Récit de la course : Le Tour des Glaciers de la Vanoise 2005, par Beness

L'auteur : Beness

La course : Le Tour des Glaciers de la Vanoise

Date : 3/7/2005

Lieu : Pralognan La Vanoise (Savoie)

Affichage : 3540 vues

Distance : 70km

Matos : Chaussures Salomons XA3D Pro
Batons decathlons....

Objectif : Terminer

1 commentaire

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The TGV 2005

Récit d’une course : 70kms et 4000m de dénivelé +
Cette course était pour moi une première après avoir fait en parti le Grand Duc de Chartreuse 2004 et l'UTMB 2004 jusqu’à Courmayeur (qui était mon objectif)
En vue d’aller un peu plus loin à l’UTMB 2005 (Champex – 117kms serait très bien) l'objectif de cette course était donc de réaliser environ le même temps qu'à l’ UTMB 2004 (14h) car les caractéristiques de courses sont a peu près identiques: 70kms et 4000m de D+. Le stress est a son comble la veille, je me sens déjà fatigué et n'arrive pas a avaler grand chose malgré la bonne pasta party d'organisée ! Tous le monde prépare ses affaires avant de se coucher et prends garde à ne rien oublier pour le lendemain matin.
La nuit est courte, sans oreiller, et sur un pauvre matelas en mousse... en effet le dortoir s’anime vers 3h50 du matin, il est tant de se lever, de s’habiller pour le départ et d’aller déjeuner. Le stress monte encore un peu. Heureusement le départ approche et le temps s'annonce très beau... Il est encore temps pour certains retardataires de signer la feuille de départ et à 5h10 environ, cette fois c’est parti pour les 240 concurrents… Il fait encore nuit !
Je me lance (t-shirt manche longue, cuissard long et coupe vent) et pour la première fois j'utilise des bâtons de randonnée... la technique vient tout de suite naturellement dans les premiers lacets qui doivent nous mener 1100m plus haut au col de la Chavière. Le jour ne met pas longtemps à arriver et le passage au Lac des Vaches est magnifique avec le levé du soleil juste derrière nous.
J’arrive tout là haut en 1h20min environ et il fait encore assez frais. Le premier ravitaillement nous y attends, ça fait beaucoup de bien. La vue sur la Grande Casse (3800m) est splendide, des personnes en cordée sont même en train de la gravir !
Quelques minutes d’arrêt seulement car la route est vraiment très longue encore ! a partir de ce point, le parcours va être très vallonné tout en restant entre 2000m et 2500m environ.
Avant d’arriver au 2ème ravitaillement du refuge de l’Arpont (km 21), le soleil a vraiment pointé son nez et un petit changement vestimentaire s’est donc imposé : short, casquette et t-shirt manche courte… J’arrive donc à ce refuge tout juste avant 9h et la pause est cette fois un peu plus longue car les jambes sont déjà un peu fatiguées !
Tous les concurrents sont déjà bien éparpillés sur le parcours à ce moment là. Les compagnons de route restent sensiblement les mêmes a peu de chose près suivant les temps d’arrêt au ravitaillement. Quelques échanges entre nous font passer le temps un peu plus vite bien que le paysage suffirait amplement à combler ce temps, long, très long… Des marmottes et bouquetins pointent le bout de leur nez et les randonneurs que nous croisons sont toujours la pour nous encouragés. J’arrive au refuge de Plan Sec vers 11h20, c’est la moitié du parcours !
Il fait toujours aussi beau et les bénévoles nous accueillent si gentillement…Changement de chaussettes pour avoir les pieds un peu plus au sec, quelques bout de saucissons, des madeleines, du coca, remplissage du Camelback avec un peu de poudre énergétique est c’est reparti vers 11h35... fin prêt pour arriver au dernier ravitaillement et la dernière très grosse difficulté, le col de Chavière. Je réussi à rattraper un gars bien dans le rythme et on fait la route ensemble jusqu’au refuge de l’Orgère. Il me tire dans les montées et moi dans les descentes. Km 50, c’est donc le refuge de l’Orgère et le ravitaillement.
Là une bonne soupe nous y attends ! La dernière grosse difficulté est là devant nous, elle fait un peu peur… Je décide de repartir seul à 14h précise. Je suis bien, très bien, mais ça monte dur. Des concurrents sont plantés, assis au bord du chemin, à bout… Je continue dans mon élan et double pas mal de personnes… je suis presque étonné de gravir ce col aussi bien ! Au loin se profil le haut du col à plus de 2800m (le plus haut passage d’un GR français…) encore enneigé.
Je n’ai que pour seul objectif d’aller là haut le plus vite possible. Peut être trop vite, car à quelques centaines de mètres plus bas, une méchante crampe à la cuisse gauche m’arrête sur le champs ! Je souffre et dois faire quelques étirements pour espérer continuer… Je repars tant bien que mal, toujours bien dans l’allure avec mes bâtons qui m’aident beaucoup. Juste avant le sommet, la crampe revient. Même scénario !
Le sommet est atteint à 15h35 c’est-à-dire après plus d’1h30 de grimpette. C’est vraiment magnifique tout la haut !
Mais diminué physiquement et avec le vent frais qui y règne, je n’y reste vraiment pas longtemps ! La descente s’annonce plus que longue, plus de 13kms…
Le début de cette descente est la plus technique du parcours, il faut faire très attention… quelques passage enneigé viennent nous glacer les pieds, mais au moins les chocs sur les articulations sont moins violents ! L’arrivée est 1400m plus bas et la descente est interminable… je suis au bord des larmes… l’émotion peut être et surtout la fatigue !
Un gars me double à pleines jambes. Je me demande presque comment il fait car les chocs sur les genoux sont terribles. Je réussi à le rattraper au dernier ravitaillement et on décide de terminer ensemble. C’est la fin, enfin, qui se profile. Un effort intense qui va se terminer, l’émotion prends le dessus. La mon frère m’attends 300m avant la ligne tout étonné de me voir si tôt. Il m’accompagne et je cours comme a l’entraînement. A ce moment là se déroule la remise des prix pour les gars arrivés quasiment 5h plus tôt et on est donc congratulé juste au moment du passage de la ligne en 12h35 de temps ! L’objectif est atteint, trop heureux d’être là et d’avoir accompli ce truc de fou !

1 commentaire

Commentaire de aie mac posté le 30-06-2006 à 15:51:00

salut beness :-)
ben pour te doubler à pleines jambes, il suffit de mettre l'une devant l'autre.. lol
ton "doubleur" que tu as bien dépassé à l'utmb suivant ;-)
aiemac

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