L'auteur : loup.arverne
La course : Trail de la Vallée du Couesnon - 35 km
Date : 9/5/2009
Lieu : Mezieres Sur Couesnon (Ille-et-Vilaine)
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Distance : 33km
Objectif : Pas d'objectif
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Samedi 09 mai, il est 13h30 et un soleil peu commun darde ses rayons sur la petite commune de Mézières-sur-Couesnon, amenant la température de ce début d'après-midi au delà des 20°. Nous voici près de 150 coureurs réunis sur la ligne de départ, pressés d'en découdre sur un tracé que le speaker nous annonce long de 35 km au lieu des 33 prévus. C'est parti et d'emblée Johan Serazin se positionne en tête avec un jeune coureur qui semble très à l'aise. Pour ma part je reste un petit peu en retrait avec 3 autres coureurs à une dizaine de mètres. Après la première petite bosse et après avoir quitté la première portion goudronnée, nos 2 premiers concurrents ont déjà pris une cinquantaine de mètres d'avance et je me retrouve avec 2 coureurs qui semblent gérer sans vouloir recoller. J'hésite encore pendant 2 km puis je décide de passer et de courir à mon rythme afin de ne pas me laisser trop distancer par la tête de course. Très vite un coureur vient recoller à ma foulée et nous parcourons ensemble la première partie de la forêt de Saint-aubin -du-Cormier. Quelques centaines de mètres après le passage dans un trou rocheux, je commence à le sentir souffrir alors que de mon côté les sensations sont vraiment excellentes, aussi je décide d'insister un peu pour le tester. Effectivement, à la faveur d'une bonne grimpette au milieu des rochers, je le perdrai définitivement de vue. Je me retrouve donc seul en 3° position et je parcours les quelques kilomètres qui me séparent de l'orée de la forêt à une bonne allure. En débouchant sur la départementale, je m'aperçois que j'ai fait une erreur de parcours mais sans gravité car les jalonneurs se situent à 300 m à hauteur d'un carrefour que je rejoins. Au niveau du carrefour j'ai la surprise de découvrir mon coach Jean-Louis qui m'attend et qui m'annonce que je suis toujours 3° à 3 minutes du premier. j'entame donc seul la longue portion d'alternance de sentiers et de routes goudronnées qui nous permettent de rejoindre la vallée du Couesnon. En arrivant à environ 2 km du sentier descendant vers la rivière, je connais une douleur que je reconnais et que je maudis déjà : les crampes intestinales qui m'ont obligé à abandonner au 32° km au trail des 3 Chapelles me reprennent. Décidément mon organisme n'arrive pas à se faire à cette heure de mi-journée pour courir. Il faut dire que c'est tout de même l'heure où l'on est sensé se mettre à table. Mais cette fois je m'accroche car je ne veux absolument pas réitérer ma mésaventure de Bains-sur-Oust. J'entame donc la dernière partie de la course après avoir franchi le premier pont enjambant le Couesnon. Première grimpette dans les escaliers en bois et je sens déjà que mes douleurs abdominales redoublent d'intensité et me cisaillent également les jambes. Je m'accroche encore mais suis obligé de réduire considérablement l'allure. Je parviens tout de même à me traîner jusqu'au second pont qui marque le retour sur l'autre rive de la rivière (je dis me traîner car les douleurs deviennent à peine supportables et sont désormais provoquées par une collique que je réfreine difficilement). A ma grande stupeur je reconnais le coureur qui était en tête dans la grande grimpette juste après le pont. Il est victime d'une hypoglycémie et m'annonce au moment où je passe en marchant devant lui que je suis désormais 2°. Je conserve donc cette place pendant encore 3 ou 4 kilomètres durant lesquels j'ai failli m'arrêter à plusieurs reprises afin de me "vider les entrailles". Puis à la faveur d'une côte, à environ 4 km de l'arrivée, 2 coureurs me dépassent à une allure correcte, mais que j'aurais largement pu suivre sans cette fameuse collique qui s'est emparé de moi. Me voici donc 4° et des crampes commencent à pointer le bout de leur nez au niveau de mes jambes. Juste au dessus de la route je me retrouve coincé derrière 2 concurrentes du 16 km qui semblent vouloir prendre tout leur temps pour descendre dans une portion rocheuse. Je les double dès que je pose le pied sur la route et entame la dernière portion de sentiers qui doit nous conduire à la salle de sports et à l'arrivée. Je mène un petit train, serrant les fesses pour rester digne et finir comme je peux. Profitant de ma faible allure, 2 autres coureurs me dépasseront dans les toutes dernières centaines de mètres. A peine franchie l'arche d'arrivée, je me précipite aux toilettes afin de me libérer enfin.
Vous pouvez lire la suite su mon site à la page "Impressions"
http://www.course-nature.com
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