Cette année, le cross départemental pompier de l’Isère à lieu à St Egréve. Il s’agit d’une épreuve qualificative pour les championnats de France. Pour cela, une place dans les cinq premiers est requise.

L’année dernière, pour ma première participation, j’avais réussi à finir 5° à l’arraché à l’issue d’un sprint.

Mon objectif est donc pour cette année de rééditer la performance.

 

Arrivé sur les lieux, l’ambiance est bonne. De nombreux pompiers, JSP, s’affrontent sur un terrain trempé par deux jours de pluies. On à de la chance, la neige n’est pas tombé loin, d’ailleurs, au dessus de notre tête, le Néron est tout blanc.

Pendant la course des vétérans et Juniors, je part reconnaître le circuit. Constitué pour nous de quatre grandes boucles, avec quelques bosses (mais moins que pour le cross FFA parait t’il), le circuit est bien gras et technique. Le profil semble me correspondre avec de nombreuses relances et son absence de longues lignes droites.

 

Apres quelques tours du circuit pour m’échauffer, je chausse mes pointes (qui s’avéreront un atout indéniable dans ces conditions  difficiles) et part me positionner sur la ligne de départ.

 

Peu de monde au départ, une cinquantaine, mais je reconnaît quelques uns apércut dans divers conditions et ceux qui ont fait les belles places l’année dernière. Les habitués des podiums sont donc présents.

PAN, départ. Ma stratégie est de rester dans le paquet de tête au début de course afin de voir comment se dessine la course, sachant que je n’ai qu’une idée en tête, rentrer dans les trois premiers.

Dans la partie très grasse en sous bois est dans les devers, mes pointes font merveilles. Au premier tour, je me retrouve à mener le groupe de tête. Bon, on va se calmer, là !

Surtout qu’il y’a dans le lot une pointure, du genre qui courre le 10 km en moins de 34 min. D’ailleurs, il s’amuse à faire le lièvre pour un de ses collègues de centre. Finalement, avant la fin du premier tour il s’échappe finir son footing. Fin du premier tour, mis à part l’échappé, nous formons un groupe d’une petite dizaine de coureurs.

Pour moi, tout se passe bien, je prends quelques relais et les jambes vont bien.

Deuxième tour, un coureur s’échappe, personne ne prend son rythme, et je suis en période « commence à garder ton jus en restant derrière un coureur ». Au fur à mesure du tour, le rythme et les relances dans les bosses et les virages installent une dynamique d’éliminations par l’arrière. Fin du Deuxième tour. Sous les encouragements des pompiers de mon centre, je fais le compte. Nous sommes un groupe de trois, occupant la troisième à la cinquième place. Super, le travail est fait, surtout qu’à la mi parcours les sensation sont bonnes. Nous parlons avec mes deux camarades de courir ensemble et de travailler en relais afin de tous se qualifier. Hélas, une centaine de mètres plus loin, un coureur nous rattrape avec une facilité déconcertante et se cale tranquillement dans le groupe.

Un de nous quatre ne passera pas aux qualifs, l’ambiance n’est plus du tout la même. Dans ce troisième tour, chacun essaye de mettre une petite attaque dans les diverses relance, mais le groupe reste soudé.

 

Fin du 3° tour, et dernier tour. La qualif n’est plus qu’à deux kilomètres. Je commence à souffrir, mais j’espère que les autres aussi. A ce moment là, le coureur qui nous avait rattrapé décide de mettre une grosse attaque. Comme je menai l’allure à ce moment là, je tente de prendre son rythme. Les deux autres ne suivent pas. Je vais donc serrer les dents pour tenir ce rythme (a mon avis un petit 17 km/h) le plus longtemps possible. Je craque au bout de 500 m, mais cette accélération m’à permis de mettre une écart sur les deux autres, 15 metres environ. J’ai mal de partout, et le gros km qu’il me reste à faire me semble long. Mais j’essaye de tenir bon, me retourne sans arrêt, et remarque que les deux autres on calmé le jeu et vont se jouer la dernière place qualificative au sprint.

D’ailleurs, devant moi, cela s’est calmé aussi, mon lièvre est revenus sur le second, et ils sont à moins de 10 s.

Plus que 500 m, je vais faire 4°, c’est sur maintenant. Je serre les dents, balance un gros sprint et finit à 3 secondes du podium.

 

Bilan.

J’avais peur de ce cross, qui était le premier pour moi cette saison, après cet hiver pauvre en sport. Mais j’avais la caisse, et moralement je me suis toujours senti fort dans cette course.

Le circuit m’à beaucoup plus, ressemblant à un vrai cross. La course stratégique était aussi très intéressante.

Le temps de course à mon avis est faussé, à moins que ce ne soit la distance : 33, 12 pour 9,6 km . Le premier nous mets 1 minute 30.

 

J’irai donc représenter les couleurs de l’Isère dans le Vaucluse au mois d’Avril