L'auteur : bobchou
La course : Pilat Winter Raidlight Trail - Raidlight Winter Trail
Date : 24/1/2010
Lieu : Marlhes (Loire)
Affichage : 3158 vues
Distance : 33km
Objectif : Pas d'objectif
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Un week end en famille
Une semaine avant, je me trainais sur des footing à 10 à l’heure en me demandant bien pourquoi je m’étais inscrit sur cette course. A l’entrainement j’avais du mal à dépasser les 15 km/h en me mettant les tripes à l’air et en me tordant de douleur à l’aine et au pied. Difficile d’envisager de faire une course avec une pubalgie et une douleur aigue aux adducteurs qui durait depuis les templiers et qui s’était aggravé avec la SaintéLyon. Une aponévrosite de la voute plantaire venait compléter le tableau et me rendait aussi la vie bien difficile. Je ne voulais pas me casser mais le week end était prévu de longue date alors plus moyen de reculer.
Mon père, toujours blessé, est inscrit comme bénévole sur la course donc nous faisons le voyage ensemble sauf que pour une fois je serais le seul à courir. L’arrivé dans le Pilat est chouette avec une ambiance hivernal et un accueil chaleureux de la part de tout l’équipe Raidlight. Le temps de saluer et de discuter avec tout le monde et nous voila parti pour un footing avec Benoit, David, Arnaud et Marie. La neige semble tassée et peu profonde et le footing me rassure sur mes blessures qui commencent à se faire un peu oublier. L’ambiance est tranquille est ça fait du bien de discuter avec les collègues du Team.
Le monde arrive petit à petit dans la salle et après un apéro avec toute l’équipe, un bon repas est servi comme si on était une grande famille. Christophe Jacquerod nous raconte sa longue traversée du désert, agrémenté des exploits qui ornent son cv extraordinaire tandis que David (qui deviendra mon entraineur) me prodigue de nombreux conseils sur l’entrainement et la médecine du sport. Sans oublier Cyril avec qui on délire bien. Il est temps de faire dodo et même si le début de nuit est un peu agité, je ne dors pas trop mal.
Réveillez très tôt, petit dej rapide car j’ai de plus en plus de mal à manger le matin des courses et nous voila parti pour la salle qui est remplie de monde. Echauffement avec Josiane Piccolet qui est stressée de faire sa première course sur neige et après les derniers préparatifs, il est temps de rejoindre le départ. Petit peloton et c’est comme ci on jouait à domicile car il y a beaucoup de têtes connues.
Contrairement à mon habitude, j’ai décidé de partir prudemment pour ne pas casser la machine d’entré de jeu. Je suis donc autour de la 20ème position, bien callé dans le peloton. J’essaye de garder en visu des coureurs que je connais pour ne pas me retrouver perdu et je vois que Christophe Jacquerod a pris lui aussi un départ cool, nous arrivons sur la première portion neigeuse ensemble. Je lève le pied dans la première bosse car je vois que les premiers n’ont qu’une centaine de mètres d’avance et que nous sommes quand même sur des bonnes bases.
Je reviens sur la portion de route sur un groupe de 5 coureurs qui s’est déjà fait détacher. Christophe emmène tout ce petit monde et je remonte sur lui. Les sensations sont bonnes, pas de douleurs et je gère tranquillement, je sais que mon compagnon va remonter petit à petit et je me dis que je vais essayer de m’accrocher à lui. Le haut de la bosse arrive et je n’ai pas sauté, malheureusement passé la croix la neige devient toute croutée et l’on s’enfonce jusqu’au genou. Cela force sur mon aine et je sens la douleur revenir. Je ne veux pas me blesser et je suis obligé de lever le pied.
Au ravitaillement le petit groupe a pris une 50aine de mètre d’avance mais je n’ose pas appuyer mes foulées et j’assiste impassible à leur envolé. Les passages qui suivent sont très durs avec des alternances de poudreuse profonde, de neige croutée, de parties verglacées et le froid est intense en ce matin brumeux. Le passage vers les étangs est sublime et maintenant seul je prends le temps d’admirer le paysage. Je sais que la course est jouée pour moi et j’adopte un rythme footing en attendant que ça revienne derrière. Ca ne reviendra pas et je ferais plus de 20 kms tout seul.
J’ai pas grand-chose de motivant à me mettre en tête, j’ai la sensation de ne plus être dans la course et au fil des kilomètres j’ai beau aller chercher au fond de moi, je me sens ailleurs. Alors je me mets en tête que je fais un entrainement long et j’avance tant bien que mal. Je dois avancer quand même puisque personne ne me rattrape.
On finit par rattraper le petit parcours et finalement la différence de rythme me fait dire que je ne suis pas complètement cuit. Certains coureurs surpris essayent de suivre mais je me retrouve plutôt à doubler des groupes, ce qui n’est pas facile. Un peu avant le dernier ravito, un coureur me double, je lui demande s’il fait le grand et il me confirme que oui. Il ne s’arrête pas au ravito et pour ma part je fais le plein. Je me fais bloquer dans la montée suivante et il disparait. De toute façon, je ne suis pas à une place près. En plus je commence à avoir des débuts de crampes aux mollets (début de saison ?).
Je croise mon père qui me voit au dernier moment et a tout juste le temps de faire une photo. Il me dit qu’il reste peu de kilomètres et j’accélère dans la descente. Je finis bien et je suis surtout très content de n’avoir eut que très peu de douleur sur la fin du parcours et finalement je tiens la distance sans me faire mal. Même si le résultat est plus que moyen, c’est de bon augure que je puisse recommencer la saison si tôt alors que l’an dernier elle avait recommencé au mois d’avril.
Bon repas, ambiance impeccable, content que Benoit ait gagné et petit retour tranquille sans trop de fatigue ni de mal aux jambes. C’était l’objectif et j’ai su m’y tenir. Les places se sera pour plus tard dans la saison…
1 commentaire
Commentaire de vogoy' posté le 12-02-2010 à 21:56:00
cr sympa.
tu auras d'autres occas de briller en course.
LA saison est longue.
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