, relativement âgé, masque à oxygène sur le visage, est allongé sur un brancard entouré de pompiers, scène qu'il n'est pas rare de vivre sur ces épreuves de masse, mais qui chaque fois nous font nous demander pourquoi on court...
Km 10 passé en 58'30. La double tendinite se fait déjà ressentir et je décide alors de me délester du drapeau JSC ; la tortue m'ayant proposé ses services au départ, je profite du clan de supporter de Jerome placé au 12eme km, pour laisser a sa femme l'espace d'un instant le drapeau ; j'appelle la tortue en lui expliquant ou il pourra récuperer le relais ; alors que Jerome continue, j'en profite pour me changer (trop habillé) ne gardant que le tee shirt JSC ; un arret pipi plus tard, je repars en constatant que Jerome doit avoir environ 5' d'avance sur moi... je pense le rejoindre vers le 15eme, mais à ce moment il l'appelle et m'annonce qu'il est déja au 16eme ;-))) Finalement, c'est au niveau du 20eme km et apres avoir avalé de nombreux km en 5' au kilo, lesté du drapeau JSC, que je repère une casquette bleue montée sur un mailllot rouge, tenue heureusement rare ce jour la ;-))
Nous voila au semi en 2h03, soit a peu pres dans les temps prévus, ce qui aux sensations me semble un chouilla trop rapide pour mon compagnon, nous verrons bien alors croisons les doigts... Ces quelques kilomètres courus allégés et à allure un peu plus rapide, ont joué favorablement sur la douleur ressentie coté genoux... 24ème kilomètre, échange de sms avec l'Antilope, puis coup de fil où elle me parle du coup de Trafalgar a St Fons ; la encore venant d'une expert "ès seau a truite", je me méfie avant de finir par comprendre qu'elle a l'air de ne pas rigoler la bougre... Nous arrivons sur les bords de Seine, Jérome ne parle plus, se concentre sur sa foulée et pour la 1ere fois le rythme passe au dessus des 6' au kilo . Côté genou, les tendons sont douloureux et les articulations me paraissent de plus en plus rouillées ; afin de ne pas démoraliser mon compagnon qui a déja bien assez a faire de con côté, je m'abstiendrai de tout commentaire jusqu'au bout faisant comme si tout allait bien... Km28, vaincu par le mal de jambes, Jerome marche quelques mètres ; puis nous nous arrêtons et je lui conseille une petite scéance d'étirements divers. Ce court arrêt lui permet de repartir en courant jusqu'au km 30 (2h56) ; nous regardons le temps mais à ce moment là l'unique objectif est de terminer . Les kilomètres s'égrainent alors lentement autour de 7' au km.Jérome découvre le mur du marathonien, souffre mais je connais sa volonté et sait qu'hormis énorme problème il ira au bout à l'arrache ; l'allure de course prudente permet de limiter les arrêts marche . Moment difficile au 36ème a l'endroit ou nous croisons quasiment le flot des coureurs, qui se trouvent 4 km devant nous... "C'est gagné amigo, tu vas le faire !" Dernier virage au bout du bois de Vincennes, il reste 3 kilomètres. C'est a cet endroit que généralement la course élite se joue. Un dernier arrêt marche autour du km 41 et nous filons doucement vers le Graal ; accélération dans la dernière ligne droite et passage de la ligne en 4h22'. Bravo Jérome !!

Récupération de la puce, remise de médaille et d'un joli poncho orange, gros embouteillage à l'approche des points de ravitaillements... Je laisse Jérome récupérer son sac et prendre la direction de Marne la Vallée ; puis je repars en direction du km 41, non sans avoir vérifié la position de la Tarine's team ; je trottine jusqu'au km 41 ou je retrouve le Boeuf et la Libellule, peu de temps avant l'arrivée du trio Tarine, Tortue, Fluet . Le relais JSC, planté dans le sac a dos de la Tortue a fier allure
La troupe se met en marche tranquillement, nous entrons dans l'Avenue Foch pour une arrivée géniale de la Tarine, plébiscitée par le speaker, et de sa garde impériale ;-))

Cette journée se termine par une ch'tite bouffe sympa organisée de main de maître par la Tortue où les animaux présents à Paris (hormis le Boeuf qui a du repartir) sont rejoints par Cécile et Zabou de JSC, le Bouc Costaud et Mamy Gateau (dont je fait enfin la connaissance), les amis et collègues de la Tarine (Bouquetin, Castor,...)

Bilan
* Je suis très content pour Jérome qui boucle son marathon dans un temps très honorable ; fort de cette 1ère experience, les 4h sont dans la poche (en 2006 ?) s'il parvient a s'entrainer correctement pendant les 3 mois qui précéderont l'échéance.
* Côté final Franchir, j'avais imaginé une fin plus marquante et grandiose que simplement une photo de groupe au départ et un drapeau JSC flottant pendant 42km et devant 150000 spectateurs... bon je sais c'est déja pas si mal mais ... ;-))) En tout cas, les sourires de Zabou et Cécile valaient le déplacement ce dimanche et le dernier km avec la Tarine et mes amis du Zoo restera un grand souvenir ;-)
* De mon côté, j'avais révé d'un marathon en plus de 4h plus cool et moins usant ; l'enchainement 100km st Nazaire , 45km Gap-Grenoble, marathon de Paris à un mois d'intervalle était trop ambitieux ; je termine sur les rotules avec quelques bobos mais néammoins heureux et sans regrets ; quelques semaines de calme axé sortie courtes cap et vélo devraient me permettre de remettre la machine en état de marche de facon à envisager la suite sereinement ;-)

L'Blueb

1 commentaire

Commentaire de Khanardô posté le 09-08-2009 à 16:07:00

Un récit que j'ai lu grâce à la plongée dans les archives qui vient d'être mise en place par le Kéké (grâce lui soit rendue) :-)

Amusant (et édifiant) de constater à quel point nous avons tous en quelques années amélioré la mise en forme de nos récits : depuis la mise en ligne d'un simple texte comme celui ci, jusqu'à ton récit de la Grosse Chouette 2008, que de chemin parcouru !

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