Récit de la course : Off - 6 heures de Chambéry 2004, par BeaujolaisRunner

L'auteur : BeaujolaisRunner

La course : Off - 6 heures de Chambéry

Date : 21/2/2004

Lieu : Chambery (Savoie)

Affichage : 2240 vues

Distance : 53.72km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit


Décidément, que ce soit pendant la course ou pour le compte-rendu, ben, j’arrive encore en dernier !!

Samedi matin, 5h30, le réveil, n’a pas sonné, je suis debout avant lui : aujourd’hui, c’est un chouette rdV qui se profile : un rendez-vous humain, avec plein d’amis, dont la plupart sont encore (trop) virtuels, un rendez-vous sportif avec un test grandeur nature avant Saint-Fons.

A Lyon, nous nous retrouvons pour un convoi groupé : Fredou, Millepattes, Lapinos, et Christine Guelfo, l’autre cheville ouvrière de Saint-Fons. Tout le monde est en avance ! (c’est la 2ème fois que j’ai RdV avec des UFO, et c’est la 2ème fois que tout le monde est en avance. Dans ce monde d’intolérance et de discrimination dans lequel nous essayons de vivre, le fait d’être en avance semble être une règle tacite reflétant la courtoisie et le respect des UFOs les uns envers les autres. C’est suffisament rare pour être signalé. Merci à tous pour cet état d’esprit).

Direction Chambéry. Malgré le flot de vacanciers, on arrive sans problème, le plan de Marmotte était parfait. Marmotte et moi nous reconnaissons mutuellement. On ne s’est jamais vu, on s’est parlé à peine 2 minutes au téléphone, mais nos visages sont déjà familiés … la magie du forum !
On se prépare, le groupe s’aggrandit. On se salue, on se découvre. Petite(s) photo(s) avant le départ, rien ne presse, on est bien !

Dans ma tête, je suis serein. L’allure spécifique 24h est en train d’être assimilée. Ces 6h, c’est rien à côté du vrai 24h. On est là pour passer un moment ensemble. J’ai décidé de considérer ces 6h comme une représentation générale avant Saint-Fons. Cap donc sur l’allure spécifique.

On part ensemble. Enfin presque. Au bout de … 2 minutes, les écarts se creusent déjà. Beaucoup se retournent pour voir comment ils se placent par rapport aux derniers. Je me retourne aussi et … je suis le dernier ! Dans le fond, j’en suis assez fier. J’ai bien étudié les courbes de progression des circadiens de Saint-Fons et Saint-Doulchard, et je m’attendais à cela. La pratique rejoint la théorie. Les coureurs partent en général beaucoup trop vite. Au bout de 5 minutes, le peloton s’est scindé en trois groupes. Je fermela marche. Devant pas trop loin, Annick et Fredou commencent à discuter, devant beaucoup plus loin, une bande de foux furieux démarre à plus de 12 km/h. Nous sommes là pour des motivations différentes, mais quand même, ça va vite. Seul derrière, je vais pouvoir jouer les serre-files. Ca pourra toujours servir pour compléter une équipe au Raid 28 ou au raid Normand l’an prochain :-p)

Bien calé à l’allure 24h, je commence à vérifier mes pulsations. Bon, finalement, ça servira à rien. La magnifique antenne relais qui pointe son nez 500 mètres plus loin doit contribuer à perturber la fréquence. Bon c’est pas trop grave, avec mon petit papier donnant le tableau de marche tour par tour, on doit pouvoir s’en sortir. 1er tour trop rapide ! je ralenti. 2ème tour, trop rapide ! je ralenti encore ! 3ème tour trop rapide encore, … ben dis donc, t’as la pêche aujourd’hui, à moins que … le tour soit plus court que prévu.

Les premiers concurrents me doublent en prenant un tour, avec à chaque fois un petit mot sympa, puis bientôt, tous les concurrents me prennent au moins un tour. J’en profite pour les enquiquiner tous un peu au passage. « Dis, tu crois pas que le tour, il est plus court que prévu ? ». Ben, non, ils croient pas ! Ah si, quand même, Annick_la_métronome trouve aussi une différence importante. Mais Marmotte est formel, les pointeurs aussi. Devant mes questions repétées (une question par tour de retard et par personne, ça en fait beacoup finalement), Millepattes va mesurer avec son GPS. Quasiment 100 mètres de moins « ah, vous voyez ! » En fait on saura peut-être jamais la longueur exacte. C’est pas très important, ça empêche pas de courir 6h, mais c’est quand même un peu dommage de pas savoir si on est à allure 24h

Globalement, je retiens de ces 6 heures
* que quand même , c’est long, 6h !
* une heure de discussion formidable avec Mickaël
* la disponibilité de Zébulon
* le sourire et le dévouement de Catherine Poletti, de Christine Guelfo et de Madame Zébulon
* la régularité et l’Hermann d’Annick
* le retour de la condition physique de Fredou
* la parfaite organisation de Marmotte (même si on s’est pas fait un copain avec le responsable du vestiaire)
* le plaisir de voir des maillots UFO courir au loin, à chaque endroit du parcours
* le côté sympa des ravitaillements : certains arrivent, d’autres partent, c’est toujours en mouvement
* un nez trop baissé vers la pelouse, ou sur mes temps intermédiaire, mais j’ai peu profité des magnifiques massifs montagneux environnants
* un grand moment de fierté dans la foulée de Michel de Cham, un des finishers de l’UTMB
* la capacité de Lapinos à porter sur lui-même un regard au second degré
* la persévérance de Didier P, lors de la dernière heure
* le soutien de Millepattes
* La foulée tout en puissance de Fabien Hobléa
* Une discussion avec un Chambérien (euh, c’est comme ça qu’on dit), abonné au mag, passant là par hasard
* le manque de temps passé avec Michel Cercueil, L’bœuf et les autres, …
* que finalement 6h, c’est trop court pour avoir pu parler avec tout le monde

Bon maintenant, il va falloir analyser à tête reposée les sensations de course, les erreurs commises, les allures de course. Quand même, ce serait plus facile si on avait une certitude sur la distance du parcours, non ? :-p)

Sportivement
JHD "Beaujolais Runner"

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