ça partait pourtant d'un bon sentiment... faire la mythique traversée du Vercors, avec mon pote Daniel...

Aprés une petite navette en bus, on arrive au col du Rousset où mon pote Nono a passé la nuit. Il me saute dessus en me demandant ce que j'ai farté : HF7 et CERA dragonski médium : de la Balle. Il stresse un peu et je le sens capable de tout.

On m'a prévenu que le départ était raide. Mais là, franchement, on n'a pas idée. Surtout qu'on était pas trop échauffé. On se dit avec Daniel 'rdvz impératif au premier ravito : le premier attend le second'. Et comme je suis plus lent, ou moins rapide, que lui en montée, je pense qu'il va arriver en premier au ravito.

Donc grosse montée heureusement assez large (et oui, c'est une piste de ski de descente). ça bouchonne mais de manière assez respectueuse. Je monte vite dans les tours et préfére ne pas exploser des le KM 2... et ça n'en fini pas. Ca fait mal au moral et certains se demandent ce qu'ils font là, alors qu'ils pourraient regarder tétéfoot...

Enfin en haut de la montée, on attaque direct une bonne descente et je prend ma première gamelle de la journée (1/5). Arrivée au ravito, pas de Daniel. Je ne m'affole pas, je mange un bout et j'attends. Nono arrive. Je lui demande s'il a vu Daniel. Il me dit de bonne foi qu'il est derrière. Donc j'attends 5'. Ca commence à faire long. Je me fixe encore 5' d'attente...Personne, je prends la poudre d'escampette. Je me sens de mieux en mieux sur la suite du parcours, sans se mettre dans le rouge en montée. trés jolie parcours, de trés jolis passages sur la vallée de St Agnan puis on arrive vers Herbouilly. Je connais bien le secteur et sais qu'il faut garder du Jus pour passer Coinchette. Je me sens toujours pas mal, mais la glisse diminue avec l'augmentation de T°...Coinchette passe bien (contrairement à d'autre qui préférent monter à pied). Je sais ce qu'il reste, donc j'accèlere et double et double. On fait la course avec un mec également isolé. On double, on double. Je le lache avant la grande descente sur Corrençon. Descente que je négocie tellement bien que me prends une gamelle à pleine vitesse en ligne droite...lunette de travers, de la neige dans les Oreilles et surtout une chaussure cassée, ou plutot décollée. impossible de tenir sur le ski. Donc, voulant finir le plus vite possible (6km), je décroche le ski, le porte à la main et continue la descente façon skateboard. La cuisse de la jambe qui est sur le ski chauffe beaucoup et on me double, on me double.... Je reste dans les rails, ce qui ne m'empeche pas de me prendre encore 2/3 gamelles sans conséquence. Je suis vivement applaudi, tel un taureau vaillant dans l'arène. Le calvaire se termine en 4h18. Une dame sur le bord de la piste me dis que je suis le premier de la catégorie handicapé...soupir...

 J'attends Daniel, que je crois toujours derrière moi. En fait, ça fait 20' qu'il est là. Nono vient d'arriver et se fait tout petit en me voyant arriver un ski à la main : Il m'a sciement menti pour que j'attende au ravito et que je reste derrière lui...pas trés malin.

Un bon repas, une navette un peu longue à venir....et back at Home. On ne m'y reprendra plus... et il faut que je me retrouve une paire de shoes.