Récit de la course : 24 heures du Nouveau Bassin 2005, par fhobl
L'auteur : fhobl
La course : 24 heures du Nouveau Bassin
Date : 1/10/2005
Lieu : Mulhouse (Haut-Rhin)
Affichage : 1296 vues
Distance : 251km
Objectif : Pas d'objectif
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Mulhouse : une pluie de bonheurs !
Salut à tous,
pas facile de rentrer claqué de Mulhouse à 11h du soir et de reprendre le boulot le lendemain, comme le faisait remarquer Hikaru.
Pas beaucoup de temps (et des petits yeux aussi) pour prendre connaissance des nombreux messages d'encouragement et de félicitations. Je vous dis à tous un grand MERCI collectif, car briller, chacun à son niveau, aux yeux de ceux que l'on aime et qui savent apprécier, fait sans doute partie du plaisir et de la motivation des compétiteurs en général, et des UFOs en particulier. Alors si ma course et ma perf vous ont fait plaisir et vibrer (grâce au suivi "en direct-live", merci Phil que j'ai trop peu vu ce WE !), c'est bien l'essentiel. J'ai effectivement géré ces 24h en me concentrant uniquement sur la course, sans penser à battre untel ou untel, ni à me fixer un classement final, ne raisonnant qu'en objectifs temps/kms intermédiaires, de façon réaliste compte-tenu de ce que je pensais de mes possibilités du moment (230 km mini, 240 km super !, 250 km : rêvons un peu et partons sur ces bases). Certes, la course a été difficile pour moi comme pour tout le monde, mais j'avais un bon mental en phase avec de bonnes sensations. Je m'étais préparé au mauvais temps (il était annoncé) et puis, tout est relatif quand on a connu la météo de St Fons 2005. La seule incertitude a été de savoir comment je m'habillais au départ, alors que la pluie menaçait mais ne tombait pas encore. Finalement j'ai opté pour une solution intermédiaire avec le bermuda-collant, qui s'est avérée la bonne compte-tenu de ma stratégie élaborée à St Fons : ne pas m'arrêter aux stands. Grâce aussi à la protection que font les manchons de contention (je ne pourrai plus m'en passer de ceux là : génialissimes en course comme en récup, merci (bis) Phil pour le tuyau !), je n'ai pas eu à m'arrêter pour changer le bas durant la nuit. A part un arrêt furtif pour passer une veste de pluie vers 23h, je ne me serai donc jamais arrêté à part contre mon arbre favori à la sortie du bain de boue pour satisfaire de temps à autre (sans plus, là aussi c'est un détail qui compte) un besoin naturel et aussi important que le ravito. Parlons en de ce dernier, autre clef de ma réussite, j'ai bouffé et bu comme quatre pendant toute la course, toujours affamé, assoiffé, tout était bon (pourvu que ça ne soit pas trop "sec" au gosier) si possible avec une certaine logique dans l'alternance des aliments. J'ai été sous "perf alimentaire constante" et sans un ennui gastrique, ce qui est apparemment un luxe au vu d'autres CR (n'est-ce pas mon Mmi, ce que ça doit être rageant, j'espère que Saint Doulchard sera avec toi et ton estomac).
Et tout cela grâce à mon "staff" comme dit Marmotte, ce dernier et mes parents ayant assumé leur rôle de ravitailleurs en vol et de timers à la perfection. J'ai découvert à cette occasion combien il pouvait être difficile et physique d'être accompagnateur sur un 24h (mais Marmotte vous expliquera...). Alors chapeau à tous les accompagnateurs et surtout ceux de Mulhouse qui étaient exposés à de très rudes conditions. En tout cas si j'avais pu, j'aurais bien invité mes parents et Marmotte sur le podium. Mais bon, déjà la casquette UFO y a fait symboliquement un tour (à la main, pas sur la tête, Marseillaise oblige !).
Que dire de plus ? La "machine à courir" a très bien fonctionné, selon le même principe qu'à St Fons. Quoique très concentré, j'ai pu échanger avec quelques UFOs (pas tous malheureusement) et autres coureurs que j'avais envie de connaître, notamment Bastien, Vinca, et Gilbert, belle délégation savoyarde avec laquelle on ne risquait pas le mal du pays, mais aussi Furet, DidierP, Hikaru (merci pour votre gentillesse et votre accueil).... Et l'ambiance unique d'un 24h a fait le reste pour me porter vers les 250 kms (et l'équipe de France ?), qui étaient mon nirvana de ces derniers mois.
Une seule ombre au tableau, cela peut paraître curieux puisque cela m'a plutôt servi, mais c'est sincère : ce sont les nombreux abandons et galères des amis ou théoriques "rivaux" : désolé pour Dominique Provost surtout, abandonner si près de la fin, mais sans doute sagement car il n'arrivait plus à courir. Dans ma tête, j'aurais été ravi d'une troisième marche sur le podium derrière Mohamed et Dominique. Désolé aussi pour Yves Chomont, cantonné en open pour des questions de retard de traitement des licences, mais belle revanche que de gagner dans cette catégorie, belle réaction, bravo Yves ! Quel honneur aussi de courir aux côtés de Jean-Pierre Guyomarc'h, Claude Hardel et consorts, quelle folie que ce départ à 14 km/h d'Albert Vallée, qui a failli me dérouter quelque peu, jusqu'à ce que j'apprenne qu'il fêtait de la sorte, comme un chien fou, la naissance de sa dernière fille il y a deux jours !
J'ai découvert aussi "Momo" Magroun, grand bonhomme, un personnage, assez insaisissable mais au combien sympathique et quel coureur ! je n'aurais pas pu l'inquiéter. L'idée ne m'est d'ailleurs jamais venue, à lui si manifestement (Dominique Provost qui me connaissait un peu lui aurait il fait peur ?). Il a toujours maîtrisé son avance et s'est montré capable d'en remettre une couche à n'importe quelle moment de la course jusqu'à la fin. En vieux Renard, il me conseillait même, quand nous courions un moment ensemble, de m'en tenir à 240 km pour assurer une qualif en équipe de France, mais j'étais intenable... et je ne savais pas s'il disait cela par sagesse pour qu'on se préserve tous les deux en évitant de trop forcer et s'épuiser à dépasser les 250 km (car tout de même, et ça "rassure" , il était aussi très fatigué à l'arrivée !). J'ai franchi les 250 km dans mon avant-dernier tour, main dans la main avec Momo et ce fut un grand moment, avant de le laisser savourer seul (ou plutôt avec Véronique) la victoire et les honneurs sur l'ultime franchissement de la ligne. Pour moi, il n'y a pas de doute, Mohamed est le plus fort circadien français du moment et je suis déjà pas peu fier de l'avoir approché sur une course.
Il me reste à remercier les organisateurs de la course en la personne de Gérard Mergy. Tous ont été d'une prévenance exemplaire du début à la fin de leurs "48 heures" (ben oui, ils doublent allègrement eux !) et ont fait face à la dure situation météo (moi ça m'épate tjs de les voir, comme à St Fons, passer la nuit à balayer la piste de cross...).
Merci encore aussi à vous tous pour votre soutien à travers le forum
A la prochaine
fab
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