L'auteur : ralfraph
La course : La Course des Perics - 22 km
Date : 16/8/2009
Lieu : Les Angles (Pyrénées-Orientales)
Affichage : 2158 vues
Distance : 23.5km
Objectif : Pas d'objectif
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« LA COURSE DES PERICS »
Après seulement 5 semaines de préparation, me voilà enfin, avec mon pote Cyril, le jour J prêt à attaquer la course des Pérics : au programme, 20 kms et 1200 m de dénivelé positif. Du moins, pour ce qui était annoncé, car au final, c’est finalement 23,5 kms et 1300 m de dénivelé d’après les GPS de différents coureurs.
La grosse excitation de nos numéros de dossards (numéros 1 pour Cyril et 2 pour moi !) en ce dimanche 16 Août, et du départ de la course au 9ème coup de cloche de l’église des Angles va rapidement diminuer dès la première côte : c’est pas gagné !
Partis en queue de peloton, nous intégrons (comme prévu) rapidement le gruppetto dès les premières minutes de course.
Je sens que l’altitude ( nous partons de 1600 m) va être un handicap car j’ai vraiment du mal à respirer si j’accélère ( nous sommes arrivés la veille à 19h, pas le temps de s’acclimater). Je décide donc de gérer tranquillement sans prendre de risque car la route va être longue. Comme prévu, je passe quand même devant Cyril dans la partie la plus raide de la montée .
Ce qui était moins prévu ( Cyril étant normalement bien meilleur en descente qu’en montée), c’est que 3 kms plus tard, il repasse devant moi dans la partie technique et me laisse sur place. Petit à petit, il s’éloigne et je n’arrive pas à réagir. De nombreux autres coureurs me doublent et je me retrouve seul (ou presque) pour un bon moment.
Ne pouvant pas accélérer, je profite du paysage et prends des photos, c’est toujours ça de gagné !
Cyril disparaît même parfois de mon champ de vision, je ne pense pas le revoir. Après un peu plus d’une heure de course, je commence à aller mieux, mais les choses sérieuses commencent : l’ascension du col du grand Péric. Finalement, ce que nous avons fait jusqu’à présent n’était que de l’échauffement…
Je suis seul au milieu de la montagne, je grimpe au moral. Je commence à me demander ce que je fais là...je ne cours plus, ce n’est plus possible. Je revois Cyril au loin de temps à autre ce qui me rassure un peu : il doit galérer autant que moi. Je croise le 1er et le deuxième qui commencent déjà leur descente…impressionnant ! Un autre monde. J’ai la chance de voir un cerf puis, un troupeau d’isards : une chose est sûre, ils sont bien plus agiles et rapides que moi dans la montagne…
Ces scènes m’occupent un peu l’esprit, j’oublie un instant la galère ce cette montée, c’est de l’escalade par endroit.
Et puis finalement, je rattrape Cyril un peu avant le sommet. On discute un peu, on prend une photo et je repars.
Enfin, j’arrive peu après au sommet : 2810 m, 2 heures 40 de course. il fait bon et le paysage est magnifique. Cyril arrive également.
On re-discute, on re-prend une photo, et je re-pars !
Direction le petit Péric…pas si petit que ça !
La descente est très technique.
Et comme prévu cette fois-ci, Cyril me passe devant à une allure impressionnante (Je le confonds même un instant avec un isard !).
Il rattrape 2 autres coureurs. On se retrouve à nouveau, au milieu de la dernière difficulté du jour, la montée du petit Péric. On finit ensemble cette montée (3 h 06 de course) où il m’explique qu’il ne va pas très bien. Quelques autres coureurs sont également là. On repart après une petite pause pour la descente. Moins technique que la précédente, je prends un bon rythme et je garde Cyril en vue. Je retrouve sur certaines portions les sensations du Snow-blade en descendant sur les talons ( ok, je sais, c'est pas très technique tout ça !). J’apprécie finalement cette partie. Je retrouve Cyril (et le moral !) quelques instants plus tard, à quatre pattes…avait-il perdu quelque chose par terre ??? Et non, il se délestait de toute l’eau bu pendant la course afin d’être plus léger pour mieux finir ! Après cette pause intitulée « je rends mon quatre heure » , on passe alors une bonne heure ensemble, on alterne marche et footing, mais ça devient long, nous sommes à 4 heures de course. Nous avions prévus 3 heures maximum ( ok, ça c’est le manque d’expérience…on ne s’attendait pas à ça ) et l’on s’inquiète de se faire engueuler à l’arrivée par nos amies qui doivent poireauter depuis déjà 1h30…c’est pas pour ça que l’on accélère, de toute façon, nous n’en n’avons plus les moyens. Tant pis pour l’engueulade ! Lorsqu’au dernier ravitaillement on nous annonce qu’il ne reste plus que 4 kms, je décide de ne pas m’arrêter et j’accélère ( ça y est, enfin, je n’ai plus de soucis de respiration !) car la partie est roulante. Je vais très vite…du moins c’est l’impression que j’ai, je ne suis même pas à 12 km/h. Cyril a préféré s’arrêter au ravito, je me retrouve seul une fois de plus dans cette course . Il y avait pourtant 127 participants, je ne les ai vu que les 2 premières minutes de course. Un peu déçu d’avoir passé tout ce temps tout seul, c’est beaucoup plus difficile moralement qu’en étant en groupe. J’essai de me lâcher sur ces derniers kms. Les deux derniers sont interminables. Je rattrape une concurrente qui marche (c'est pas joli joli mais moralement, ça fait du bien !) et je finis enfin, 110 ème, en 4h49’.
Il n’y a presque plus personne à l’arrivée, même la famille n’est plus là…Cyril arrive quelques minutes plus tard, bien vidé ( dans tous les sens du terme !).
L’objectif pour cette première expérience est rempli, j’ai fini la course et j’ai bien géré mon effort ( moyenne à 80% de ma FCM). Mon regret vous l’aurez compris, est de ne pas avoir pu partager plus de kms avec d’autres coureurs pour profiter de la dynamique de groupe. Et puis pour l’anecdote, nous avons été meilleurs au tirage au sort des cadeaux que pendant la course : nous avons gagné un lot chacun , un superbe short…femme (!!!) pour moi, et une semaine de remontées aux Angles pour Cyril. C’est sûr, on reviendra. Vivement la prochaine édition !
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