Récit de la course : La Course du Géranium 2007, par Stéphane974

L'auteur : Stéphane974

La course : La Course du Géranium

Date : 20/5/2007

Lieu : Saint-Paul (DOM)

Affichage : 925 vues

Distance : 14.5km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Une belle course

J’avais déjà fait cette course en 2006 en 2 h 51, mais dans la catégorie « randonneurs », vu que je sortais à peine de plusieurs mois de chikungunya et que mes capacités physiques avaient été clairement amoindries. Je m’étais quand même donné à fond, et j’avais réussi à dépasser en marchant vite quelques coureurs fatigués.

Cette année, mon objectif était donc de faire mieux que mon temps précédent, et si possible de descendre sous 2 h 30. J’ai toujours un autre objectif : faire mieux que deux fois le temps du premier. D’habitude, j’ai également un troisième objectif : faire mieux que les copains qui sont avec moi. Ces derniers temps, je fais mieux que Laurent, mais jamais mieux qu’Olivier lors d’une course. En ce 20 mai, l’objectif n°3 n’avait pas lieu d’être, car pour la première fois je me présentais seul à une course.

Le départ ayant été avancé à 7 h 30 à Saint-Paul (nord-ouest de la Réunion), je me levai à 4 h pour avoir le temps de prendre un petit-déjeuner, de préparer mes affaires et de faire la route (j’habite dans le sud de l’île). Mon petit-déjeuner se composa simplement de deux riz au lait, d’un café et de beaucoup d’eau. Étant sujet très facilement à des problèmes d’acidité gastrique, je préfère éviter les fruits (et même le café d’habitude) ; j’essayai donc ce jour-là la méthode riz au lait qui me semblait un excellent compromis entre les sucres rapides et les sucres lents et, pris assez tôt, un aliment facile à digérer. Je verrais bien.

J’arrivai vers 6 h 45 au retrait des dossards. Je pris mon n°121 et allai faire quelques échauffements. Dix minutes avant le départ, je consommai un gel antioxydant, car je m’attendais à une fin difficile pour mon mollet gauche montrant déjà des signes de contracture. Je continuai de boire quelques petites gorgées d’eau en marchant jusqu’au départ, donné avec quelques minutes de retard.

Comme souvent, les courses de montagne commencent par un peu de route afin de s’échauffer avant les difficultés et afin que les meilleurs puissent partir devant sans être gênés. En ce qui me concerne, c’est plutôt la marche ou course sur route qui représente la difficulté ! En effet, ayant des douleurs récurrentes dans le haut de la cuisse droite qui surviennent quand je cours sur route, je préfère largement attaquer directement par une forte pente (montée ou descente). De plus, n’étant pas bon coureur, je me fais souvent redépasser sur les portions de route par des coureurs que j’ai dépassés quand ça grimpait plus. Aussi, la route ne fait vraiment pas mon affaire. Mais cette fois-ci, j’avais décidé (étant aussi un peu mieux préparé) de ne pas traîner trop sur la route pour ne pas avoir à redépasser tout le monde dans les sentiers étroits.

Je partis donc à un bon rythme. Quand la dénivelée se fit plus intense, je commençai à doubler et me retrouvai au bout de quelques dizaines de minutes "stabilisé" dans un groupe de coureurs ayant à peu près le même rythme et se dépassant sans arrêt les uns les autres. Je reconnus à ce moment-là une femme qui avait fini avant moi à deux courses terminant par une descente, car à chaque fois j’avais payé dans la dernière partie mes efforts de la montée, et elle devait être très bien entraînée à courir sur le plat et en descente. Je me fis la promesse de finir avant elle ce dimanche. Pour y parvenir, il fallait que j’aille plus vite qu’elle en montée (ce qui était déjà le cas), mais aussi que je parvienne à courir sur la portion de route forestière se trouvant à mi-course afin de l’empêcher de revenir sur moi. Je la dépassai en espérant pouvoir atteindre ce petit objectif !

À chaque fois que la pente se faisait plus raide, je dépassai quelques coureurs, qui revenaient sur moi en courant quand la pente était plus douce. Quand arriva la route en béton de deux ou trois kilomètres à mi-course, je me mis à courir et je réussis à tenir au même rythme que mes compagnons de route jusqu’à la dernière montée, malgré une douleur dans la cuisse de plus en plus vive.

Au début de la dernière côte de 3km, je pensais que j’allais pouvoir dépasser pas mal de coureurs fatigués. Malheureusement, j’étais aussi fatigué qu’eux ! Il me fallut attendre les cinq cents derniers mètres pour retrouver l’énergie nécessaire et pouvoir dépasser tous ceux qui étaient autour de moi de moi depuis presque le début. Dans les cinquante ultimes mètres, je parvins même à courir pour gagner trois petites places au classement.

Je finis alors en 2 h 19 à la 167e place sur 239. J’étais très heureux de ma performance, car j’avais atteint tous mes objectifs. Pour la première fois ma vitesse dépassait les 60 % de celle du vainqueur (1 h 25) et je sortais du dernier quart au classement. Pour progresser encore, il me faudra absolument m’entraîner sérieusement à courir sur terrain non accidenté (route en bitume ou en béton, chemin plane), car c’est là que je peux le plus facilement gagner en performance sur ce genre de course.

Stephane974

Épilogue : Une fois la course terminée, il faut redescendre en bus. L’an dernier, j’avais déjà failli être malade avec tous les virages de la route. Cette année, pour ne pas en arriver à vomir, il m’a fallu quitter le bus et faire encore 10km à pied pour rejoindre ma voiture. Finalement, c’était la descente le plus difficile !

2 commentaires

Commentaire de moumie posté le 26-05-2007 à 11:12:00

A pied ou en voiture, les descentes ne te réussissent pas on dirai:-)
Félicitation pour ta course et en plus tu as atteint tous te objectifs, chapeau bas
Bonne continuation

Commentaire de titifb posté le 28-05-2007 à 15:07:00

Bravo Stéphane ! C'est bien de se fixer des objectifs...et de les tenir ! Tu as pulvérisé ton record...Sympa ton CR dommage qu'il n'y ait pas de photos...Une prochaine fois ?

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