L'auteur : batou
La course : Cross Régional des Pompiers
Date : 7/3/2009
Lieu : commentry (Saône-et-Loire)
Affichage : 724 vues
Distance : 11km
Objectif : Pas d'objectif
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Ma 4° place au cross départemental de l’Isère ma permis de me qualifier pour les championnats de France, mais aussi à l’interdépartemental, rassemblant les régions Auvergne et Rhône Alpes. Notre équipe senior est au complet, à l’exception d’un remplacement. Le premier (très fort) s’est fait remplacé par le 6°. Notre équipe est donc constitué de 5 coureurs d’un niveau homogène (20 secondes nous ont séparé lors du départemental).
Préparation :
Mes semaines précédentes, j’ai enchaînées le bonnes séances, de 2 h max, surtout en vélo et pas mal de déniv+. Mais le jeudi soir, embuscade par des potes lors d’un concert, résultat malade le vendredi, et beau bleu sur la joue (Ils le savent pas les mecs de la voirie qu’il ne faut pas mettre de lampadaire sur les trottoirs, ils attendent vraiment qu’il y’aient des morts pour les retirer.)
Le départ pour rejoindre Commentry, dans l’Allier est à 5 h du matin. Autrement dit ça pique.
De plus, lorsque je me réveille le matin (sur les coups de 4 h), je croise mon coloc est un pote finir la soirée à l’appart accompagné de 2 bombes. C’est à ce moment là où on se dit « les sacrifices de sportifs, c’est pas que des légendes ». Bon, je vais quand même rejoindre le bus. Là l’ambiance n’est pas des plus joyeuse : tout le monde dort. J’essaye de trouver une position, qui me permettra de dormir et faire passer les 5h 30 de trajet.
Nous arrivons aux alentours de 11 h à Commentry. Le temps est beau, et le terrain est sec. Moi qui n’ai pris que mes pointes (avec des crampons de 12), va falloir que je trouve des crampons plus petits.
On mange tous les athlètes du départements ensemble, servis par les pompiers du 03. Je vais m’abstenir du saucisson par contre. L’ambiance au sein du groupe est bonne, les plus ancien nous racontent leurs anciennes courses, et surtout les championnats de France, l’ambiance et les bringues du soir…
Pour moi, je ne participerai pas encore cette année aux France. L’année dernière, je courrai à la transmarocaine, et cette année, je fais le raid des dentelles de montmirailles.
Après le repas, nous partons reconnaître le parcours. Notre course est la dernière à 16h15 ; ce qui nous laisse du temps. Le parcours est constitué d’une petite boucle de 700 m est de 3 grandes de plus de 3kms, pour un total de 10, 7 kms. Le tracé est constitué courtes lignes droites (300 m) en sous bois, le tout vallonnée. Un seul gros coup de cul de 20 m, la difficulté réside principalement à mettre du rythme dans les lignes droites montantes.
Le soleil tapant, on se met tous à faire un petit siestons, là tête sous le grand ciel bleu, allongé sur la pelouse. Un air de printemps. Gâché quelques minutes plus tard par une horde de minots qui encourage avec enthousiasme les courses des jeunes.
L’heure approche. Je change mes crampons : ce seras du 9 devant et du 6 derrière, ça devrait le faire. Nous partons nous échauffer avec les vétérans et les seniors pendant la course des féminines. Le température est vraiment bonne, tant mieux, car notre tenue 38 se résume à un débardeur. J’ai des sensations de folie dans les jambes
Nous sommes appelé au sas de départ. Présentation des pièces d’identité, puis quelques dernières longueurs histoire de patienter. Nous ne sommes vraiment pas nombreux, mais le niveau devrait être là.
Départ ! Le départ est en pente, je pars vite comme toujours, mais j’ai des très bonnes sensations.
J’ai vraiment un problème, je suis censé savoir me gérer, mais à chaque départ de cross, je me freine, et pourtant pars quand même trop vite.
Devant, le petit groupe de tête est parti s’expliquer. Devant moi, 3 coureurs du puy de Dôme. Jouant le classement par équipe, j’essaye de les tenir. J’en termine avec la première petite boucle. Dans la première montée, je double un Puy de Dôme, et suis maintenant légèrement isolé. A peine plus d’un km, et je regrette déjà ce départ. Dans la deuxième monté, qui se termine par une épingle, je me retourne et aperçoit un peloton entier recouvert d’un débardeur bleu. Débardeur bleu que je porte également. C’est génial, toute mon équipe, plus un vétéran de l’Isère courent ensemble. Ils me rejoignent dans le sous bois, Philipe en profite pour prendre un peu d’avance. Derrière lui, nous sommes 5 coureurs de l’Isère dans la même foulée. Nous prenons des relais tour à tour, l’ambiance au sein du groupe est géniale. Les spectateurs nous encouragent, rigolent de notre regroupement « ho l’Isère, c’est pas une course en relais ! ». Nous bouclons la première grande boucle ensemble. Mais je sais qu’à ce rythme là je ne vais pas tenir toute là course. D’ailleurs, sur la relance de la première montée, Michel le vétéran et moi nous lâchons du terrain. Beaucoup de terrain. Je m’accroche à Michel, qui se connaît par cœur. Il va m’encourager à rester dans sa foulée tout le 2° tour. Je refais au courage deux fois le yoyo, aidé par les encouragements de l’encadrement de l’Isère. Au coup de cul, je le laisse partir. A partir de là je gamberge. Non, je n’abandonnerai pas, l’équipe compte sur moi, mais si ça tenais qu’à moi….
Je calcule, devant moi, les trois meilleurs de l’équipe, derrière, un groupe de 3 dont le 5° de l’Isère et un gars du Puy. Ils sont à plus de trente seconde derrière, ça devrait le faire.
Je m’économise dans la dernière boucle, et me fait rejoindre à 1 km de l’arrivée.
Là, j’use de ma stratégie habituelle : la technique 23, dite du faux rythme. Je ne laisse pas le gars me doubler, pourtant il m’est revenu comme une balle. A chaque fois qu’il essaye, je l’empêche en me mettant dans sa trajectoire style de rien et accélérant légèrement. Et après, je calme le rythme, afin de me reposer et garder du jus pour le final. A 500 m de l’arrivé, le gars en à marre, il me double, et dans la foulée met une petite patate pour me faire craquer. Mais durant ce dernier tour à un rythme cool, je me suis refais la cerise. Je le colle. Il en remet une deuxième, mais vraiment pas méchante, juste histoire de dire… Là, je suis sur que je vais le tuer au sprint, j’en ai jamais perdus un depuis que je fais les cross (depuis l’année dernière quoi)
Dans l’épingle d’arrivée, montante je lâche tout. Je m’imagine faire les 200 mètres à l’entraînement avec le club, et nous avons pour tradition de se dépouiller au dernier. Le gars derrière n’a même pas essayé de me suivre. Je franchi l’arrivée, je vomis J
Je parle avec mon adversaire, c’était un vétéran. Derrière lui, mon coéquipier de l’Isère qui à battu le 4° du Puy. Au final, nous terminons 8°,9°, 10°, 11°(moi) en un peu moins de 38 min, 12°, très beau tir groupé. Mais comme ce ne sont que les trois premiers, le Puy de Dôme remporte le trophée en faisant 4°,5°,6°. Pas très déçu, car bien que j’ai eu un gros coup de pompe, j’ai réussit à le gérer et à le compenser par la stratégie.
D’ailleurs, peu courbaturé, j’ai pu enchaîner le lendemain par une bonne journée de montagne, en préparation pour les raids multi et surtout le Raid in France qui reste le gros objectif de l’année.
La saison de cross est finie, bien qu’un peu déçu de ne pas aller aux France, tant l’ambiance dans l’équipe est vraiment bonne
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1 commentaire
Commentaire de lulu posté le 10-03-2009 à 09:54:00
Bravo pour votre course les Isérois !!
Dans l'Ain, on a des petits soucis pour emmener nos meilleurs séniors !? Seuls le 3, le 4, le 7 et le 8 au départemental étaient là........
Au fait, t'aurais mieux fais d'embrasser les 2 "bombes" que le lampadaire....ça pique moins !!
A +
et bonne chance pour ta saison à venir.
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