Récit de la course : Le Jogging des Fraises 2009, par Charlou

L'auteur : Charlou

La course : Le Jogging des Fraises

Date : 1/6/2009

Lieu : Verlinghem (Nord)

Affichage : 1648 vues

Distance : 10km

Objectif : Faire un temps

5 commentaires

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Sooouuus le soleeeeiiiiil...

"Qu’est ce qu’il faisait Claude François tout les matins ? Il faisait son Yogging, bande de buses !"

L'histoire ne dit pas s'il a un jour couru à Verlinghem pour le Yogging (pardon, Jogging) des Fraises. A priori non, puisque le lundi au soleil, c'est une chose qu'on est sensé ne jamais avoir selon lui. Et là, du soleil, y'en avait et pas qu'un peu ! Et il a fait chaud.

 

Arrivé sur place vers 9h30, je trouve un peu par chance une place où garer la CharlouMobile, puis file à l'échauffement. Par chance, il y a un terrain de foot bordé d'arbres juste à côté du départ, et je trottine gentiment à l'ombre, histoire de monter en température (un peu, mais pas trop, car même à 10h, il fait déjà chaud). Un litre de flotte bue (et autant d'éliminée ^^) plus tard, il est 10h20. Mer...credi, la course des filles est déjà partie ! J'arrive sur la ligne de départ (la "orange et noire" selon le speaker, qui est en fait orange et bleue, m'enfin bon...), mais la sentence tombe de suite : je suis très mal placé, au delà de la 500e place (sur un peu plus de 1000 partants hommes). Bref, 10 minutes d'attente sous le soleil (encore lui), et on sent déjà la chaleur.

 

10h30 : GO ! 10h30 et 30 secondes : GO pour de vrai, je passe seulement la ligne de départ. Rageant, mais au moins je peux commencer tranquillou sans me brûler les ailes (brûler, car il fait chaud). Très vite, on sort de la ville, où le public était assez nombreux, ce qui est étonnant pour une ville de 2000 âmes, et on se retrouve dans la bucolique campagne du Val de Lys. Un problème quand même : quand on est à l'arrière du peloton et qu'on vise un temps honorable (je visais 45 minutes, suite à mon 45'12" réalisé à Hem 10 jours plus tôt), il faut doubler des gens. Sauf que la route était franchement étroite, et qu'on court au mieux à 4 de front si on se serre. Alors on passe son temps à zigzaguer à travers le bas-côté, 50 centimètres de large pas plus ; après, c'est un fossé. Il fait certes chaud, mais comme le départ n'est pas très rapide, je me permets de brèves accélérations pour remonter le peloton.

2 km de course : tiens, je rattrape Jérémie, un pote de mon club de volley qui court aussi ce matin. J'arrive à son niveau par sa gauche, et lui tapote l'épaule droite. Ca ne rate pas, il regarde à droite ^^ Quand il regarde enfin à gauche, il me voit hilare à côté, et rigole : "Ca ne pouvait être que toi pour faire ça". On discute quelques secondes, je lui demande à quel rythme on est : "5 minutes au kilomètre". "Houlà, et le premier kilomètre, ça allait plus vite ?" "Ah non, on est à 10 minutes pour deux kilomètres là". Un rythme de 50' pour 10 km... Non, vraiment sans façons. "Désolé, mais j'vais te laisser, je compte faire mieux que ça !" "Bah écoute, bon courage !"

Eh oui bon courage, parce que mine de rien, avec tout ce soleil, il fait quand même chaud (je précise, c'est pour le contexte ^^)

 

3,5 km : on en finit avec la première boucle, et on entre à nouveau dans Verlinghem. Le ravito : je rate le gobelet d'eau et la première assiette d'oranges. Mer...credi... Je bloque une seconde, puis repars ; tant pis pour l'orange. Mais 20 mètres plus loin, une charmante vieille dame me tend son assiette pleine de quartiers d'oranges ! Sauvé ! Je passe devant le groupe de percussions avec l'orange entre les dents, la jette à terre, passe devant les 3 accordéonistes qui révolutionnent le bal musette à plus de 120 décibels, et entame la seconde boucle.

 

Rien n'a changé sur cette portion de route : il y a des gens et du soleil. La chaleur commence à peser (là, c'est une vraie info quand même !), et la lutte est rude pour courir du côté ombragé de la route. 5 kilomètres de bouclés, je n'ai pas la moindre idée du chrono (vu que je cours toujours sans montre ; si quelqu'un a une Rolex à me prêter...) mais j'ai l'impression d'être assez efficace. C'est alors qu'en faisant le tour de la base de loisirs, on a une petite descente à faire, et on voit alors de haut les 500 mètres suivants : une longue ligne droite avec plein de coureurs (et de coureuses, qu'on commence à rattraper) partout. C'est comme une longue proccession de yoggeurs, presque en file indienne, c'est très joli =)

Mais là, il y a une petite descente : j'allonge la foulée, je me laisse porter par la pente pour aller plus vite à moindre effort. Tiens, une bassine d'eau ! Un petit peu d'eau pour se raffraîchir quelques secondes, puis la chaleur reprend ses droits. En bas de la descente, sans doute grisé par les vitamines de l'orange et le coup de frais de la bassine, je poursuis sur un rythme élevé, jusqu'au kilomètre 6. D'ailleurs, on passe devant les serres où on du pousser les fraises qu'on va bientôt manger, miam miam ! Les fraises sont en fait partout : même sur les indications de kilométrage, ou sur le drap de bain qu'on nous a offert à l'inscription. Drap de bain (bleu layette, c'était mieux que saumon) que je n'oserai pas prendre sur la plage cet été quand même... Mais revenons à la course ensoleillée.

 

Après 6 kilomètres, les jambes commencent à être lourdes. Certes, je continue de doubler des participants, essentiellement des filles parties plus tôt, mais avec l'impression que les foulées sont horriblement courtes, et que la chaleur appuie sur les épaules (là, c'est pour de vrai, c'est pas pour faire de la répétition bête et gratuite ^^). Pour avancer, on fait un peu au courage : on fixe quelqu'un 20 mètres devant, et on essaie de le rattraper. Puis un autre, etc. Les habitants du coin sont sympas, et mettent à disposition des bassines d'eau, ou mieux, des brumisateurs improvisés avec des tuyaux d'arrosage : ma qué dou bonheur !

Finalement, je traîne un peu ma misère sur la fin du parcours, à guetter le panneau des 9 kilomètres. Quand je le vois, ça y est : c'est l'heure de la dernière accélération ! Toujours convaincu de faire un temps honorable, disons... allez, moins de 46 minutes, j'accélère progressivement, des foulées plus longues et des appuis plus courts. Faut se faire violence ! Mais à 400 mètres de la ligne, j'explose littéralement, et suis obligé de ralentir. Le ravito ne sert à rien si près de la ligne, et c'est à peine si on entend les percus (pourtant elles vont toujours aussi fort je suppose). A cent mètres, ça y est ! L'arche de l'arrivée ! Un groupe de 5 gars me devance d'une vingtaine de mètres : je finis au sprint pour grapiller quelques places, et réussis à en dépasser 4. Yes ! La ligne : "bip". Pas de chrono en vue, je cherche les maîtres du temps (les gens qui scannent le dossard avec leur appareil bizarre), mais ne les vois pas. Et puis comme j'ai entendu "bip", p'têt qu'il n'y en a pas... Je m'assieds par terre, pour récupérer du dernier sprint, et c'est là que je les vois, à 30 mètres de la ligne ! C'est abusé ! Debout, badgé, mais 20 secondes de perdues bêtement...

 

Quelques minutes d'étirements, puis je demande à quelqu'un combien de temps il a mis : "51 minutes environ". Ouais... Mais ça fait combien de temps que je suis passé ? Bon, je vais chercher mes fraises. Ah oui, mais non, j'vais plutôt attendre que Jérémie arrive. Et j'attends... J'attends... Quand je le vois, il était déjà allé chercher ses fraises, frais comme un gardon, lui aussi me cherchait. 52 minutes pour lui, il n'a pas voulu forcer. Sans doute a-t-il eu raison pour cette course, qui s'est vraiment déroulée sous un soleil... et une chaleur... (enfin, vous avez saisi l'idée je pense ^^).

Bref, on fait la queue pour les fraises, mais on doit supporter les accordéonistes, qui sont bien à l'abri sous leur barnum. Si 3 ou 4 coureurs se surprennent à danser, la plupart aimerait bien s'éloigner au plus vite. Les fraises, au nombre de 5, sont très jolies et s'avèreront goûtues. Et puis on profite d'autant mieux de quelque chose qu'on a gagné à la sueur de son front ! (Et vu la sueur, 5 fraises c'est presque peu ^^). Une petite douche pour finir, puis on va voir les résultats. Je cherche à partir de 45', puis descend le classement : 45'30, 46', 46'30, 47'... Mince, Au delà de 47'30", ça me semble beaucoup, est-il possible que je sois sous les 45' ? Je cherche, mais à nouveau en vain. Au bout de plusieurs minutes de recherche, ça y est: 426e, en 47'53"... Forcément déçu. Je m'en vais donc rapidement, juste le temps d'entendre que c'est un certain Julien C. (je ne sais pas si on peut citer les noms des mineurs ?) qui a gagné la course des enfants... Il avait déjà gagné à Hem. Bien joué gamin !

 

Retour à Mouvaux, un copain me demande si je veux aller courir cet aprèm... Franchement... non, il fait trop chaud ^^

 

Pas de course prochainement prévue ; je ne me sens pas assez endurant pour le semi de Phalempin, et j'ai mes exams dans les jours qui arrivent... Merci de m'avoir lu, et bonnes courses à tous !

 

PS : Pour le temps "officiel" finalement, il a été pris quand j'ai entendu "bip" sur la ligne, ou quand mon dossard a été scanné ? Si quelqu'un sait comment ça fonctionne et peut me l'expliquer, ce serait vraiment sympa =)

5 commentaires

Commentaire de quickquick posté le 02-06-2009 à 21:20:00

sacré CR !!! en le lisant, j'ai revécu ma course... et celle des autres, car tout le monde a souffert de la course... même les tous premiers !!!
en tout cas, avec la météo et le temps perdu au départ, tu peux te retirer au moins 2 minutes.
à bientôt sur une autre course.

Commentaire de Vivien (100bornard1022) posté le 02-06-2009 à 23:08:00

Salut Charlou,
très bon CR très différent, mais dans un style rafraichissant ...
(ahahah très drôle me diras-tu)
En ce qui concerne la prise du temps, je crois que celle-ci s'effectue sous le portique électronique (lorsque tu entends le "bip") Les personnes avec des genres de raquettes de tennis de table (si 'est bien de cela que tu veux parler) ne sont là que pour désactiver la puce accolée au dossard...
En tout cas, bravo pour ta course, parce qu'un temps pareil par cette chaleur, c'est pas évident ...

Commentaire de Vivien (100bornard1022) posté le 02-06-2009 à 23:09:00

Salut Charlou,
très bon CR très différent, mais dans un style rafraichissant ...
(ahahah très drôle me diras-tu)
En ce qui concerne la prise du temps, je crois que celle-ci s'effectue sous le portique électronique (lorsque tu entends le "bip") Les personnes avec des genres de raquettes de tennis de table (si 'est bien de cela que tu veux parler) ne sont là que pour désactiver la puce accolée au dossard...
En tout cas, bravo pour ta course, parce qu'un temps pareil par cette chaleur, c'est pas évident ...

Commentaire de ch'ti vincent posté le 04-06-2009 à 22:00:00

Bienvenue sur Kikourou Charlou :)
Tu exagéres "un peu" sur la quantité de fraises..., il y en avait bien plus de 5 ou alors tu trembles ?
Bravo pour ta course et ton CR, rondement menés.

Commentaire de Charlou posté le 04-06-2009 à 22:55:00

Non non, je te confirme que j'ai eu 5 fraises, ni plus ni moins. Bon, j'ai p'têt pas eu de bol, mais elle étaient goûtues et dodues, alors j'me plains pas trop ^^ Ils n'avaient peut-être plus assez de fraises par rapport au nombre de coureurs qui devaient encore arriver, ou que ne sais-je ? C'est pas bien grave =)

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