Récit de la course : Trail de l'Aigle Blanc 2010, par marmotte_parano

L'auteur : marmotte_parano

La course : Trail de l'Aigle Blanc

Date : 13/3/2010

Lieu : Manigod (Haute-Savoie)

Affichage : 1033 vues

Distance : 12km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Trail de l'Aigle Blanc

Trail de l’Aigle Blanc

 

 

 

 

Source : http://www.aiglemanigod.com

 

Ce trail blanc de 12km et de 500m de dénivelé positif se situe sur la station de Manigod. Sur un parcours 100% en neige damée, le départ est donné à 18h.

 

C’est avec ma sœur (Schtroumpfette_74) et Emilie que je m’y rends. C’est toujours étrange de partir faire une course à cette heure-là. La motivation n’est pas trop au rendez-vous dans la voiture.

Entre un télésiège et les bâtiments de la station, une arche et des flammes aux couleurs d’Endurance Mag ont été dressées. Sur ce front de neige, la température est relativement fraiche malgré le beau temps de la journée.

 

On récupère nos dossards, 1ère surprise : « ooooh le beau buff technica ! Rien que pour ça, ça valait le coup de venir ! ». 2ème surprise, mon numéro de dossard est le 3. Pourtant je n’étais pas dans les premiers à être inscrits. Ça fait bizarre d’avoir un dossard qui normalement est pour un favori. Espérons qu’il me porte chance.

 

Petit échauffement sur le front de neige. J’ai bien mal aux cuisses dans les descentes et j’espère que mes mollets ne feront pas aussi mal qu’à l’entrainement mardi dernier. Les participants semblent bien affutés, il va y avoir encore un niveau de fou ! Après un petit briefing, on se place sur la ligne de départ. Je me trouve tout devant.

Le départ est lancé à 18h. Ça part vite mais je suis le groupe. Après 300m de plat, la première grosse difficulté est devant nous : la montée d’une piste de ski alpin et ses 200m de dénivelé. J’ai de bonnes jambes dans cette montée et je me trouve rapidement dans les 10 premiers. Comme autour de moi, tout le monde court, je cours aussi. ("aaaah le bourin !!!" d'après ma soeur ) De toute manière, sur une neige aussi dure, il vaut mieux courir. C’est déjà très étiré devant et les écarts commencent à se creuser. Dans la fin de cette ascension, je marche un peu car c’est vraiment trop raide. Je passe le sommet 9ème, mais je me fais tout de suite doubler dans le début de la descente sur le Col de Fry. J’assure au départ, puis on descend une piste de ski alpin et je lâche tout dans une neige un  peu brassée. Je reviens même un peu sur mon prédécesseur !

 

Au col de Fry, on se retrouve à 3 à courir sur le plateau de Beauregard. C’est magnifique, les sommets sont rosés. Je me sens toujours bien. J’encourage les deux autres participants quand je prends le relais. Je sens qu’ils ont du mal à suivre, mais dans la descente, l’un d’eux me dépasse, visiblement plus à l’aise que moi. J’ai toujours les jambes un peu raides dans les descentes, la faute à un concert de rock l’avant-veille.

Avec l’autre concurrent, on lui revient dessus et on lui prend même quelques mètres dans une grosse bosse avant de passer de nouveau au col de Fry. Je commence à sentir les effets du rythme que je me suis imposé. Je laisse partir le traileur et je me fais rattraper par l’autre coureur (celui qui est fort à la descente). En me doublant, il m’encourage à m’accrocher. Je lâche rien, je fixe ses pieds devant moi pour ne pas le laisser filer. Ça fait du bien de se faire tirer. Cette section sur une piste de ski de fond est très roulante. Il commence à faire sombre dans cette forêt.

Puis on débouche sur le plateau qui mène au col de Merdassier (lieu du départ/arrivée). Je lui repasse devant. On peut voir les premiers qui passent dans l’autre sens  de l’autre côté de la vallée. Les coureurs sont assez parsemés. Les mollets commencent à chauffer et je sens qu’ils ne vont pas tarder à me faire très mal. On traverse la route et on commence à descendre la vallée dans l’autre sens. Cela permet de voir les frontales qui commencent à s’allumer dans l’autre sens. Il y a du monde derrière.

 

Au bout de la descente, on prend de nouveau un virage à 180° pour remonter la vallée. C’est à ce moment (après avoir bien souffert dans ce long plat descendant) que deux coureurs me passent, le descendeur et un gars aux couleurs du Team Technica qui part avec un bon rythme.

Ça monte un peu, je n’ai plus trop de jus, mais j’encourage le descendeur à ne rien lâcher. Il me répond qu’il commence à souffrir. Ce sera donc sans lui que j’essaye de m’accrocher au team Technica. Après avoir tenu le rythme quelques centaines de mètres, il reprend de l’avance. La piste est tout en devers et la foulée est assez physique. Je ne sais pas trop jusqu’où on va grimper comme ça.

Un autre coureur me double comme un boulet de canon . Mais il vient d’où celui-là ? Je distingue des coureurs qui descendent au loin. Ça veut dire que le sommet n’est pas loin, je puise dans mes dernières ressources pour remonter le boulet de canon et je me permets même de le doubler en espérant que lui-aussi soit cuit. Que dalle ! Dans la descente, il me met minable !! Je vois l’arrivée en face. Ça sent la fin ! Je me retourne. Les poursuivants sont encore loin.

 

Un dernier virage, une dernière bosse et c’est fini !!

56min18s, 12ème place sur 122 à moins de 8min de Sebastien Chaigneau qui gagne cette épreuve. Je ne peux qu’être satisfait de cette course avec de supers conditions de forme et de paysages !!!

Emilie finit en 1h09min16s avec une troisième place en séniors . Je suis fier de son résultat car elle le méritait !! Pauline finit en 1h11min45s. C’est un très bon résultat soeurette, alors que tu disais que tu n’étais pas en forme. Comme quoi !

 

Le repas (diots-polenta) et la remise des récompenses ont eu lieu dans la salle des fêtes de Manigod-Village (« le bâtiment moche » à la sortie du village d’après une habitante !) et terminèrent le repas de manière très agréable.

 

Bref une super édition du Trail de l’Aigle Blanc qui donne envie de revenir avec un beau parcours bien encouragé par le public, une belle organisation, un beau plateau de traileurs, et de bien beaux paysages !

 

PS : deux jours après, je boite comme pas possible avec de douloureuses courbatures aux mollets, aux cuisses, aux fesses, aux biceps (!) , ... je ne monte ni ne descends les escaliers de manière normale. J'ai l'impression qu'un troupeau de bisons m'est passé dessus !!

4 commentaires

Commentaire de Davidou le minou posté le 15-03-2010 à 21:06:00

ENORME COMBAT ! T'as encore une fois bien envoyé, c'est sympa à lire, je vis la course avec toi.

A bientôt :-)

Commentaire de @lex_38 posté le 15-03-2010 à 21:18:00

Belle course! Tu envoies du lourd malgré l'enchaînement de compèt! Continue comme ça!
Si ça peut te rassurer, mes mollets sont dans le même état que les tiens... C'est l'effet trail blanc!

Commentaire de Schtroumpfette74 posté le 16-03-2010 à 08:53:00

Moi je dis, une partie de ta grande vitesse vient de la tenue aérodynamique que tu portais ! En tout cas, encore une fois bravo, et merci de m'avoir encouragé à participer.

Commentaire de Théophile posté le 18-03-2010 à 19:40:00

salut, le boulet de canon c'était moi :)
j'étais derrière vous dans la petite boucle au col de la croix fry, pis je me suis chopé un gros point de coté.
du coup très dur jusqu'a revenir vers merdassier, et dans la montée j'ai tout donné, pour passer de 15ieme a 10ieme.
Pi j'allais doucement sur le devers parce que ca me tirait fort sur un tendon pis après j'ai tout laché j'ai même doublé au sprint le team technica !
Je crois qu'on s'est parlé a l'arrivée.
a la prochaine! a la giettaz pour moi !
et bravo pour ta course !

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