06/06/09 : Trail du Méné Bré (22), 26 km pour un dénivelé positif de 504m ; 4° au scratch et 2° senior en 1h48.

Ayant dû abandonner dès le 19° kilomètre sur la longue distance du trail de Guerlédan, en raison du blocage de ma hanche gauche, je décidai de tester cette dernière sur le premier trail offrant un challenge intéressant, dès le week-end suivant. Et c'est tout naturellement que mon choix s'est porté sur le 26 km du Méné Bré. En effet, la distance étant légèrement inférieure à celle du prochain trail de Coêtquidan (32 km), la perspective de gravir 3 côtes dignes de ce nom m' a rapidement convaincu que le trail de 26 km du Méné Bré était la course qu'il me fallait. Par conséquent, après presque 1h20 de trajet en voiture, je me retrouvai sous l'arche de départ commune aux 2 courses, celle de 10 km et celle de 26 km, par une température très fraiche et une atmosphère assez humide. Les premières centaines de mètres furent parcourues à une allure assez élevée, jusqu'à ce que les 2 courses se séparent,. Le 10 km partant sur la droite, et montant vers les Quatre Vents par la D31, puis bifurquant ensuite vers l'ascension du Méné Bré, alors que le 26 km prenait la même D31mais sur la gauche, vers la Lande Saint-Jean. Après une petite côte à la sortie du village de Louargat, je me retrouvai donc avec 6 ou 7 coureurs en léger retrait par rapport à Yves Thomas et Gérard Le Quéré en tête,. Profitant ensuite d'une ligne droite d'environ 500 m, je revenai à hauteur de ces derniers, avant de passer devant juste à l'entrée d'un petit chemin qui nous conduira en quelques kilomètres d'un petit vallon à 164 m d'altitude, jusqu'au sommet du Méné Hoguéné, surplombant La Lande Supplice du haut de ses 304 m. Je cédai assez rapidement du terrain sur les 2 hommes précédemment en tête, après le lieu-dit Penn Run, payant ainsi mon audace de ce début de course. Yves Thomas et Gérard Le Quéré affichaient déjà quelques 200 m d'avance sur moi alors que j'entamais seul la descente vers Kermilin. Encore peu sûr de la solidité de ma hanche, j'entamai la pente assez prudemment, préférant ne pas forcer ma chance de pouvoir recourir auusi tôt après Guerlédan. Après seulement quelques centaines de mètres dans les sous-bois, Philippe Claite me donna l'impression de me déposer littéralement sur place, tant la différence d'allure entre nous était importante à ce moment. Cela eut l'effet d'un électro-choc sur moi et me força à réagir, allogeant ma foulée dans le bas de la descente afin de rester à portée de tir de Philippe. Néanmoins, il creusa progressivement son écart sur moi , ou plutôt j'accusai un peu mon départ rapide, car environ 1 km après être passé au pied du magnifique menhir planté à l'entrée du sentier qui nous conduira vers le Méné Bré, 2 coureurs revenaient sur moi . Je gérai mon écart qui se stabilisait avec Philippe Claite, mais malgré cela Claude Rogon me dépassa puis revint doucement sur Philippe. J'assurai donc le train avec Yvon Omnes qui resta quelques kilomètres avec moi, et avec qui je discutai jusqu'au pied de l'ascension du Méné Bré. Là contre toute attente, alors que je pensais devoir être un peu juste, je le déposai au train dans la première côte. J'en gardais un peu sous le pied car j'avais vu qu'il y avait une 2° ascension du Méné Bré par un autre fllanc de la colline, quelques kilomètres plus loin. Je gérai donc ma descente puis la portion de plat suivante. Cependant, lorque cette dernière côte se présenta je trouvai difficilement les ressources nécessaires pour la gravir jusqu'au bout en courant (bon il faut dire que c'est quand même du 19% sur 400 à 500 m). Au pied de ce der nier raidillon j'aperçus Philippe Claite qui marchait tout en haut de la pente, ce qui m'a sûrement fournit les ressources suffisantes pour la gravir tout doucement certes, mais en courant tout de même. Philippe s'envola une nouvelle fois dans la descente et je le perdis de vue à nouveau. En revanche Yvon Omnes était définitivement lâché. Alors que je pensais ne plus revoir Philippe devant moi, je m'aperçus que j'étais tout doucement en train de revenir sur lui. Puis comme lors de mes dernières courses, j'accélérai progressivement dans les derniers kilomètres, ce qui me permit de me rapprocher inexorablement de Philippe Claite, jusqu'à le doubler à moins d'1 km de l'arrivée. Je trouvai même les ressources de finir les 200 derniers mètres en sprintant. A croire que les conseils de Jean-Paul sur la gestion de la course ne sont décidément pas si mauvais que ça !!!!

Je passai donc la ligne d'arrivée en 4° position en 1h48, ce qui représente pour moi un résultat très satisfaisant, compte tenu de la valeur des coureurs devant moi.

J'ai trouvé que cette course qui est encore un peu méconnue était très bien organisée : accueil sympathique, balisage remarquable et bonne humeur des organisateurs et jalonneurs tout au long du parcours. La présence de quelques spectateurs en haut du Méné Bré, à hauteur de la chapelle Saint-Hervé était la bienvenue et force les coureurs à se surpasser à l'un des moments les plus difficiles de la course. Merci à eux pour avoir bravé des conditions météo plus que moyennes pour la saison. Enfin, il est à noter que ce trail fait partie du challenge de l'Espoir et entre donc dans la catégorie des courses dont les recettes sont reversées au profit de la recherche contre la mucovisidose.

Hervé

http://www.course-nature.com