Récit de la course : La Traversée du Vercors - Ski (col du Rousset- Herbouilly) 2010, par marcus 39

L'auteur : marcus 39

La course : La Traversée du Vercors - Ski (col du Rousset- Herbouilly)

Date : 7/3/2010

Lieu : Villard De Lans (Isère)

Affichage : 1810 vues

Distance : 50km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Vercors 2010

La traversée du vercors 2009 m’avait laissé un gout amer : des turpitudes avec mon binôme et ses amis isérois, une chaussure cassée dans la descente finale ou pour finir, 6km sur un ski, ce qui n’est pas très marrant.

Donc pour 2010, envie d’en découdre en formant une belle paire…une belle paire de jurassiens pardi…avec le Pierra, qui commence à connaitre le Vercors à force de faire la malin en faisant des aller retour dans coinchette, et en faisant moins le malin dans Chalimont…Enfin, ça c’est une autre histoire.

Pour une fois, on arrive à la navette sans rien avoir oublié : on a les chaussures, les portes gourdes, et un peu d’humour, ce qui change de d’hab.

On retrouve la moitié de l’autre belle paire, le chapelland Marc, dit Marci, dit Nasa qui formera avec Olivier R un binôme du tonnerre.

Super  voyage en bus, on est cette année tombé sur le bon chauffeur malgré la neige. L’an dernier, le chauffeur se demandait s’il allait monter à pied au Rousset, et nous avec.

Pas chaud au départ, pas trop le temps de s’échauffer, on se met en place dans la montée de la piste d’alpin, les pieds en V, comme les sauteurs…Je dis à mon Pierra (qui est plus grimpeur et plus essence que moi) ‘ tu fais comme tu veux, mais on se retrouve au premier ravito’. Il choisit de me suivre tranquillou, dans ce qui restera comme un grand moment de sang dans la bouche et de cardio qui explose. Arrivé au pas des Econdus (pour il s’appelle comme ça celui là ?, s’il y a un microtoponimiste parmi vous ???), on se demande ce qu’on fout là. Surtout que la poudre tombée dans la nuit réduit la largeur de la piste et c’est un peu le bazar. Z’ont bien fait de pas repasser la dameuse le matin (pour une fois, merci aux vertaco de ne pas avoir damer). N’empeche que la première descente fait peur, on croise un mec avec un ski cassé, des batons, des gourdes, une ceinture porte gourde Salomon complete (domage que j’ai pas eu le réflexe de me baisser pour la remasser) : un vrai souk du ski de fond.

Et surtout, je me rends compte que je glisse pas beaucoup…alors que le Pierra file comme la brise du matin, sans pousser sur les batons…S’il y a un dieu du fartage, qu’il vienne à mon aide…

On commence notre scéance de doublage. Les longues montées par trop raides succèdent  à des descentes dans lesquelles il m’est nécessaire de pousser. Domage qu’il y ai du brouillard…Je force pas mal pour suivre le Pierra qui fait des sauts de puces…des petits ravito de temps en temps (surtout le Pierra, moi, c’est Davaï). D’ailleurs, arrivée au ravito 1, il y a si je ne m’abuse un  panneau marqué 32km. Quoi ? c’est ce qu’on a fait ou ce qui reste ???

On arrive derrière la Sarna et on arrive sur un raideur de dingo. Pas de piolet en poche, je l’attaque en varape glissé. Heureusement que je suis derrière un mec, sinon, je me serais cramé…

On arrive ensuite en terrain connu à Herbouilly. Tiens, serait-ce un semblant de supporter au bord de la piste, avec une cloche…on est loin de l’ambiance transju, n’en déplaise aux Vertaco.

A partir de là, je sens la fougue de mon jeune padawan, qui veut en découdre avec coinchette…Je le laisse filer et le retrouve au sommet, où fier de lui, il me cite son nouveau leitmotiv : ‘on est copain comme coinchette’. Même si je commence à être cuit, je me marre…

On se retrouve avec un mec qui semble courrir en solo. A partir de coinchette, on reste ensemble et vers le Chargeoir, je décide d’en mettre un coup, histoire de finir bien cuit. Les bras et les cuisses brulent. On passe à Malaterre, il ne reste plus que de la descente. Eh ben non, surprise du chef, on fait les montagnes russes dans les pistes qu’on ne prend jamais.  Dans les descentes, on se cale dans les traces (gelées) et on pose alors le mec qui nous accompagnait. C’est ce qu’on appelle l’expérience. Arrivé sur le stade de bois barbu, je dis au Pierra ‘main dans la main’. Mais en fait j’arrive pas à la suivre…4h26…pas trop mal vu la glisse. Le Pierra aurait en solo pu faire bcp mieux. Merci à lui.

Pour ne pas faire perdre de rythme au récit, je n’ai pas cru bon d’indiquer que je suis tombé 4 fois, que j’ai insulté une dame qui m’a marché entre 6 et 12 fois sur le baton et n’a trouvé comme excuse que la buée sur ses lunettes, sans faire mention de son attirance oculaire pour mon galbe fessier (coquine). Enfin, tout ça , c’est des bala-bala, bien content d’avoir fini. Merci aux organisateurs, le repas chaud a fait du bien.

1 commentaire

Commentaire de maï74 posté le 16-03-2010 à 17:23:00

Dommage en effet que l'ambiance soit si... inexistante, on est loin de la course mythique de l'époque... Mais ça reste une belle course à faire, bravo à toi et ton équipier !

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