L'auteur : loup.arverne
La course : Trail Entre Dunes et Bouchots - 33 km
Date : 5/4/2009
Lieu : Hillion (Côtes-d'Armor)
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Distance : 33km
Objectif : Pas d'objectif
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Nous voici donc, 2 semaines après mon abandon forcé à Bains-sur-Oust, sur la ligne de départ du trail Entre Dune et Bouchots, à HIllion. Malgré un petit brouillard matinal assez dense par endroits, la matinée parait prometteuse pour profiter pleinement des panoramas que la Baie de Saint-Brieuc est toute prête à nous offrir. Nous nous élançons donc à 9h00 vers la plage en contrebas, où nous attend le célèbre "escargot" du début de course. D'emblée les favoris (Thierry Mest, Denis Caillibot, Jean-René Hardy, Phillipe Routier) se positionnent en tête et contrôlent la course. Le rythme n'est pas intense jusqu'à la plage et sur cette dernière, mais dès les premières montées, l'étirement naturel imposé au peloton de coureurs par les sentiers monotrace, crée des intervalles devenant importants. J'essaie par conséquent de rester au plus près des hommes de tête, sans toutefois aller trop vite, essayant par là de gérer un peu mieux mon allure par rapport aux dernières courses, afin de conserver un peu de jus pour un final qu'on m'a annoncé comme interminable. Au fil des relances incessantes et des petites montées et descentes innombrables qui ponctuent le petit chemin longeant la rivière Gouessant, je me vois contraint de faire l'effort de doubler 2 coureurs qui paraissent gérer un peu trop leur allure. Cependant le mal est déjà fait car j'accuse désormais quelques 300 m de retard sur les favoris. Je reste néanmoins relativement en dedans car Laurent Garniel (vainqueur du trail des 3 Chapelles 2008) est à quelques secondes derrière moi et je pense qu'il doit lui aussi gérer sa course afin de revenir plus tard sur la tête de course. Les kilomètres défilent dans la vallée du Gouessant, creusant les écarts par l'étroitesse de ses sentiers et le côté très technique qu'ils nous offre, mais je ne vois toujours pas revenir Laurent Garniel alors que nous arrivons sur le chemin des Douaniers longeant le littoral. Je demeure donc seul pendant 5 ou 6 km, jusqu'à ce qu'un concurrent me rattrape, puis me dépasse juste avant de traverser le parc d'un superbe château près de Saint-Marc. J'entame prudemment la descente vers la plage en contrebas de La Cotentin, puis durant la première traversée de plage rendue très technique par la présence de nombreux rochers et galets un autre concurrent (André Laurent) fait quelques kilomètres avec moi jusqu'à l'entrée de la traversée de la plage de Morieux. Quelques kilomètres avant je fais une petite chute sans gravité, dont je garderai une écorchure au genou et une douleur sourde à la hanche gauche (tendinite ou hématome ???). Commence ensuite la longue traversée de cette plage où stagnent quelques centimètres d'eau de mer qui rendent le sable très irrégulier. Mais enfin après environ 3 km de sable détrempé et la traversée de la rivière Gouessant, me voici sur les derniers kilomètres du chemin des Douaniers. Sur la dernière plage, 2 autres coureurs m'ont dépassé au train (Frédéric Cantin et Vincent Bassard), imposant leur longue foulée sur ce terrain peu propice à mes petites enjambées. Les dernières montées et descentes ont été scandées par les dépassements incessants des coureurs du 22 km que nous avons rejoints un peu avant la plage de Morieux. Même si cela est toujours sympathique de retrouver du monde, le fait de se retrouver avec des dizaines de coureurs à doubler (car le rythme des coureurs du milieu de course du 22 et celui de la tête de course du 33 n'ont rien à voir) n'est pas forcément très prudent, car il engendre parfois des prises de risque alors que certains ont du mal à accepter de se ranger pour laisser passer des gens qu'ils prennent pour des concurrents de la même course. Finalement j'aperçois la flamme du dernier kilomètre et après la traversée d'un petit sous-bois humide, le terrain de foot apparaît avec la ligne d'arrivée, où les touts premiers sont déjà arrivés 10 minutes avant moi.
Bon et bien cette fois on ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir géré ma course, mais il faut dire que l'on m'avait annoncé un parcours des plus techniques et j'ai été servi. Bénéficiant des conseils d'un coach depuis très peu de temps, je suis en train de modifier quelque peu ma façon de m'entrainer, en gardant comme objectif le 52 km de Guerlédan, même si je risque de m'y casser les dents. En tout cas, ce qui me rassure quand même c'est que je ne suis pas si loin que ça du trio de tête (seulement 10 min). Oui je sais, certains diront que cela fait tout de même 10 min, mais je relativise en me disant que depuis un peu moins de 10 mois, j'ai quand même réduit mes écarts avec les mêmes coureurs de plus de 5 min sur des distances équivalentes.
Pour parler un peu de la course, je ne ferai pas dans la demi-mesure en affirmant que j'ai suivi le plus beau parcours de trail depuis que je suis arrivé en Bretagne. J'en oublierai presque mes montagnes d'Auvergne (non faut pas exagérer, on va dire que cela ne peut pas se comparer). Sincèrement, je ne comprends vraiment pas pourquoi un trail avec un cadre aussi attrayant et une organisation sans défaut n'attire pas davantage de monde. Il est vrai qu'il y avait d'autres courses ce we et notamment le marathon de Paris, mais on ne me fera pas croire que c'est plus agrable d'aller courir dans les rues de notre capitale, au milieu de plusieurs milliers d'autres concurrents, que de venir profiter des superbes panaromas que peut nous offrir Entre Dune et Bouchots sur la Baie de Saint-Brieuc et sur les falaises et rochers du littoral. Enfin chacun ses goûts, mais je sais bien où vont les miens.
Donc pour finir, un grand merci à toute l'équipe de l'organisation Entre Dune et Bouchots, pour nous avoir permis de courir sur un aussi beau parcours, à la fois superbe par ses décors et difficile techniquement.
Mon site : http://www.course-nature.com
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