Duathlon des Neiges Bleu Blanc Vert

Course à pied

          Le départ est donné et un coureur part TRES vite, un autre également. Le premier prend rapidement 100m à tout le monde, et Gaëtan lui s’accroche direct au 2e. Moi je tourne autour des 10, je peux pas faire un départ rapide avec le manque d’échauffement, et puis je sais le ski qui nous attend derrière, ce n’est pas le moment de se cramer. Je discute avec un type par rapport au premier qui est parti en sprint et il me répond qu’il s’agit certainement d’un relais. Mais oui, ça doit être ça ! Finalement ça s’écrème naturellement dans cette longue montée sur route et je me retrouve 5e scratch, soit 4e individuel, dans les pates du 3e. En haut on plonge sur des pistes de fond et les appuis deviennent tout de suite instables et fuyant. Et le 3e me distance de plus en plus. On alterne petites montées et petites descentes, c’est plutôt sympa malgré le manque de rendement. Le 3e remonte Gaëtan qui a lui-même été distancé par le premier. Je les ai toujours en visuel. Le 3e double Gaëtan et je reviens moi-même sur lui. Etrange, c’est une star de la course à pied, qui claque le 10km en 34min. Je pensais d’autant plus qu’il enverrait gros dans cette première partie puisque le ski de fond est plutôt à mon avantage. Je me retrouve à son niveau, il m’annonce qu’il n’avance pas, et on arrive au changement pour le ski de fond quasiment en même temps.

Ski de fond

          Je suis très efficace sur le changement de matos, et je repars juste derrière le « 3e » (Jérôme) qui est alors 2nd et un relayeur légèrement devant. Loin devant il y a toujours, qu’on a déjà perdu de vue, le premier relais et le premier individuel. La glisse est très bonne et je remonte sur les 2 skieurs. Je passe Jérôme puis le relais. Si je compte bien, je suis 3e scratch et 2nd individuel… Ou la la, ça me fait tout bizarre, faut que j’assure. Je m’applique sur la technique et essaie de bien avancer sans me cramer : c’est que y a 2 grosses et longues montées de plusieurs km qui m’attendent. Au détour d’un virage, je vois Gaëtan au loin, et Jérôme est 50m derrière. J’ai une avance confortable par rapport à Gaëtan, mais il reste encore beaucoup à faire, et puis Jérôme est juste derrière, il peut encore me reprendre sur la course à pied. C’est parti pour la première longue montée, et je garde un bon rythme. Le relayeur reste dans mes skis, et l’écart avec Jérôme se maintient. Puis je creuse un peu plus cet écart. Heureusement, malgré la pluie, contrairement à l’année dernière, le damage est parfait et le ski est très agréable. J’arrive en haut fatigué mais avec encore des réserves. J’attrape un gel, mais je perds mon bâton. Je fais demi-tour pour le récupérer, le relayeur s’échappe et Jérôme rebouche un peu. C’est maintenant un moment très ludique globalement descendant et les écarts se maintiennent. Viens ensuite la deuxième longue montée, et je continue sur ma lancée. Surtout faut que Jérôme me rattrape. J’ai l’impression d’être aux JO : ALLEZ DAVID , ON VA LA CHERCHER CETTE MEDAILLE D’ARGENT !!! Je suis sur-excité . Dès que la montée s’aplanit un peu je relance, je ne veux lui laisser aucune chance de revenir, je récupèrerai dans la descente finale. Si l’avance est suffisante, la partie course à pied sera assurée. Je mange un gel dans cette descente finale de 6km, les skis dans les rails, à fond. Je me sens vraiment bien. J’arrive en bas, c’est le moment de rechausser les baskets.

2e course à pied

         Deuxième changement encore une fois efficace : je commence à courir quand je vois Jérôme arriver. C’est bon, la médaille d’argent est pour moi !!!!  En plus je me sens super bien et je ne traine pas sur cette course à pied. Je me retourne quand même de temps en temps au cas où, mais personne loin derrière. Je rejoins finalement la route pour la descente finale, je vois Gaëtan qui arrive pour le changement, l’avance est TRES confortable, la sensation est grisante… hallucinant… je déroule dans cette descente, le 2e relais en visuel mais trop loin pour une remontée.

          La semaine prochaine, c’est un gros challenge : 73km pour la Savoyarde… je n’ai jamais fait plus de 50… j’espère que ça se passera aussi bien qu’aujourd’hui ;-). Vive le dopage au zona !