Voilà un mois de septembre qui s’achève de la plus belle des manières avec 3 trails en 15 jours :

- 12 septembre : La Nuit des Cabornes du côté de Lyon, trail nocturne, 42 km – 2000D+

- 19 septembre : l’écotrail du pays de Briey, 53 km – 1200 D+

- 27 septembre : le Trail des Leuques annoncé pour 41 km – 1700D+.

Et pour couronner le tout, la météo est au rendez-vous avec un soleil resplendissant et un ciel superbement dégagé !

Bref, une vraie météo estivale…ou presque ! J’écris « presque » car la température en ce dimanche matin est de seulement 4° lorsque je quitte mon domicile vers 7h pour rallier la ville de Toul située à environ 75 km.

Sorti de l’A31, mon GPS ne m’est finalement d’aucune utilité pour rejoindre la salle Balson, l’endroit indiqué pour le retrait des dossards. Le parcours est en effet très bien fléché « Trail des Leuques – Dossards ». Bon point pour l’organisation car il n’y a rien de plus stressant que de chercher son chemin pour trouver le lieu du départ.

Arrivé sur place, je m’en vais retirer mon dossard, le 328. Nous sommes a priori une petite centaine de coureurs sur la distance du Grand Leuque. L’autre parcours, le Petit Leuque, 13 km, attire bien évidemment plus de concurrents mais pour autant il ne me semble pas que l’écart soit si important que cela entre ces deux courses en matière de participants.

Je me prépare, enfile mes chaussures après avoir soigneusement talqué mes pieds comme je le fais avant chaque course, retire mon polaire et mon pantalon et sort de la voiture stationnée sur le parking de la salle. Un petit café offert par l’organisation me fera le plus grand bien car la température n’excède pas les 6° !

Nous voilà en route vers la ligne de départ située à quelques petites centaines de mètres de là ! Le départ est décalé d’environ 10 minutes car nous attendons des légionnaires ! Ah bon, des militaires vont courir avec nous ? Que nenni…les légionnaires sont en fait des légionnaires romains ! Quoi de plus normal finalement pour nous affronter, nous les « Leuques », guerriers gaulois prêts à en découdre avec l’envahisseur !!!

Bref, il est 9H10 environ lorsque le coup de starter est donné...devant nos fameux légionnaires :

Nous partons tous ensemble, concurrents du Grand et du Petit Leuque ! On court sur la route dont la circulation est parfaitement contrôlée pour la circonstance et puis, à quelques hectomètres à peine du départ, nous empruntons un tunnel « piétons » qui nous fait passer sous une voie ferrée ! On continue à courir sur le bitume puis rapidement, on quitte les rues de Toul pour s'aventurer sur de petits sentiers monotrace.

La campagne s’ouvre progressivement à nous. Nous traversons quelques prairies très « herbeuses » qui m’amènent à redoubler de vigilance, d’abord parce qu’on ne sait jamais où l’on pose les pieds lorsque l’herbe est si dense ensuite parce que la rosée très présente peut s’avérer glissante et donc tout aussi dangereuse pour les chevilles !

Après quelques petites montées apparaissent les premières descentes :

J'y vais doucement (euh oui, là, le "328" c'est bien moi !) :

On pénètre ensuite dans la forêt. Les sentiers sont superbes et permettent d’allonger un peu la foulée.

Il convient néanmoins de rester prudent car racines, souches et autres pierres mal placées peuvent nous faire chuter à la moindre erreur d’inattention ! C’est d’ailleurs ce qui m’est arrivé en restant collé trop près d’un peloton de 5 coureurs. J’aurais du laisser quelques mètres devant moi afin de mieux regarder où je posais mes pieds. Une petite souche a suffi à me faire trébucher entraînant immanquablement la chute. Plus de peur que de mal ! Je me relève et m’empresse de revenir sur le petit peloton de coureurs qui me précédait.

Nous arrivons au 1^er ravitaillement, vers le 9^ème km. J’absorbe rapidement 2 verres d’eau pure afin que son absorption soit la plus rapide possible. Et je repars aussitôt dans une petite descente qui précède une montée relativement raide qui nous oblige à marcher. En fait, entre le 1^er et le 2^ème ravitaillement situé vers le 25^ème km, il y aura quelques belles successions de montées et descentes mais aussi, fort heureusement, de jolis passages qui nous permettront de hausser le rythme.

Et toujours de très beaux chemins en forêt :

Mais attention aux pièges que recèle le sol en sous-bois !

Il y aura aussi quelques descentes sympathiques dans le vignoble toulois !

Et une montée qui me permettra de souffler un peu :

Arrivé au second point de ravitaillement, l’unique ravitaillement solide si l’on excepte celui prévu à l’arrivée, je reste sur la même ligne de conduite : eau pure…mais 3 verres cette fois. Ah oui, j’ai oublié de préciser que j’étais parti sans eau, ni camelbak, ni gourde, ni quoi que ce soit de liquide ! Je portais simplement une petite ceinture-banane dans laquelle j’avais glissé quelques comprimés de Sporténine pour prévenir les éventuelles crampes et 2 barres de pâte de figue pour l’apport en magnésium et en glucides.

Je profitais du ravitaillement pour dépasser Gilles alias Poucet, un Kikoureur alsacien dont les résultats et l’expérience en matière de trails imposent le respect. Me voici donc parti en direction du prochain ravitaillement situé vers le 32-33^ème km.

Le 3^ème ravitaillement arrive à point nommé car la chaleur, certes relative, se fait néanmoins plus pesante sur nos organismes. 3 verres d’eau pure, comme d’habitude et c’est reparti ! Il faut grimper à travers une prairie pour ensuite rejoindre la forêt. C’est dans cette prairie que nous « enjambons » un cadavre de brebis en décomposition. Le spectacle n’est pas très "ragoût..ant" et j’évite d’inspirer par le nez pour éviter toute odeur nauséabonde qui viendrait troubler mon estomac !!!...si vous voyez ce que je veux dire…

La course se poursuit et nous arrivons à un 4^ème ravitaillement, non prévu initialement par l’organisation. Merci à eux d’avoir su s’adapter aux circonstances ! Car comme c’est souvent le cas en fin de parcours, on apprécie toujours ce genre de délicatesse même s’il ne s’agit que d’un ravitaillement liquide. Et hop, j'augmente un peu la dose : 4 verres d’eau !

Poucet et d’autres coureurs me rejoignent. Certains se sont perdus à différents endroits du parcours. Il est vrai que moi aussi j’ai été victime de 2 erreurs qui, heureusement, ne m’ont pas trop coûté en temps ! Il fallait cependant rester extrêmement vigilant sur ce Grand Leuque car parfois, le doute était permis quant au bon itinéraire à emprunter !

Cette fois, Poucet repart devant moi à ce ravitaillement. Je ne le reverrais qu’une fois franchie la ligne d’arrivée.

Nous partons à l’assaut du fort St Michel ! Ce sera la dernière difficulté de la journée avant de redescendre sur Toul, non sans avoir monté et descendu quelques marches d’escaliers sur les remparts de ce fort !

Cette fois, ça y est ! On me dit que l’arrivée est toute proche à moins de 500 m. J’augmente encore la cadence pour passer sous l’arche d’arrivée à la 18^ème place au scratch, en 4h41mn59, pour un trail de 43,3 km – 1748 D+ selon mon GPS.

Pour plus de détails, notamment le profil altimétrique, vous pouvez vous reporter à la fiche de la course dans mon carnet d’entraînement : http://www.kikourou.net/entrainement/ficheseance.php?id=128834 

L’arrivée aux pieds de la cathédrale est particulièrement agréable, surtout lorsque le soleil est au rendez-vous !

Poucet m’a précédé de 2mn23 ! Bravo à lui...La première féminine, Florence Morisseau, arrive 43 secondes derrière moi ! Un grand bravo à elle également...Mais Thierry, alias tgi54, autre kikoureur croisé en début de course, n’est pas là. J’imagine qu’il est encore quelque part sur le tracé ! J’espère en tout cas qu’il a pu finir dans de bonnes conditions.

Je prends le temps de bien me réhydrater, manger quelques morceaux de banane et me voici reparti vers le parking, à quelques 600 m de là pour faire mes étirements avant de prendre une bonne douche bien méritée dans les vestiaires de la salle Balson.

Le trail des Leuques est un superbe trail pour ceux qui aiment manger du D+, du D- et courir en sous-bois. Cette 2^ème édition aura bénéficié d’une météo très clémente qui nous aura permis de finir sans encombre. Tant mieux. J’en profite au passage pour féliciter l’US Toul Athlétisme pour la beauté de ce parcours et remercier chaleureusement tous les bénévoles rencontrés tout au long du tracé. Leurs encouragements et leur gentillesse m’ont fait le plus grand bien !

Et maintenant, reprise de l’entraînement diurne pour le trail Uewersauer au Luxembourg, programmé le 15 novembre, et nocturne pour une probable 1^ère participation à la Saintélyon, le jour de mes 42 ans ! Mais cette fois-ci les conditions météo devraient être bien différentes !...