L'auteur : marmotte_parano
La course : Les Templiers
Date : 25/10/2009
Lieu : Nant (Aveyron)
Affichage : 4627 vues
Distance : 72km
Objectif : Terminer
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La période avant les Templiers fut parsemée de doutes et de douleurs. Depuis ma belle entorse du 14 juillet, j’avais du mal à avoir de bonnes sensations. L’apparition d’ampoules et de douleurs sous la voute plantaire lors des Foulées de Drumettaz m’avait déstabilisé. Même la semaine avant le grand jour, je me sentais rouillé avec de petites douleurs un peu partout.
Ma sœur et Emilie m’accompagnaient sur cet événement. Elles allaient faire mon assistance sur les ravitaillements. La semaine précédente, j’ai donc passé pas mal de temps à préparer les sacs d’assistance : un sac de ravitaillement et un sac de vêtements de rechange au cas où. Cette longue préparation me mit doucement dans le bain mais je ne réalisais pas vraiment à quoi je mettais engagé.
Samedi 24 octobre : lever 4h30. Et oui, Emilie participe au Marathon des Causses dont le départ est à 13h15. Le samedi passe à toute allure entre la récupération du dossard, le montage de la tente, l’accompagnement au départ d’Emilie pour le Marathon des Causses et de ma sœur Schtroumpfette74 sur le VO2 Trail.
Emilie réalise d’ailleurs une belle performance pour son premier marathon avec une 83ème place sur 635, 6ème femme sur 150 et 1ère espoir en 5h20.
Ma sœur ne s’en sort pas trop mal malgré sa forme moyenne. Mes deux accompagnatrices sont d’accord pour dire qu’elles se sont fait bien plaisir sur ces parcours exigeants.
Je prends mon repas à la Pasta Party organisée, avant de me coucher relativement tôt. La nuit fut bonne, en évitant de penser à ce que j’allais faire le lendemain, même si le réveil fut un peu douloureux.
Pour la première fois, je testais le Gateau Sport pour une compétition arrosé de Powerade. L’heure et demie avant le départ passa à toute vitesse et je me retrouvais vite à dire au revoir à ma belle et à ma sœur.
Je me glisse parmi les coureurs sur la ligne de départ jusqu’à tomber sur Alex_38 et d’autres kikourous. Je partirai donc avec eux. Ça me permet de décompresser un peu car je me sens un peu tendu avant ce grand départ.
Le départ
Le décompte est lancé sous une musique émouvante. Et lorsque le départ retentit aux lumières des fumigènes, je me sens envahir par l’émotion. « Ça y est, je pars pour les Templiers ! » Il me faut une grosse minute pour passer sous l’arche. Mais après, on peut courir, forcément on est très nombreux mais pas de bouchon. Je vois devant et derrière moi une longue file de lumières et je pense à la Saintélyon. C’est assez magique de voir ce long ruban continu scintiller dans la nuit noire.
Tout le départ se fait sur la route, heureusement d’ailleurs car avec 2800 partants la largeur de la départementale est tout juste suffisante. Sur les premiers kilomètres, je panique un peu car je sens que je suis très loin dans le classement en voyant tous les coureurs qui me devancent. J’essaye de me raisonner en me disant que j’ai 72 bornes pour les rattraper et que ce n’est pas le moment de se brûler et ce d’autant plus que j’ai mal aux jambes.
Il fait chaud, je ne comprends pas les coureurs qui courent en collant et en veste, je suis juste en T-shirt et je transpire déjà !
On arrive à Frayssinet Bas au 6ème km, on devine la côte qui nous attend, les fameux 400m à 30%, la seule difficulté des 15 premiers kms. Je sais déjà que je serais en retard à Sauclières, au premier ravitaillement à 15km.
Cette grosse montée se passe sans soucis en marchant puis on attaque une grande section plate sur le tracé d’une ancienne voie de chemin de fer. C’est dur je trouve de garder un rythme. Je me sens tout rouillé au niveau des jambes, le peloton s’est déjà bien étiré et on court vraiment sans problème.
Je sens des ampoules sont en train de se former et je prévois un premier arrêt au ravitaillement pour protéger mes pieds avec des pansements. Quelques minutes avant d’arriver à Sauclières, j’éteins la frontale.
Sauclières : km 15 / temps estimé : 1h30 / arrivé à 1h45, parti à 1h50.
Ça y est, j’entre dans Sauclières, le public est nombreux et les encouragements font chaud au cœur. J’aperçois Emilie dans le virage avant le ravitaillement qui m’indique où se trouve mon assistance. J’enlève le sac pour qu’elles puissent remplir un peu ma poche. Elles doivent aussi ajouter une bouteille de 50cl de boisson NRJ et un sac de fruits secs pendant que je place mes pansements sous mes pieds.
Cette pause dura 5 min. Un petit bisou à ma belle et je suis reparti. Les pansements font du bien.
C’est l’ascension du St Guiral. On prend de l’altitude tout doucement dans la forêt sans s’en rendre compte vraiment, tout d’un coup au détour d’un virage s’étend devant nous un paysage magnifique, une brume légère derrière laquelle se lève le soleil. Le relief baigne dans une douce lumière orangée.
Puis on bascule à l’Ouest et on se prend un vent frais en pleine face. C’est limite en T-shirt mais je préfère continuer, tant que je cours, je n’ai pas froid. Si je dois m’arrêter, je m’habillerais plus. L’ascension se fait un peu plus sévère par endroit, comme promis on grimpe par paliers. Le paysage est devenu plus sauvage et malgré la brume matinale, on devine le relief qui s’étend sous nos pieds.
A 3h de course, je passe au Col de St Guiral et le doute m’assaille, est ce que le col, c’est le sommet à 30km ou ce n’est qu’un point de passage. Une rude remontée mettra un terme à ce cogitage. Il faut encore grimper, j’entends d’ailleurs derrière moi, « il reste 2.8km avant le sommet ».
Une ascension dans un single au milieu d’une végétation typique me montre que je ne serais jamais en 3h15 au sommet comme je l’avais estimé, d’autant plus que c’est une file ininterrompue qui se trouve devant moi, donc pas moyen de doubler. De toute manière, je commence à ressentir de nouveau de petites douleurs sous le pied qui laisse présager une future ampoule. Aucune indication ne montre qu’on est au sommet, je ne sais donc pas combien de temps j’aurais mis pour atteindre le St Guiral.
Je m’arrête cependant sur un plateau, le dos au soleil qui a chassé la brume pour enlever mes chaussures et manger un morceau. Ça me prend de nouveau 5 minutes, mais cela s’avéra payant. Je repars tout ragaillardi et mes sensations sont enfin bonnes. La descente sur Dourbies se passe très bien malgré les nombreux coureurs. J’envisage enfin sereinement la suite, surement un effet secondaire de la pâte d’amande ingurgitée.
Je rattrape une femme au camelback vert.
Dourbies : km39 /temps estimé : 4h/4h30 / arrivé : 4h45, parti : 5h00 (place = 714)
L’arrivée dans Dourbies se fait sous les acclamations des spectateurs. La coureuse au sac vert remporte un vif succès, elle est bien encouragée par son prénom : Anne. Le prénom écrit sur les dossards rend les encouragements personnalisés et c’est vraiment gratifiant d’entendre son nom !
Je vois ma sœur qui me dit où se trouve Emilie avec les sacs d’assistance. Je ne comprends pas bien, du coup je cherche un peu autour des deux zones de ravitaillement bien achalandées. Je les trouve enfin.
Elles remplissent ma poche à eau et remplace la bouteille d’NRG vide par une pleine. Je fais le plein de barres. Ma sœur me signale qu’Alex_38 est à 20min devant. M… je l’ai pas vu me doubler, il a pris pas mal d’avance ! Lui qui pensait faire un début plutôt lent ! Ma sœur ajoute qu’un espoir est devant lui. Je sais que Dietmunsch, lui aussi espoir, visait le top 5. Je suis donc au mieux 3ème…
Ce ravitaillement me regonfle à bloc et j’attaque l’ascension de la Crête du Suquet regonflé à bloc, j’ai 30min de retard sur mes estimations, il va falloir que je bourre un peu si je veux retourner dans mes estimations. Je me dis aussi que si j’arrive à reprendre 10 min sur Alex_38 sur chaque portion, je peux encore lui revenir dessus. J’avale les coureurs un à un. Le public m’encourage particulièrement car je fais impression par rapport aux autres participants qui montent doucement. Je sais que ce n’est « qu’une » ascension de 500m de dénivelé positif. Je redouble la femme au sac vert dans la montée. Elle monte bien elle-aussi !
Ça y est, je suis sur les crêtes et j’aperçois tout en-dessous Dourbies. Le paysage est toujours aussi magnifique. La descente sur Trèves commence. Je fais de mon mieux pour ne pas me griller car je sais que ce sera difficile après. Sur la fin de cette longue descente de 750m de dénivelé négatif, je commence à sentir de nouveau des ampoules. Il faudra que je m’arrête à Trèves.
Trèves : km 48.5 / temps estimé : 5h30/6h / arrivé : 6h15 (place =519), parti 6h30
Dans le village, je ne vois pas mon assistance. Je m’assois donc pour enlever mes chaussures. Je les appelle. Coup de speed pour elles, qui ne pensaient pas que j’allais aussi peu de temps. Et oui ! J’ai un quart d’heure d’avance sur ma meilleure estimation mais je suis toujours à la bourre sur mes estimations générales.
Elles me rejoignent quand je galère avec mes pansements qui ne veulent plus adhérer à mes pieds moites de transpiration, tant pis, ce sera sans !
Nouvelle bouteille d’NRJ, poches pleines de barres, poche à eau pleine, ça y est, je pars à l’assaut du Causse Noir. Ah non, zut avec tout ça j’ai oublié de manger, Emilie me donne une barre et c’est parti. J’espère bien mettre 2h pour aller au ravitaillement suivant pour avoir encore un espoir de rentrer dans les 10h…
La montée se passe sans problème, je rattrape toujours des gens, j’ai encore de bonnes jambes.
On sort sur le plateau, c’est très roulant, je me souviens que je m’étais dit qu’il fallait tracer sur cette partie car entre quelqu’un qui marche et celui qui arrive à trottiner sur ces longues portions plates, la différence est énorme. Je me force à courir. Mais je commence à sentir les effets de la Crête du Suquet avalée un peu trop rapidement. Je m’autorise à marcher pendant 5 minutes pour récupérer, mais ça ne passe pas. Je m’arrête alors dans une ferme pour m’asseoir 5 minutes. Je regarde les coureurs me doubler. Je sais que cette pause peut être payante, qu’il faut parfois s’arrêter complètement pour mieux récupérer et mieux repartir.
Je repars, ça va un peu mieux, d’autant que le chemin s’est transformé en une trace qui descend sévère. On est donc dans la descente vers St Sulpice. Le paysage est grandiose avec ce flan de falaise dans lequel on descend. Je suis content de m’être arrêté car dans ces passages, il vaut mieux être lucide. Je double quelques personnes. On aperçoit à un moment, en face les autres coureurs qui sont en train de remonter.
Ça y est, je suis en bas de ce passage technique. Des orgas nous aident à passer un petit passage technique taillé dans la terre. Et c’est reparti pour la remontée. Ça monte sévère, c’est étroit, on ne peut pas doubler et il y a du monde devant. De toute manière, je commence à sentir mes jambes lourdes et la tête qui tourne. Il faut que je mange mais je n’en ai pas du tout envie. C’est une forte lassitude. Je prends quand même un gel, alors que c’est la chose qui me fait le moins envie. La bouche toute collante, je fais passer ce goût trop sucré sur le moment à grandes lampées.
Je consulte mon profil pour voir ce qu’il me reste avant Cantobres (dans cette remontée, de toute manière, il n’y avait pas grand-chose à faire car devant c’est une longue file de coureurs), ça me déprime, il reste encore 3 km de plat et 2 km de descente.
On débouche de nouveau sur le plateau, je me sens déjà mieux. Certains coureurs ne vont vraiment pas forts, certains s’allongent sur le bord. Deux promeneuses indiquent à certains qu’un poste de secours se trouve au bout du plateau.
J’arrive très vite à ce poste de secours, je ne sais pas si c’est le fait d’avoir retrouver mes jambes, mais je n’ai pas l’impression que le profil soit très juste sur cette partie. Ce n’est pas pour me déplaire car on attaque la fameuse descente, réputée pour sa technicité.
Je double un peu des coureurs qui galèrent dans cette descente. Je ne trouve pas qu’elle soit particulièrement difficile, c’est sûr ce n’est pas très roulant mais je m’attendais à bien pire. Je rattrape de nouveau la femme au camelback vert. Elle me dit qu’elle a mal aux genoux et qu’elle a du mal à descendre. Je lui fais remarquer qu’elle avance bien encore. Je n’arrive d’ailleurs pas à la doubler. Elle me demande si il me reste de l’eau. Il m’en reste un peu. Je termine peu après ma poche. Ce n’est pas grave, on aperçoit alors Cantobre, magnifique village perché sur un éperon rocheux.
On court sous une falaise équipée pour l’escalade, c’est super beau. Ça sent le ravitaillement à plein nez, ça fera du bien ! Je traverse une rivière en faisant attention de ne pas me mouiller les pieds. « Ravitaillement 500m ». Oh oui !
Une haie de spectateurs se dresse devant moi. Emilie me fait signe avant de courir avec moi 100m jusqu’à Pauline.
Cantobres : km61,6 / temps estimé : 8h/8h30 / arrivé 8h45, parti 8h51 (place 592)
Je fais compléter ma poche à eau, je prends quelques vivres encore. Je regarde mon chrono et je me sens fondre : mon objectif de 10h est inatteignable. Pauline et Emilie me console en me disant que ce n’est pas grave, que j’ai juste à la terminer, que de nombreux coureurs ont abandonné. Elles me disent qu’elles sont garées au-dessus, qu’elles vont pouvoir m’accompagner un peu. Je pars, j’ai les jambes lourdes, le final va être long… Mais au bout de 200m, je sens mes jambes s’alléger, les 2 verres de Coca font leur effet. Je cours alors que les coureurs marchent autour de moi.
Emilie, haletante, me rejoint. Elle a juste le temps de me dire que je suis parti super vite avant que je bifurque sur un chemin.
Un petit sentier un peu technique nous fait passer sous la route où les gens se sont amassés pour nous encourager du haut du pont. Je sens de petites ailes me pousser dans le dos. Mais l’émotion me coupe le souffle quand on débouche un peu au-dessus du pont. Je ne sais pas combien ils sont, mais une foule dense nous acclame. J’ai du mal à respirer tellement c’est fort comme émotion. Ça fait du bien au mental.
La montée sur le Roc Nantais se fait à la queue leu leu. Je ne peux pas doubler, trop étroit, trop raide. Puis peu à peu, le sentier se fait moins raide. C’est à partir de là que je sens que mes ailes commencent à pousser un peu. Je me mets à courir alors que les coureurs marchent.
C’est super, c’est un petit sentier qui serpente dans une forêt clairsemée. C’est super beau. Ooooh, arrivée 3km800 inscrit au sol. Je regarde ma montre, il me reste 20 minutes pour arriver pour faire moins de 10h. Je calcule à toute vitesse. Mais oui, oui, oui, c’est encore possible !
Les 65km précédents sont oubliés, c’est comme si je venais de partir, je suis tout léger. Je fonce. Je sais que c’est maintenant ou jamais. Plein de pensées traversent mon cerveau. Je vois ma belle et Pauline qui m’attendent. Je me dis : « si ce n’est pas pour toi que tu le fais, fais le pour elles. Elles t’ont fait l’assistance de manière parfaite. Offre-leur cet objectif. » Je pense à mon père et à ma mère. Je pense au mot que ma mère m’a écrit, qu’elle m’aimerait quand même, même si je n’étais pas premier. Je me dis aussi que c’est pour eux aussi je cours, que c’est grâce à eux que je suis ici. J’ai une pensée pour ceux qui ont montré de l’intérêt au fait que je participe aux Templiers.
J’enchaine les virages, je double sans arrêt d’autres coureurs. Je leur glisse à chaque fois un encouragement qu’ils me retournent aussi. Ça fait chaud aussi au cœur. Ça y est, ça sent la fin du plateau, on va attaquer la descente. Tout va se jouer ici. Je ne sais pas comment est technique cette descente. Je rattrape encore une fois la femme au sac vert qui décidemment ne s’arrête pas longtemps aux ravitaillements et qui avance sacrément bien !
Mon état est particulier, j’ai l’impression de voir le sentier comme jamais je ne l’ai vu, je distingue chaque caillou, chaque racine, chaque difficulté. Je suis maintenant complètement concentré, absorbé par la descente. Juste un refrain inconscient : « continue, tu peux le faire, continue, c’est bien ».
Voilà les cordes ! Même pas nécessaires, je double deux participants dans cette partie.
Un passage très en devers, je vois qu’il reste peu à parcourir, Nant est juste là, au bout de mon bras. Deux autres coureurs foncent devant moi, ils visent surement, eux aussi les 10h.
Je suis en bas, un coup de cul pour passer le pont, allez ! Et BAM ! Je sens mes deux mollets se crisper, ça sent les crampes. J’entends les gens qui réagissent à ma douleur. Je tire à fond sur mes mollets pour faire passer. Je repars comme je peux en courant sur les talons, les pointes des pieds bien hautes. Je sais que je suis au bout.
Une dernière côte. C’est dur mais les crampes semblent me laisser un peu de répit.
Ça y est je vois Emilie, elle est en haut. Elle me crie que c’est génial, que je fais une super course.
J’entends le speaker qui entame le compte à rebours pour les 10h, j’entre dans le parc.
10… le public massé devient flou 9… des enfants me tendent la main 8… je n’ai plus la force de tendre la mienne mais je les regarde 7… je me dis que je n’y arriverai jamais 6… j’entends le speaker qui parle de moi 5… je ne vois qu’une chose, la banderole arrivée 4… les acclamations me portent et puis plus rien. Il y a des moments qui n’expliquent pas tellement ils sont intenses. Je passe la ligne, mon dossard est bippé et je suis par terre. J’entends le speaker qui dit « on l’aura fait souffrir jusqu’au bout celui-là ». Et Emilie se retrouve d’un seul coup à côté de moi. Je ne sais pas d’où elle vient, mais je suis heureux de partager ce moment avec elle.
Je vois le photographe qui s’est retourné vers nous et qui nous prend en photo.
Le speaker vient vers moi et me demande de dire quelques mots. Je ne sais plus exactement ce que j’ai répondu mais je me souviens avoir dit que je voulais faire 10h et que j’étais à 8h50 au ravitaillement précédent.
Je reste un moment assis là à regarder les autres coureurs arrivés avec Emilie à mes côtés. Le speaker annonce qu’on a le 2ème espoir, et je suis appelé au podium. Une seconde vague d’émotion m’envahit. Mon autre objectif accompli. Je ne sais pas où est passé l’espoir qui était devant Alex_38 mais je suis 2ème. Je monte sur le podium et je reçois mon trophée, et je vois ma sœur qui est en train de me photographier. Je suis très heureux de la voir. Je savoure cet instant car je sais qu’il sera unique, monter sur un podium des Templiers !
Conclusion
Cette course fut magique pour moi car elle finit en apothéose. C’était mon premier ultra après 2 participations au Marathon du Mont Blanc. J’ai su assurer et surtout j’ai pris beaucoup de plaisir à courir. Je pense que la stratégie de s’arrêter longtemps aux ravitaillements n’est pas forcément la plus efficace pour faire un temps mais elle m’a permis d’avoir de très bonnes sensations.
Au niveau justement du ravitaillement en course, j’ai été très rigoureux, j’ai pris toutes les demi-heures quelque chose, quelque soit le terrain. Si je voyais que je n’arrivais pas à tenir jusqu’à la demi-heure suivante, je prenais soit des fruits secs, soit de la dextrose soit de la sporténine.
Pour ce qui est de l’eau, j’ai vraiment beaucoup bu et je pense que c’est ce qui m’a sauvé en buvant 6L d’eau et 1.5L d’NRJ.
Forcément, je remercie du fond du cœur ma sœur et ma copine d’avoir fait mon assistance, je ne serais pas arrivé à une telle performance si elles n’avaient pas été là. C’était très motivant de savoir qu’elles m’attendaient aux ravitaillements. Et même si je n’arrivais pas à formuler cette pensée car elle était trop chargée d’émotions, je savais inconsciemment tout au long de la course qu’elles étaient là.
Mes pensées vont aussi à mes parents et à mes amis.
Enfin je tenais à saluer le travail énorme que les organisateurs ont réalisé. Le balisage était parfait, le repas d’après course très bon, et malgré le monde, on n’a jamais eu à attendre. Vraiment chapeau aux organisateurs, c’est du très bon boulot !
2 commentaires
Commentaire de @lex_38 posté le 30-10-2009 à 07:49:00
Bien joué Cyril!!!
Tu avais annoncé moins de 10 heures et tu l'as fait! Avec en prime un podium espoir! Pour une première fois sur cette distance, c'est génial!
Finalement on n'aura jamais couru ensemble. Mais RDV en 2010 sur une autre épreuve!
Encore Bravo!
Commentaire de Schtroumpfette74 posté le 30-10-2009 à 11:03:00
Ton sourire et ton bonheur à l'arrivée m'ont comblé de joie...
J'ai vraiment aimé partager ce moment avec toi.
Au plaisir d'à nouveau t'accompagner sur tes exploits sportifs.
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