Récit de la course : Trail des Guillettes - 20 km 2009, par seapen

L'auteur : seapen

La course : Trail des Guillettes - 20 km

Date : 19/7/2009

Lieu : Prénovel-Les Piards (Jura)

Affichage : 1632 vues

Distance : 20km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Les Guilletes-Prénovel-Les Piards

La pluie, la pluie, la pluie et par intermitence des percées ensoleillées au gré des mouvements nuageux, le tout rendant l'atmosphère lourde.

Elle s'installe et ce mouvement de fond ne semble pas devoir s'arrêter même si parfois le temps vire à l'orage.

Toute la nature est gorgée d'eau et même l'air. 

Je me suis inscrit au trail des guillettes qui se passe dans le haut Jura-parc naturel aux environs de 800-900 mètres d'altitude.

Le profil sera différent de celui des courses précédentes qui voyait 2 ou 3 dénivelés positifs avec immédiatement leurs négatifs, ceux ci étant très marqués.

Le profil qui se présente n'est pas bien défini car il s'étale sur toute la longueur du circuit entre 700 et 900 approximativement.

La gestion s'en trouvera plus compliquée car à tout moment il sera difficile d'évaluer ce qui a été effectué ou reste à parcourir.

 

C'est certainement le charme de cette course où un tempo véloce pourra être soutenu. Les épreuves aux dénivelés moins nombreux mais plus conséquents imposent un rythme dû au profil avec pour conséquence une gestion de course mieux maîtrisée.

 

Ce sera donc toute la difficulté lors de la progression. De plus celle-ci sera renforcée par le fait que les conditions météo ont rendu les chemins et sentiers très très humides et donc nous serons amenés à traverser des zones rendues glissantes où la gadoue sera l'obstacle principal. Le franchissement de ces terrains rendus très techniques augmentera la dépense d'énergie et gare au coureur qui franchira la fameuse ligne au risque de "rapidement se griller".

 

Toute cette difficulté pourra être affrontée au mieux par ceux qui auront effectué des courses qui les auront endurci. Il faudra certainement avoir l'esprit "cheval comtois" à l'opposé du pur sang. Genre bourrin, quoi au demeurant bien sympathique et restant très performant dans sa spécialité.

Donc mon totem dans cette course, vous l'avez compris sera le Comtois.

 

C'est mon cas (réf. : 1ère phrase du précédent paragraphe)

Le souvenir de la dernière dont la distance a été raccourcie m'a permis de jauger assez nettement mon état de forme. Donc sur cette distance de 20 kms annoncés qui sera assez constestée par quelques coureurs au vu de leur instrument de mesure indiquant carrément 2.5 kms suplémentaires (Qu'en est-il exactement ? La question reste posée bien que celà ne relève que du domaine de l'anecdote.) et au dénivelé de presque 700+ je devrais être relativement à l'aise tout en connaissant les difficultés : profil difficile à répartir justement le long du parcours et terrain boueux qui augmentera la difficulté technique.

 

Le jour J se précise et la pluie est annoncée bien qu'un espoir de voir la situation s'arranger dans le milieu de journée existe. 

La semaine ou les deux qui ont précédé m'ont vu respecter un peu juste la récupération du trail de La Revermontagne et j'ai pu quand même effectuer un programme de maintien de forme. Donc pas de dégât sinon un léger laisser-aller sans conséquence bien vite remis en selle par des sorties bienfaisantes. Mais j'avoue que c'était juste et il est  bien possible que je me sois "encrassé" de quelques centaines de grammes. Quand on pense qu'on peut les prendre en quelques jours mais qu'il faille des semaines entières pour les perdre et avec quels efforts, SVP ! en s'imposant une discipline de fer. Donc ce n'est pas rien.

 

Je me sors rapidement de mon état ensommeillé ce dimanche matin tôt pour me décider vraiment à me rendre sur les lieux de l'épreuve à 01 heure et demie de là. C'est décidé, j'y vais malgré la pluie qui tombe et la vue sur le dehors qui m'offre ce qui ressemble nettement à la saison d'automne où les beaux jours ne sont plus qu'un souvenir.

 

Le départ a été fixé à 10 heures. J'imagine courir sous la pluie tombante mais celà ne m'effraie pas car la distance n'est pas suffisante pour que celà tourne à la galère. Courir 2 heures et demie dans ces conditions reste faisable. Allez Hardi (c'est mon nom d' animal-totem), du courage, t'es un bon ch'val. Tu l'fera.

 

La virée pour atteindre les lieux se passe bien et s'effectue dans les temps prévus. La température varie entre 6 et 8 degrés tout du long. La brume est quasi permanente. La pluie sinon la bruine oblige à utiliser en permanence les essuie glaces qui fonctionne bien vu que j'ai parfaitement nettoyé le pare brise ce que je n'avais pas fait pour le voyage aller qui m'amenait sur les lieux du trail de Welche (super récit à lire). Reste l'environnement assombri rendant l'utilisation des feux obligatoire.

 

Tout est dit de la présentation d'avant la course et des conditions dans lesquelles elle se passera.

 

Prénovel-Les Piards ne m'est pas inconnu. J'ai déjà eu l'occasion de m'y rendre lors de l'organisation d'une course sur route vallonnée de 13 kms il y a a de ça quelques années déjà.

Les organisateurs se sont mis au trail. Les coureurs auront le choix entre 20 kms-680+ ; 45kms- 1700+ ou une randonnée.

 

Les lieux sont dépaysants comme déconnectés des autres même pour moi qui suit de la même région administrative j'ai l'impression d'être dans un autre ailleurs, un paysage comme suspendu en altitude proche des 1000 mètres vallonné de montagne avec ses espaces herbeux dégagés ou forestiers. Celà va sans aucun doute être un régal de courir dans ces espaces. Cette motivation principale au fond de moi m'a amené à faire fi des raisons qui auraient pu me conduire à "laisser tomber" comme celle du mauvais temps par exemple où l'envie de me laisser aller un peu ou profiter d'un dimanche de farniente à me la couler douce. Le plaisir de ces moments forts à venir ; juste leur pensée et rien ne peut vous dissuader.

Non! reste avec nous "Hardi", ne t'en va pas. "On a les mêmes à la maison !" ne reste que vaines supplications impuissantes devant cette volonté presque butée d'atteindre ce but comme d'obtenir "sa dose".

C'est vous dire que "c'est l'pied d'aller courir là bas".

 

L'organisation a fait ce qu'il faut. L'animateur très performant distille des infos sans discontinuer. Bonne ambiance générale. Un chapiteau où se prendra le repas animé par un orchestre qui enchantera les auditeurs avec les bonnes vieilles chansons de Dave. Succès gravement assuré par ces temps de revival. De l'émotion sentimentale se diffuse et imprègne tous les commensaux. Tout le monde se reconnait et s'aime d'amour amourette et bluette. Pas de doute, le populaire c'est plus fort que tout.

Des douches comme on les aime, nature, spécialement installées pour l'occasion. Un lieu accueillant pour gérer les inscriptions avec un coin café spécial coureur. C'est sympa d'autant que j'ai pris l'habitude de  ce petit plaisir offert à l'arrivée. Bien sûr la buvette réparatrice, confortante, bienfaisante et conviviale. Ah ! la bonne ration d'avoine dégustée après la douche. Sacré veinard ce Hardi !

 

Les 45 kms sont partis à 09 heures. Le temps s'est nettement amélioré puisqu'il ne pleut plus, les conditions en deviendront presque idéales selon le commentaire du premier coureur arrivé de la longue distance.

Comme quoi faut pas hésiter à s'inscrire et à se déplacer. Qu'est-ce qu'on risque après tout ? comme dirait l'autre. Restera toujours une belle sortie de toute façon. (note de l'éditeur : un peu de poncif par ci par là, ça détend le récit) (tiens le revoilà celui-ci).

 

Notre départ à nous, ceux du 20 "kil" comme diraient nos amis suisses approche à grands pas. On l'entend bien chaussé de ses sabots.

Quelques conseils, bien suivre les signes au sol et la rubalise de couleur orange vue rouge ou verte selon que l'on est daltonien ou non. Heureusement la couleur pour la longue distance est noire, donc le problème ne se pose pas. (note de l'éditeur : un peu de n'importe quoi par ci par là, ça détend le récit) (tant surtout que ça plaise au lecteur).

 

Le départ est donné et c'est dans le premier tiers du peloton composé de près d'un 1/5 de féminines que je me place instinctivement. Rapidement un rythme est pris qui permet une bonne entame tout en restant sur mes réserves. Je fais gaffe de ne pas partir trop vite m'obligeant par la suite à ralentir. De plus ce n'est pas bon pour le fonctionnemnt général de l'organisme qui s'en trouve contraint. Mieux vaut le laisser agir en toute confiance et petit à petit lui demander sans trop qu'il s'en rende compte des petits "aller en avant", une mise en puissance presque imperceptible. C'est comme ça qu'il donne le meilleur de lui-même le petit. J'ai fini par l'apprivoiser et moi pendant ce temps je peux regarder le paysage ou observer mes congénères.

Le terrain est humide et très contraignant. On avance bien. Je double des concurrents avec quelques comparses. Certains sont partis vite puisque déjà quelques kms sont parcourus et sur ma lancée irrésistible ceux qui calent un peu se voient dépassés. Je suis un peu étonné, ils ont dû au départ bondir de leur starter.

Progressivement la technicité du terrain se fait sentir. Il n'est pas rare que nous ayons à fouler des sentes dans les prés. Le sol est alors meuble et la sensation de course est lourde surtout dans les faux plats montants.

J'ai pris un rythme régulier qui me fait bien progresser.

j'ai revêtu un t-shirt et dessus un maillot sans manches. Déjà je me pose la question de savoir si ce n'est pas trop. J'aspire de petites gorgées d'eau de ma réserve qui repose dans le bas du dos.

J'envisage de m'alimenter mais pas avant 45 minutes. La prise d'un comprimé de sporténine alternée avec un peu de gel toutes les demi heures. c'est raisonnable et suffisant et cette façon de faire me convient bien maintenant. Le ravito complet servira à savourer abricots ou raisins secs ou autres gourmandises nourrissantes.

 

L'organisme est sollicité plus qu'il ne paraît. En effet lorsque tout coule bien et que la dépense d'énergie est légère on ne voit pas passer les premiers kms.

Là ce n'est pas le cas, les kms sont comptés et je suis étonné au premier ravito de constater que tous ces efforts ne m'ont fait progresser que de 7 kms. Je vois tout de suite les 2/3 restants. J'accuse bien le coup tout de même et décide de stationner quelques instants histoire de voir. Les coureurs passent, une bonne dizaine mais je reste sage. Il faut que je me repositionne car il y a quelque chose que je n'ai pas saisi. Je n'ai pas spécialement envie de boire et pourtant c'est le moment.

30 secondes passent et brusquement l'organisme réagit comme s'il s'était totalement relâché. Dans la foulée j'ingurgite 3 verres d'eau plein avec grand plaisir. Punaise qu'est-ce que c'est bon, ça fait un bien fou. Je me désaltère généreusement ce qui a pour effet de me rebooster.

Je repars avec la sensation d'une meilleure maîtrise. C'est à ce moment que le terrain s'incline légèrement en pente douce sur un chemin. Je prends conscience ainsi qu'avant le ravito je produisais un effort dont je n'avais pas conscience et m'usait petit à petit dans un long faux plat montant sur un sol ingrat et difficile sans qu'il soit apparemment technique.

Maintenant je me laisse aller et ça va tout seul.

Tout cet effort d'avant n'a pas été inutile car il m'a fait avancé et le hazard du terrain a fait cesser la cadence infernale suffisamment tôt. Bientôt je rattrape le dernier des coureurs qui m'avaient distancé.

Maintenant celà va beaucoup mieux. Cette mauvaise sensation dans les centaines de mètres précédant le ravito s'est volatilisée. Cette première partie finalement était difficile à ce rythme.

 

Changement de partie. maintenant il me semble emprunter des chemins de bois complètement cabossés et parfois assez gras mais pas trop. Le meilleur sera réservé pour la fin.

Chemins en tous sens, à la pente incertaine, aux montées et descentes quelquefois raides ; il faut bien le faire ce dénivelé, enfin toutes sortes de terrains se présentent et de façon qui nous laissent sans relâche. C'est quand même une partie relativement facilement négociable où je me permet d'économiser tout en avançant.

La partie du parcours où je me sens bien, où je suis bien lancé. Une partie plus cool que la première, à l'intensité contrôlée.

En fait je savoure les instants, ces moments où je parcours la forêt comme un lapin en fuite ou plutôt comme un cheval de cross. Je négocie tous les obstacles et réalise un parcours sans faute. Le sabot est sûr et instinctivement je le pose en toute confiance en contrôlant ma foulée et je saisis tout l'environnement dont je profite pleinement.

Une belle descente technique éprouvante nous amène au niveau d'une petite route.  Aussi j'arrive au deuxième ravitaillement après avoir beaucoup circulé à travers bois.

C'est le km 12.5. Reste donc environ moins de 8 kms mais ce n'est pas ma préoccupation.

 

Puis nous abordons la troisième partie qui voit les premiers kms roulants. Celà fait du bien. On se remet en respirant bien et je me repositionne dans la course en évaluant ce qui a été fait et reste à faire. Les concurrents sont jaugés après qu'une nouvelle hiérarchie se soit mise en place au gré des dépassements ou des doublements.

L'emprunt de cette petite route et de chemins carrossables reposent tous les muscles jambiers et surtout les pieds.

Nous sommes amenés à longer des étendues d'eau, petis lacs dont le parcours à leur bords se révèle presque une promenade. Instants de calme où la sérénité s'impose pendant quelques minutes. Profitons-en !

La course folle va reprendre bientôt.

Le parcours se scinde en deux et bientôt une petite grimpette se présente. A partir de cet instant c'est vraiment reparti pour le final, plusieurs kms quand même.

La montée est bien gérée. Elle s'effectue régulièrement. c'est l'occasion pour moi de reprendre quelques coureurs. Depuis la partie roulante au bord du lac d'ailleurs. je me rends compte que la plupart des coureurs ont définitivement levé le pied. Pas grand chose mais leur rythme est moindre. Ce n'est pas le cas pour moi qui conserve mon tempo sans faillir. La forme est bien là mais ce n'est pas fini. J'ai le sentiment quand même de ne pas aller à fond et je reste en deça de ce que je pourrais fournir. Celà reste grisant de toute façon de remonter ceux qui vous ont passé à l'occasion d'un arrêt au ravitaillement. En fait c'est surtout rassurant.

 

Et bien évidemment la grimpette cesse pour des chemins tracés principalement dans les bois. 3-4 kms sur un terrain boueux et glissants. Le chemin de terre s'est transformé en cloaque. De grandes flaques à traverser par les bords qui n'offrent pas plus d'appui. Les parties préservées, sentes tortueuses qui sortent de la voie sont les bienvenues. Mais souvent pas d'autre choix que d'affronter ce chemin difficile.

Cependant il ne m'empêche pas d'avancer bien que tous les efforts faits pour aller de l'avant soient contrecarrés systématiquement par l'effet de glissade qui produit l'effet inverse. A chaque pas, la sensation de se planter et de lutter pour ne pas reculer ou être rejeté sur les côtés.

Ma puissance d'action s'impose et de fait, est plus forte que tous les coups tordus provoqués par ce terrain infernal. Certes je dépense de l'énergie mais l'organisme assure et j'ai la satisfaction de constater que j'imprime toujours le même ryhtme à ma course. Le tempo ne baisse pas en intensité.

Je ne me soucie pas de ce qu'il me reste à courir. Je cours c'est tout. Et là je me transforme en indien-chasseur qui court après son gibier. Je m'imagine vraiment. Je me fais mon cinéma, quoi ! Je peux vous dire que c'est génial, véritablement irrésistible.

 

A cet instant je ne peux pas courir mieux. Toute la gestion de ce qui a précédé m'a amené à ressentir dans ces instants ce que la course nature peut apporter. Pour rien au monde je voudrais me voir ailleurs. Euh... si... peut-être... sur un bateau... au large des îles bora Bora. (note de l'éditeur : Pffff... c'est sa spécialité de casser sa baraque).

 

Celà dure, celà dure mais je ne m'en lasse pas. Je ne ressens pas de lassitude ou de fatigue. Encore un ou deux que je rejoins et dont je m'éloigne irrésistiblement. Je pense qu'il leur tarde d'arriver.

Bien sûr l'environnement finit par changer légèrement, signe que l'on est maintenant proche de l'arrivée le terrain se négociant au mieux devient plus confortable et à l'occasion du contournement d'une partie de chemin impraticable je manque de lire l'info sur une pancarte. 1km. Reste un km. C'en est fini. A un km je considère que c'est fini, c'est dire que j'en ai encore sous les fers.

Quatre coureurs devant en point de mire. Les suivants rattrapant les premiers ont fini par faire un groupe. Le maillot jaune qui m'avait vraiment distancé dans la première partie du parcours, je le retrouve. C'est valorisant pour moi vu que je le considère plus performant au vu de plusieurs courses sur les années passées. J'ai eu l'occasion de le saluer au départ. Je le ferai encore à l'arrivée. Et j'en profite de nouveau pour le faire ici. (note de l'éditeur : suffit les salamaleks !)

 

Et c'est la poursuite pas très motivée par la performance pure, j'ai mes doses de satisfaction, afin de rejoindre les quatres devant pour faite un groupe compact.

Le chemin se transforme au fur et à mesure de l'avancement et on termine la course sur du goudronné. Passées les premières maisons à la sortie du bois c'est la vue sur l'arrivée en contrebas. Un dernier effort m'amène au niveau de ceux devant et c'est le passage de la ligne sous les applaudissements et les commentaires élogieux ; chacun a sa part, c'est sympa. 

Puis un long moment passé à savourer les instants d'après course, à aplaudir les coureurs arrivants.

Merci aux bénévoles et aux organisateurs.

Superbe parcours pimenté par les conditions climatiques, l'eau a vraiment bien préparé le terrain sans l'inconvénient durant la course de subir ses trombes puisqu'il n'a pas pratiquement plu durant.

Je reviendrai sans aucun doute. Sur la longue distance cette fois. En tous cas, c'est mon souhait.

Bon. L'écurie, c'est par où ?  

 HHHHiiiHiiiiiHiiiiiiiihhhhhhh !!!!!

 

1 commentaire

Commentaire de Lucien posté le 23-07-2009 à 21:01:00

Ca c'est du cheval comtois. Beau récit avec une bonne description des endroits traversés. Le Haut-Jura c'est chouette, on voit que tu t'es régalé, tant mieux, la course en a été que meilleur. Merci seapen pour les infos.

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