L'auteur : bobchou
La course : Trail du Bugey - 28 km
Date : 20/9/2009
Lieu : Belley (Ain)
Affichage : 2948 vues
Distance : 28km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
Vendredi soir : Prélude
Dure semaine et même pas une course à se mettre sous la dent me dis-je. Tant pis je vais continuer ma phase d’entrainement. Près de 180 bornes en 18 jours, c’est un bon chiffre et ma préparation Templiers va bon train mais voila trois semaines sans concourir ça fait long pour moi.
Je me dis que je n’ai décidément pas de chance et pour me venger de ce calendrier qui tombe toujours mal, je pars faire le chemin Bourdeaux-Abbaye d’Hautecombe. Sur la carte ça parait facile mais en réalité il y a pas loin de 1000 m de D+ sur ce chemin tout plat et je mets 2h30 pour faire l’aller retour finissant en pleine nuit les derniers kilomètres. Tout ça pour rentrer le soir et tomber par hasard sur l’annonce du trail du Bugey. Mince, pas terrible comme préparation mais je ne peux pas laisser passer ça.
Dimanche : Dans le vif du Bugey
Ayant décidé mon père de venir, on fait la route ensemble. Le temps est gris et puis au fur et à mesure des kilomètres les gouttes deviennent de plus en plus nombreuses, jusqu’à arriver à Belley sous le déluge. Rien de grave, je suis tellement motivé. Tout à l’air bien en place et ça sent la course bien rodée alors que je m’attendais à une petite course de village. Pour l’instant pas de têtes connues et puis je croise Jean Pierre qui me dit qu’il y a Marc. Mince !
Pourquoi je dis mince ? La veille en réfléchissant à ma dernière course je m’étais dis que j’aurais du partir plus vite. Plus facile de gérer quand on est était 100 m devant que 100 m derrière m’étais je dis. Comme cette course n’est pas pour moi un objectif majeur, la stratégie était de partir à fond : d’une part pour tester les jambes après la reprises des fractionnés depuis le début du mois et d’autre part parce que j’avais envie de voir si ça tenait en partant dans le rouge au départ. Un peu débile comme test quand il y a 28 km me direz vous mais celui qui n’aime pas se faire mal aux jambes ne court pas. Mince donc parce que Marc et Jean Pierre partent très vite et par conséquent fallait partir ventre à terre.
Petit échauffement, la prépa est rapide mon porte bidon est mort donc je pars sans rien, ligne de départ, dernier échanges et c’est parti. Je n’ose pas partir devant quand même. Et puis au bout de quelques centaines de mètres Marc, parti en tête, commence son petit cérémonial de début de course (je bois un coup, je remets ma chaussette, je me gratte le dos.) 1er km 3’30. La course ayant ralenti je mets la première relance. Ca suit mais ça ne discute pas trop. 2ème km 3’20. Marc revient reprend quelques mètres et relève la tête et paf je repasse devant. Les jambes vont bien, je sais que je vais un peu vite mais je suis curieux de voir comment va se passer la suite.
Deux coureurs nous rejoignent dans une descente et le coureur du gâtinais passe en tête alors que nous avons fait environ 3 kilomètres à un rythme bien soutenu. 3ème km 3’32. Encore une portion de plat (4ème km 3’39) et dans la bosse qui suit, je prends quelques mètres et Jean Pierre aussi. J’essaie de m’accrocher et alors que les trois premiers prennent le large, je me fais violence pour garder la dizaine de mètres qui me sépare de lui. Dans la relance sur le plat, j’ai mon mal de dos qui revient et je suis obligé de lever le pied. Le rythme revient mais devant c’est parti, je me retourne et derrière plus personne.
Je pourrais arrêter là le récit car le reste ressemble à un gros footing au train rapide. J’ai couru tout le long tout seul, apercevant de temps en temps Jean Pierre au loin devant mais trop loin pour aller le chercher. Mon poursuivant de temps en temps venait me mettre des coups de pieds aux fesses et me faire accélérer quand je m’endormais un peu. Le parcours est joli et super bien balisé si bien qu’il y a aucun besoin de rester concentré. On peut donc admirer les superbes chemins en sous bois et le paysage par endroit. De belles relances dans les sentiers tortueux et quelques bosses bien raides.
Pas si mécontent de voir l’arrivée car je commence à avoir des douleurs aux mollets malgré mes chaussettes de contentions toutes neuves qui ne semblent pas faire grand effet en course. Et voila 5ème . Je suis content car je ne pouvais pas faire mieux vu les cv des gars devant. J’ai bien géré même si ma stratégie était débile. Enfin un peu de réussite après une saison avec pas mal de contrariété.
Une douche et une bonne bière pour fêter tout ça.
Maintenant je sais ce que j’ai oublié de dire au micro. J’ai remercié les bénévoles et les organisateurs, j’ai dis que je reviendrais si je le pouvais mais j’aurais du dire un mot au sponsor qui m’a offert cette super paire de chaussure Mizuno et ceux qui m’ont offert ce panier garni succulent. Je suis tellement heureux de voir tous ces efforts récompensés et comme un gamin avec ma paire de chaussures toute neuve. J’avais un peu de scrupule à n’être que 5ème et pourtant si bien récompensé mais finalement tous ceux de devant sont sponsorisé alors…
2 commentaires
Commentaire de lulu posté le 22-09-2009 à 21:50:00
Bravo pour ta course et en lisant ton CR, je regrette d'être parti avant la remise des prix l'an dernier en étant 5ème sénior du 54km...Snif !
Commentaire de Eric Kb posté le 29-09-2009 à 00:21:00
Bravo pour ta course et merci pour ton CR ça a l'air sympa ! As-tu croisé notre Gibus départementale qui était sur le court?
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.