Récit de la course : 6 heures de Pontault-Combault 2022, par augustin

L'auteur : augustin

La course : 6 heures de Pontault-Combault

Date : 21/5/2022

Lieu : Pontault Combault (Seine-et-Marne)

Affichage : 334 vues

Distance : 69km

Matos : NB 890 v8

Objectif : Se défoncer

Partager :

CR 6h de Pontault-Combault

Les 6h de Pontault-Combault

Samedi 21 mai 2022

 

Ma première course horaire & l’accession au statut de « quart de circadien » !

C’est la 2ème édition de cette épreuve. La première avait lieu en 2019, fin juin, sous un soleil de plomb. Elle est organisée par un coureur passionné, Philippe Segui, qui s’avère être un ami.

Inscription en solo me concernant, je serai avec 5 collègues de club, nous avons intégré cette course dans le cadre de la prépa de l’Ultra Marin à venir (1er juillet).

En termes de prépa, j’avais prévu l’EcoTrail de Paris (80 km) en mars, puis le Périgord Grand Trail (88km) couru il y a tout juste 15 jours, et donc voilà cette échéance qui s’annonce assez folle…pas sûr d’être à 100% de mes capacités, qu’importe !

Et dire que les collègues de club, encore plus tarés, enquillent 8j après avec le marathon Marne & Gondoire…moi je n’en ferai qu’une partie en off, on verra bien ce qu’il est raisonnable de faire à ce moment-là.

Au programme des jours précédant la course, c’est Malto & œil rivé sur les prévisions météo : on a eu très chaud jusqu’à jeudi, mais à priori le vendredi et le samedi devraient être (un peu) plus favorables.

Samedi 21 : j’engloutis le demi-gatosport règlementaire en guise de petit-déjeuner

Arrivée sur place avec les collègues de club, retrait des dossards ambiancé par un certain L’Bagnard, Kikou foufou, on s’installe et préparons gentiment nos affaires, c’est assez atypique une course telle que celle-là, je n’ai pas l’habitude. J’hérite d’un pauvre bout de table et installe mon bazar sur une chaise, pas idéal, je vois les tables à côté où les autres individuels sont manifestement beaucoup plus expérimentés (caisse pleine de matos !)

Je retrouve mon Fyfy avec grand plaisir, lui qui arbore aujourd’hui la casquette de Gentil Organisateur, et on refait le monde gentiment 😉

Séance photos dans la foulée, jusqu’ici tout va bien on fait encore les malins, profitez les gars, tout à l’heure vous ferez moins les fiers !

Au programme donc de ces 6h : tourner sur une boucle de 1 162m au sein du stade Lucien Morane, pendant cette durée folle. Tout de suite l’image du hamster courant dans sa cage me vient en tête…

 

 

Petit briefing de l’ami Fyfy, puis il est temps d’aller se placer, le départ est imminent.

A 10h donc les fauves sont lâchés, l’avantage, c’est la première fois que je sais à quelle heure on va finir !!! Nous sommes une petite quarantaine d’individuels et le reste est constitué d’équipes de 4, en tout nous serons 78.

Dossard n°9 épinglé, mon objectif du jour est à minima 60 km. Idéalement plus près de 70 km, ce qui serait juste géant. Attention cependant à ne pas négliger le temps passé à se ravitailler.

Reconnaissance du parcours sur le premier tour, ça tournicote, on varie les revêtements (herbe, macadam, sable, stabilisé) avec quelques endroits piégeux quand même, il faudra redoubler de vigilance quand notre état de fraicheur sera déplorable tout à l’heure !

Nous sommes côte à côte avec Denis, prenons gentiment nos marques, et déjà encouragés par les bénévoles postés aux points clés du parcours. Les boucles s’enchainent gentiment, l’allure est maîtrisée, j’essaie de coller au plus près de l’allure cible (5’00).

Finalement déjà 1h de course et un peu plus de 12 km au compteur (54 sec d’avance), allure moyenne de 4’57 pour 5’ d’objectif, nickel. Pause pipi fissa quand même, et des encouragements répétés à chaque fois que nous croisons nos acolytes de club, Sylvain, Hervé, et aussi Valérie qui accompagne en tant que guide aujourd’hui notre acolyte Patrick, la star non-voyante de notre club.

Il fait chaud assez tôt pour nous malheureusement, quand nous courons sur le macadam cela renvoie la chaleur, pas super agréable au demeurant. Dommage, j’aurai bien aimé un départ de course avant 10h ! On papote avec Denis, mais moins qu’en entrainement quand même, ça fait passer le temps. L’idée est de garder notre allure cible le plus longtemps possible avant l’inévitable déclin qui nous rattrapera. Au bout de 2h de course, j’ai 24,25 km annoncés, toujours une petite avance (4’58 de moyenne), et paf j’en profite pour un change de tee-shirt.

On continue notre bonhomme de chemin, mais progressivement Denis prend de l’avance, moi je préfère coller à mon allure cible. Je continue de boire tous les deux tours, pas pratique car j’attrape un de mes bisons de vélo (par terre, bof) et cours 1 tour avec (pas idéal). A noter aussi une poubelle remplie de flotte pour proposer un épongeage, dans un endroit judicieusement placé, royal !

Dommage impossible de connaitre les classements, peut-être une piste d’amélioration pour la prochaine édition (un écran avec les positions & les écarts ?) car là on navigue à vue. Il est encore tôt, mais finalement à part les relayeurs des équipes qui allument bien, côté individuels les places sont assez figées.

3h et 36,3 km au compteur, il fait bien chaud, à 13h le soleil cogne ! Arrêt express pour changer de chaussettes. Je sors le téléphone & les écouteurs pour me requinquer avec une playlist entraînante, et appeler madame et les kids (dédicace pour Marathon Yann 😉) qui doivent bientôt débarquer.

Ma femme et trois de nos enfants débarquent dans la foulée, ça fait du bien de les voir, eux en profiteront pour pique-niquer sur place en encourageant la troupe de hamsters qui passe en boucle devant eux 😊 J’essaie de papoter avec l’Espagnol qui mène le train, pas de bol il ne parle pas anglais, et mon espagnol est rouillé alors ça limite les échanges. C’est un sacré calibre cet Ivan, un métronome rapide de 30 balais qui parcourt 274km en 24, les connaisseurs apprécieront. De même sa compatriote Maria impose un sacré rythme, et pour le moment se positionne sur le podium scratch, avec le vainqueur de l’édition 2019. Ce dernier ne devait pourtant pas courir, pourtant il est bien là, et manifestement pas pour faire de la figuration !

Passage au marathon (repère de routier !) en 3h31. J’avais prévu 3h30, ça va. L’allure ne dévie pas, on tire la langue mais nous sommes tous logés à la même enseigne !

4h et quasi 48 km (un peu moins). L’allure décroit doucement, mais le fait de croiser à de multiples reprises les collègues de club et autres connaissances motive. J’alterne toujours boissons (avec différents goûts d’électrolytes) et alimentations, j’aurai ingurgité des pom’potes (sucrées et même testé les salées), des pâtes de fruits, un gel caféiné.

Changement à nouveau de tee-shirt, j’enfile celui qui me fera le dernier tiers de cette course. Le compte à rebours commence !

Denis m’annonce 4ème au scratch, whaou ! bon les trois premiers étant internationaux ils sont intouchables, merci car je ne savais pas comment je me positionnais. Le challenge désormais sera de tenter de sécuriser cette médaille en chocolat !

Les bénévoles sont justes incroyables, à chaque tour ils ont un mot gentil, jamais ils ne baissent la garde ! Vraiment un sacré boulot, du coup interdit de les décevoir !

5h et en retard, je n’ai pas les 60 km espérés, mais je m’accroche. Bon, logique, il fallait bien se faire rattraper par la patrouille. Mais je suis agréablement surpris, pas de crampes ni d’ampoules ni de jambes trop lourdes, jamais eu besoin de marcher au final, inespéré ! Bon, ça sent l’écurie maintenant, j’essaie de calculer, ça ne passera pas pour la barre des 70 km mais ce ne sera pas loin normalement.

Au bout des fatidiques 6h, j’arrête le chrono et ai 69,4 km au compteur. En fait j’apprendrai après-coup qu’il faut finir le tour, donc l’orga retiendra 69,9 km, à l’allure moyenne de 5’11. Pulsations moyennes à 152, honnête. Et jamais eu besoin de marcher ! pas de crampes, rien !

Par contre ce que je ne savais pas -et j’aurai bien aimé connaitre ! – c’est mon classement « live » et surtout les écarts, car il s’avèrera mon premier poursuivant a lui pu passer la ligne juste avant les 6h, donc il peut rajouter 1 tour complet (quasi 1 200m) et me doubler sur le fil !!! Balo ça !

Je finirai donc 5ème au scratch et 2ème de ma catégorie (mon prédécesseur m’ayant aussi soufflé cette 1ère place par catégorie)

Je me jette sur le ravito, Orangina, Coca, eau, Perrier….je suis une véritable éponge comme souvent !!! Quelle chaleur, content d’en avoir fini, car c’est un format exigeant, mais définitivement un bel entrainement en vue de l’Ultra Marin à venir.

Arrivée progressive des uns et des autres, tout le monde sera finisher, sans bobos, impeccable !

Podiums à partir de 16h30, et là Bussy Running se place à de multiples reprises sur la boite, c’est la cerise sur le gâteau. J’ai la chance d’être appelé pour le podium par catégorie, nous sommes gâtés !

 

Conclusion

Une épreuve pas évidente, forcément l’impression d’être un hamster à tourner en boucle revient régulièrement ! Il a fait chaud, cela laisse des traces sur l’organisme. Point sympa, les bénévoles aux petits soins avec nous, une bienveillance permanente que ce soit entre coureurs, organisateurs et public. Pas de bobos, cuisses ok, mollets ok, pieds ok, rien à déplorer, c’est tout bon !

Pour autant, je ne peux m’empêcher de penser à ceux qui font donc 4x cela en s’alignant donc sur un format de 24h et devenir ainsi « circadiens », whaou je ne m’en sens définitivement pas capable !

Plutôt agréablement surpris par l’enchaînement avec l’ultra du Périgord 15 jours avant, j’appréhendais le niveau de forme car enchainer 2 ultras si proches ne me paraissait pas super malin. Enfin, c’est un bon test avant la dernière grosse échéance, l’Ultra Marin qui arrive désormais dans 6 semaines !!!

 

 

Aucun commentaire

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran