L'auteur : loup.arverne
La course : Le Tour du Nipalou - 40 km
Date : 25/10/2009
Lieu : Lorcieres (Cantal)
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Distance : 40km
Objectif : Pas d'objectif
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25/10/09 : Tour du Nipalou (Lorcières - 15), 40 km pour un dénivelé de +1525m, 4° au scratch et 3° senior en 3h50.
En ce premier dimanche des vacances de la Toussaint, me revoici à Lorcières, à l'extrême sud-est du Cantal, pour participer aux 40 km du Tour du Nipalou. Comme l'an dernier, la météo est des plus favorables, puisque le thermomètre affichera plus de 20° C à la mi-journée et un magnifique ciel bleu nous accompagnera jusqu'à l'arrivée. Autant l'année dernière était marquée par un parcours et une distance totalement inconnus pour moi, autant cette année c'est mon état de forme qui représente un véritable point d'interrogation. En effet, ayant participé au trail de Plomelin (27 km) le week end précédent et au cross d'automne de l'ESAT le jeudi situé entre les 2 courses, je ne sais absolument pas comment mon organisme réagira à ce nouvel effort en un laps de temps aussi court.
Quoi qu'il en soit, nous voici environ 180 coureurs (18 km et 40 km confondus) rassemblés à 10h, devant la salle polyvalente de Lorcières en attente du départ. Le premier kilomètre se courra à une allure correcte mais sans plus, les participants sachant qu'une première ascension de plus de 4 km les attend juste après. Me plaçant d'emblée dans la tête de la course, représentée par une petite dizaine de coureurs, je m'efforce de repérer les coureurs portant un camel-back comme moi, équipement qui semblerait indiquer un candidat aux 40 km. Je gravis donc cette première longue côte en restant un peu sur la réserve, avec 2 autres coureurs du 40 km derrière moi (Fabrice Quellet et Yann Audigier du XTTR 63). Arrivés à la bifurcation du 6° km, où les coureurs peuvent choisir entre continuer sur le 40 km ou le 18 km, nous étions alors tous les 3 ensemble. Dans la nouvelle montée qui nous amène tout près du sommet du Mont Mouchet, mes 2 compagnons ont commencé à me distancer, prenant une avance d'environ 200m. Ensuite je finis par ne plus les voir après la longue descente de plusieurs kilomètres, nous permettant de redescendre vers la vallée. Je gérais donc tranquillement ma course, sachant pour avoir souffert l'an dernier dans les derniers kilomètres, que tout effort mal dosé ou un ravitaillement mal géré se paye le prix fort sur ce genre de course. Cependant, après le passage d'un premier ruisseau et à la faveur d'une longue côte, je me retrouvai à seulement quelques 300 m derrière Yann Audigier. Je me rapprochai inexorablement de lui au fur et à mesure que la distance s'accumulait, jusqu'à ce qu'il décide de s'arrêter au ravitaillement du 20° km, pour visiblement remplir la poche de son camel-back. Je poursuivis alors ma course en essayant de ne pas tenir compte du fait qu'il était désormais derrière moi et donc susceptible de revenir à tout moment. Je conservai mon allure jusqu'au 25-26° km, endroit où l'on traverse un nouveau ruisseau sur un pont de fortune, fait de poteaux couchés. A ce niveau, certainement absorbé dans mes pensées, je commettai LA grosse erreur : je pris tout droit vers une route qui me tendait les bras, alors que le parcours obliquait vers un chemin à gauche. Etonné de ne voir aucune rubalise après quelques centaines de mètres, je poursuivis néanmoins sur la route, pensant que je pourrais reprendre la bonne direction un peu plus loin. Fort heureusement, un des membres de l'organisation de la course vint à passer en voiture sur cette route. Il me confirma que je n'étais pas du tout sur le bon tracé, Il m'indiqua un chemin un peu plus loin qui limiterait un peu les dégâts. Je me dirigeai donc vers ce dernier et parcourus à une bonne allure les quelques 800m me séparant d'un point de contrôle. J'aperçus alors venant du bon itinéraire un autre coureur du XTTR 63, que je pris pour mon poursuivant Yann Audigier. J'apprendrai un peu plus loin qu'il s'agissait d'un 3° coureur de cette formation, Gilles Durand, et qu'au lieu de me retrouver 2° j'étais alors 4°. J'avais en fait perdu presqu'un kilomètre à cause de mon erreur de parcours. Comme quoi la moindre petite faute se paie cash en trail. Le moral un peu dans les chaussettes, je poursuivis néanmoins à un rythme me permettant de maintenir un petit écart avec Gilles Durand pendant quelques kilomètres. En arrivant aux environs du 30° km, j'eus la surprise de reconnaître le village de Lorcières d'où nous étions partis quelques heures plus tôt. En effet, nouveauté de cette année : le tracé a été modifié pour nous réserver un final dantesque. A partir du 30° km, nous voici repartis dans une succession de côtes à fort pourcentage, jonchée pour l'une d'elle de plusieurs dizaines d'arbres couchés en travers du chemin. Peu après cette portion d'ailleurs, mon poursuivant finira par me rejoindre puis me dépasser, pour revenir sur ses 2 camarades de club en haut de la pente, aux environs du 35° km. De mon côté je ne suis pas très loin de ces 3 concurrents, mais j'accuse un peu physiquement et moralement le coup, après mon erreur de parcours et cette modification du tracé que je n'attendais pas du tout. A partir du 36° km, c'est enfin la descente nous garantissant le retour vers le village de Lorcières. Je vais gérer le début de celle-ci, puis relancer quelque peu dans les 2 derniers kilomètres, revenant ainsi à ma grande surprise dans le dernier km sur Gilles Durand, qui frappé de crampes, finira juste derrière moi, à environ une minute d'écart. Pour ma part je me retrouve 4° à 1 minute du 3°, 2 minutes du 2° et 8 minutes du vainqueur.
Comme l'an dernier, j'ai trouvé l'organisation remarquable pour une si modeste localité. Le fléchage est très bien réalisé et les jalonneurs ne se contentent pas d'être spectateurs comme parfois sur d'autres courses, ils jouent vraiment leur rôle. Enfin le parcours est bien plus difficile que l'an dernier en raison de cette boucle de 10 km inédite sur le final.
A savoir égalment que l'an prochain, la course longue fera 45 km, devrait grimper jusqu'au célèbre Mont Mouchet (haut lieu de la résistance française durant la seconde Guerre mondiale) et sera le théatre du championnat d'Auvergne de trail. Avis aux amateurs qui verront peut-être notre champion du monde Thomas Lorblanchet s'aligner sur cette course en 2010...
Loup.arverne
http://www.course-nature.com
2 commentaires
Commentaire de @lex_38 posté le 05-11-2009 à 08:46:00
Dommage pour cette erreur de parcours qui te coute le podium! Mais le trail, c'est ça, il faut rester concentrer!
En tout cas bien joué quand-même, tu n'as pas décroché ensuite et tu as bien assuré!
Un pote de là-bas me tanne pour que j'y participe. Pourquoi pas l'an prochain...
Commentaire de seapen posté le 05-11-2009 à 12:00:00
Une belle course apparemment bien menée excepté ce contretemps qui fait mal au moral mais quand on se remet sur le bon chemin les dégâts sont limités et la réussite de la course rattrapée. En tous cas un très bon temps, enfin... vu rapport à mes perfs. Salutations sportives.
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