Récit de la course : Marathon de Lausanne 2010, par doune

L'auteur : doune

La course : Marathon de Lausanne

Date : 31/10/2010

Lieu : Lausanne (Suisse)

Affichage : 1177 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Se défoncer

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Lausanne Marathon 2010

 

Ca y est ! j'ai officiellement bien mal aux jambes... mais je crois que cela vallait le coup. Petit retour en arrière de ce week-end, sur l'un des 10 plus beaux marathons du monde. Vendredi soir, après avoir quitter le travail et rejoint la gare de lyon en vélib, je me vois attendre mon TGV pendant 20 minutes. La menace de sa suppression est plus que présente parmi les voyageurs qui attendait. Après être parti, le TGV fera 150 m et attendra de nouveau plusieurs longues minutes avant de se lancer enfin sur les rails. Finalement, j'arriverai avec un peu moins d'une heure de retard à Genève. A l'arrivée, mon frère me propose de rejoindre les copains en boite de nuit, pour l'anniversaire de Steven, un copain militaire en perm'. A 4h du matin, Steven m'annonce : "dimanche tu fais le marathon ? ok ? je viens !" A ce moment là, je n'y crois pas trop, 4h du matin, 4 grammes d'alcool... voilà quoi.

Samedi midi, Steven me relance sur le sujet, je suis sur le cul. Alex, mon frère propose alors "Steven, fait plutôt le semi, je le fais avec toi." Voilà comment se motiver en 10 secondes.

Samedi soir, on se motive pour se faire une bonne petite raclette tous ensemble, histoire de parler du planning du lendemain. Finalement, nous seront 10 autour de la table et on finira par aller boire un verre du côté de Thonon en profitant du changement d'heure jusqu'au maximum. Retour à minuit, levé à 7h dimanche matin, direction donc ... Dans la voiture, Steven nous expliquera toutes les expéditions militaires qu'il a fait récemment et les entrainements qui vont avec. Autrement dit, c'est "avance ou grêve !" Autrement dit, on est dans le bain.

Le retrait du dossard se fait rapidement, et je file m'échauffer un minimum avant le départ. Dans le sas du bloc 1, je me demande vraiment pourquoi je suis là. Mon planning d'entrainement n'avait été suivi que de très loin, avec seulement une semaine complête et 2 sorties longues (supérieure à 1h30) dans les 10 dernières semaines.

Le départ est lancé, je décide alors de suivre "monsieur ballon 3h30". Sur les 3 premiers kilomètres, on prendra rapidement 1 minutes d'avance sur le planning, que l'on perdra petit à petit. Sur ce premier semi, je ne suis pas au mieux, les éclaircies me donnent de bons coups de chaud. Je peste alors contre la météo suisse que j'avais checké avant le départ de Paris  ... Le constat était sans concession : "Meteo : météo exécrable ce week-end, temps perturbé, pluie, vent..." Autrement dit, je n'avais pris que des vêtements chauds, soit mon haut raidlight winter trail et mon cuissard long asics.

Le passage au semi se fait avec 20 secondes d'avance sur le plan d'avancement, soit 1h44min40s environ. A ce moment là, je suis dans l'ultimatum donné par Steven, soit "si je ne suis pas devant monsieur ballon, c'est 50 pompes qui m'attendent au semi avant de repartir". Le challenge me plaisait. Le parcours du  est ainsi fait : un aller-retour sur un  de 21 km, permettant aux coureurs du semi-marathon d'être spectateurs et supporters des marathoniens à mi-. Autrement dit, une grosse ambiance sur ces quelques kilomètres.

Petit à petit, je sens que je vais de mieux en mieux et sans trop comprendre comment, je me retourne et je ne vois plus le petit groupe de monsieur ballon. Soit, je continuerai à avancer sur mon petit rythme, qui ne me semblait pas élevé. Soit je ralenti et j'attend Mr ballon, qui m'avait confié ne pas être à l'abri d'une défaillance. Mon choix est rapidement fait, je file seul vers l'arrivée. Je doublerai tranquillement énormément de concurrents, courant en petit groupe, sautant alors telle une puce d'un groupe à l'autre. Au 30e kilomètre, les premiers douleurs commencent à se faire sentir dans les cuisses, mais rien de bien anormal. En plus, un vent froid, de face, me gonfle le moral à bloc, étant habillé chaudement ! L'avance sur le rythme de 3h30 montera jusqu'à 4 minutes et je commence à pêcher physiquement au 38km. Je passe alors en 3h00min00s (si c'est pas de la précision suisse !) A ce moment là, je réduis mon rythme, ne pouvant simplement pas le tenir plus longtemps. Le moral est toujours au top, vu que je continue à doubler des concurrents régulièrement, ce qui me permet d'avancer, en serrant les dents. Les arrêts aux ravitaillements sont vraiment durs au moment de relancer la machine mais bon, il faut bien... 4 concurrents (dont 2 filles) me doubleront à ce moment là, les 4 seuls sur ce second semi. Un dernier sprint, débuté trop tôt et je passe la ligne d'arrivée en marchant, en 3h28min16,8s après 42,195km et 300m de D+. Au scratch, je suis classé 288e sur 1520 partants (37e dans la catégorie senior 1). Je fini donc en "négative split", ce qui fait bien plaisir et surtout j'explose mon précédent record depuis de 16 minutes. Mon seul regret, c'est celui d'être parti un peu trop chargé coté "réserve de carburant", je me suis délesté de ce "poids" dans les derniers kilomètres d'ailleurs, on se persuade comme on peut.

Le petit moins par rapport à l'organisation de l'an dernier, c'est de ne pas avoir le classement partiel par semi, je pense que j'étais pas loin du tout du TOP 100 sur le second semi, à la vue du nombre de coureur doublé.

Pour la petite histoire, Alex se classera 1587e sur le semi, en 1h49min, Steven tapera la 154e place, en 1h26m, à 22 minutes du premier. Perso, je dis "Chapeau" aux 2 pour leur premier semi !

Lundi après-midi, c'est direction "aquaparc", histoire de profiter un peu de la fin du week-end prolongé et de récuperer en vue du prochain objectif : La SaintéLyon.

 

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