Fismes ???
Fismes, Fismes, vous connaissez bien sur, non ?
Sa source des grand bois, non ? Son eau de source ?
Et pourtant beaucoup en boivent sous le nom générique de Critalline.
Ce n'est pas pour cela que je me retrouve
ce 19 avril, au matin,
sur le stade de cette ville marnaise aux confins de l'Aisne.
J'aurais du, comme promis à mon président de club
Sézannais, me retrouver au départ des 123kms de
la cyclo Avizoise avec les costauds. Mais une
pluie fine au lever du jour en décida autrement.
Inutile d'écrire que vu la tournure du temps peu
après, j'aurais pu me forcer à prendre le vélo...
Je décide donc d'aller courir et j'ai le choix
entre la randonnée champenoise de Mareuil sur Ay
et la course de Fismes. Je choisis la compétition
pour eviter une blessure du à une configuration
trop cool. La compétition me donnera la
concentration nécessaire et les "hormones de
récupération supplémentaires si cela se passe correctement.
Ayant fait un mon premier test en frac CAP depuis
au moins 6 mois vendredi soir à 3'45", 1'15"
récup trottinage, puis 3,2kms de natation avec
les Sézannais la veille, inutile de préciser
qu'avec cette 7ème compétitions en 10 semaines,
je n'avais aucune ambition. Ma seule satisfaction
était un ventre maitrisé en frac
et un plaisir à nager avec les Sézannais.
Je suis donc sur ce stade Fismois, prend mon
dossard, salue les potes du JCEC , entre autre, et
note que les premières places seront prises. Je
ne rééditerais pas ma surprise d'il y a 15 ans,
ou je finissais 2 du semi local.
http://fouleesprintanieres.neotrouvetou.com/
2 courses, un 27kms et un 9...
J'opte, vous le comprendrez, pour le 27 et ses 515D+
et me voilà au départ.
Départ un peu spécial car c'est un départ lancé.
En effet, nous avons une traversée de ville
neutralisée et le départ est lancé peu après.
Malheureusement certains ténors discutaient
derrière et n'ont passé la ligne que plusieurs
dizaines de secondes après les premiers...
Pour ma part, pas de stress, je suis en balade et
je verrais à la fin de la course que mon
prédécesseur est à 4' !
J'aurais pu encore attendre sur la ligne, arf...
La course commence presque immédiatement par une
bosse que vous pouvez voir sur le profil. Je me
mets de suite en mode "ecotrail", CAD cool, sans
forcer, maitrisant mes gestes et ma décontraction.
Parcours sur maps :
http://maps.google.fr/maps?f=q&source=s_q&hl=fr&geocode=&q=http:%2F%2Ffouleesprintanieres.neotrouvetou.com%2F2009%2Fdata%2Fparcours_27%2520kms.kml&ie=UTF8&ll=49.289418,3.614674&spn=0.080054,0.2108&z=13
Bien evidemment, comme d'hab' depuis que je cours
ainsi, des avions me dépassent. Je pense bien les retrouver bientôt...
Je n'ai pas beaucoup à attendre car la bosse se
fait longue et les nombreux avions avaient de
petits réservoirs. Nous n'avons pas fini de
monter qu'au même rythme je remonte le peloton qufi m'avait englouti.
J'en vois même marcher alors que sur cette course
il n'y a que 2 voire 3 bosses courtes ou moi,
spécialiste de la marche en trail, marcherais...
Il y en a donc qui n'ont surement pas du s'arreter de courir !
Nous voilà quand même sur le plateau ou
j'ai en point de mire Edith Doyen.
Cela fait quelques temps qu'elle se met aux
longues distances, mais elle court toujours comme
un homme. Elle doit surement continuer ses
entrainements avec les mêmes critères masculins
(une majorité de femme font ainsi et les
recherches qui ont montrés les différences n'ont
pas pénétré beaucoup de milieux) car elle part au
carton, marque sa place et tente de la conserver
à la hargne à chaque fois.
Qu'elle fasse cela jusqu'au semi ou il faut
"tuer" l'adversaire, mais au dessus, la longueur
du parcours vous rattrappe irrémédiablement.
Elle devrait, si elle persiste à vouloir courir
les longues distances, faire évoluer son approche
de la stratégie course pour la féminiser. C'est,
du moins, mon avis de spécialiste féminin sur la question, arf...
J'en suis à réfléchir à cela lorsque nous
arrivons sur un chemin très humide, avec de belles flaques.
Comme d'habitude c'est encore là que je vais
reprendre du monde car lorsque les autres vont
danser sur les bordures gadouilleuses, je fonce
sur le terrain solide sous les flaques. Je passe
quelques coureurs et me lance à la poursuite des autres.
Houlaaaa, mon gaillard, pas d'enflammade... Comme
il y a 5 ravitos sur ce 27kms, je ne courrais que
sur l'eau. Il me faut donc me ménager car je n'ai
ni sporténine, ni caloreen avec moi. Méfi donc...
Je vais juste courir d'amour et d'eau fraiche...
Alors je repasse en mode cool. Nous devons être
vers le 6/7ème km, je garde mon point de mire et
arrive au premier ravito. Je bois 3/4 de mon
verre et repars... Vais je attaquer car je suis
en pleine forme ? Non, je doute que
musculairement je sois top, il me manque un peu
d'(E) en CAP pour accélérer et je sens quand même
que la fatigue est là, même si cardiaquement je
ne dois être qu'à 150/160... Je tente de garder
mes bras bien alerte car dès que je m'échappe et
pense à autre chose, je raccourci mes balancements et consomme plus.
(le manque de sportenine, aussi, m'a mentalement limité dans l'attaque)
Parcours en sous bois fismois
J'avais vaguement visualisé le parcours comme un
quadrilatère se prenant à droite. Voilà un franc
virage à droite, je m'imagine au tiers de la
course. Le parcours est bucolique, c'est une
course nature avec un parcours finalement assez
sec. Je ne souffre pas dans ces champs et le
paysage me rappel la Muizonnaise (pas loin) ou
les trails de la Belgique, hors forêt ardennaise.
J'ai 2 coureurs bleus et un rouge en point de
mire, je m'encourage à aller les chercher.
Malheureusement dans la descente vers le premier
village, mon lacet droit se défait. Je m'arrète,
imagine être rattrapé par le troupeau me suivant,
mais même en prenant mon temps je repars seul.
Dommage, peut être cela m'aurait boosté.
Nous voici à...
...salué par les habitants étonnés de nous voir ici.
Je n'ai plus mes points de mire et par là donc,
je vais gérer...
Je ne sais même pas combien je
suis, mais je dois être dans quelques profondeurs
vu le nombre de coureurs devant au départ.
Même si beaucoup ont du tourner pour faire le 9kms...
Je bois un coup me retourne et vois, au loin, des
coureurs. Je tente de me faire peur pour me relancer...
Je profite beaucoup de la nature environnante. Je
suis dans un confort douillet, je cours
relativement vite, entre 10 et 17kms/h suivant la
déclivité, et profite du temps qui passe.
J'ai bien une douleur au psoas qui m'handicape un
peu dans les descentes, mais avec le plaisir de
courir et la décontraction maximale, cela s'oublie...
Me voici à Tannières ou,
par moment j'ai un coureur bleu en point de mire.
Mon suivant étant un coureur qui s'exprime par
des hauts cris, j'ai continuellement l'impression
qu'il va me rattraper. Mais je ne le vois jamais
derrière, juste entend son ahanement.
Passage dans le village, salutation des
habitants, plaisanterie, soleil, tout va bien,
une nouvelle bosse arrive...
Je vois, au loin, une superbe flèche d'église qui
dépasse les forêt. C'est original et surement
sympa à voir de près,
je passerais peut être en voiture après la course...
Pas la peine, le parcours nous fait passer par Mont Notre Dame...
Je grimpe en marchant et admire la batisse. J'ai
failli rater mon chemin par distraction, mais je
repars dans la bonne descente.
Tout cela est bien beau m'écrirez vous, tout va
bien les oiseaux chantent, le soleil est arrivé,
l'herbe est bien verte, les gens souriants et... Je fais du tourisme !
Il est vrai que sans point de mire et personne
qui pousse, venu en entrainement, j'ai du mal à
tirer sur le baudet pour finir à donf !
Le premier, l'an dernier met 1h50'. Le
connaissant coureur sur route et vu le parcours
roulant, j'estime mon arrivée vers les 2h10'.
Cela fait 1h30' que je me balade, peut être que je devrais enfin démarrer ?
Aussitot dit, aussitot fait sur... 200m !
Pffff, pourquoi se faire mal alors que ce n'est pas un objectif ?
Mmmmmm ?
Heureusement, une longue ligne droite de 500m me
fait apercevoir en bout un homme en... Blanc ?
Mais j'avais du bleu et du rouge, pourquoi je vois un blanc ?
Me serais je fait lacher autant par les autres ? Ais je si bien dormi ?
Il faut le croire car je ne vois que du blanc qui
tourne à gauche après le 4ème ravitaillement. Je
relance et cette fois ci le couteau entre les
dents je tente de rattrapper rapidement ce blanc
qui me pertube, même si une petite voix m'inspire
qu'il y a du temps pour le doubler. Dans la
descente sur Saint Thibaut, c'est fait et, Ô
surprise, un rouge apparait...
Voyant, par hasard, le 20ème km,
cela me booste et me rapproche de cette couleur taurine.
Je sens que cela va bien plus vite que tout à
l'heure car les douleurs d'onde de choc sont
plus vives au niveau de mes quadriceps ramollis par la piscine.
Les longues lignes droites me servent à ajuster
mon objectif et au ravito 5, à 4,5kms de
l'arrivée, je rattrappe le concurrent au couleurs
de l'Euskal Trail. Bref échange sur cette superbe
épreuve et me voilà parti. Je pense lacher
facilement le concurrent, mais que nenni, il
s'accroche. Je ne m'énerve pas, surtout qu'il n'y
a plus personne à plus de 500m devant et donc
aucun intérêt de carburer. Revoilà les flaques du
départ dans lesquelles je m'ébroue et gagne 30/50m d'avance.
Nous sommes sur le plateau et j'attend la
descente pour attaquer le final et lacher Mr
Euskal. Pffff, cela ressemble vraiment à une
sortie d'entrainement, je n'arrive pas à avoir la
gniak de lacher mon acolyte, d'autant que cette
descente finale se fait attendre. C'est, en plus,
tellement un plaisir de courir que l'on rallongerais presque.
Voilà la descente, youpi, je vais lacher les
chevaux... Heu... Ouille, aïe, ma hanche couine,
mes psoas hurlent alors que je n'accélère même
pas. Je n'entends rien derrière, alors je calme et descend tout tranquillou...
Nous arrivons dans les faubourg de Fismes, je
salue les bénévoles et les spectateurs quand
j'entends un pas lourd derrière moi...
Zut, mon ami basque est à 10m !
Scrongneugneu, et moi qui espérait faire ce
dernier km avant le stade tranquillement, me
voila obligé d'accélérer. Je tire sur les bras et
relance en coupant au plus court la route devant
moi. Je dois avoir un style impressionnant car
les gens s'arrètent pour me regarder.
J'interpelle les signaleurs pour la route à
suivre et c'est des concerts de "par là" que je
reçois assez perturbant. Je monte sur un trottoir
et recoonait l'entrée du stade au bout, je
relance avec les bras sous les applaudissements
de personnes avec béquilles .
Je rentre dans le stade, ne regarde pas derrière,
j'ai encore 300m à faire, la piste est pleine de
trous, mais je sprinte quand même. Je passe la
ligne, me retourne, mon suivant est à 100m... J'avais le temps...
2h6', c'est correct, sans plus, sans fatigue autre que musculaire.
Je rejoins les vainqueurs du jour qui m'ont mis
10' et serais partagé entre le plaisir d'avoir
bien couru et la déception de n'avoir pas bagarré pour les places d'honneur.
(Pas de place du c*n pour moi mon cher Blueb', nonmé !)
Je ne sais pas si les points de mire à mi_course
rouge et bleu sont devant moi, mais si c'est le
cas, ils m'ont mis 4' ! En effet, cela faisait ce
temps que le chronométreur m'attendait.
Je suis sur le podium V1, mais n'ais pas le temps
d'attendre une hypothétique récompense, je salue
tout le monde après une douche bien chaude et
file assiter au Millesium, à l'Opéra
"Carmina Burana"
avec de la descendance dans la chorale...
En voici l'introduction, pardon pour la qualité :
(Et non, Dailymotion vient de le squizzer
http://www.dailymotion.com/Lopapy/video/15184241)
(Vite avant nettoyage !)
Encore un WE bien chargé !
L'papy_ki_voudré_faire_HTV_ce_soir
(et non cela sera Elliptique, bien moins intéressant au plan récupération !)
http://minilien.fr/a0js0i
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