Récit de la course : Les 1000 Bosses 2005, par jobaco

L'auteur : jobaco

La course : Les 1000 Bosses

Date : 1/5/2005

Lieu : Tassin La Demi Lune (Rhône)

Affichage : 1614 vues

Distance : 145km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit



Arrivés de Paris la veille dans l'après-midi (le TGV a du bon !), les trois membres du Cyclo Sport Catalan Castelnou, Pierre, Benoît et moi, venaient étrenner plusieurs choses dans la capitale des Gaules : les cols et les jolis maillots tout neufs, blanc i blau (blanc et bleu en Catalan) du CSC-Castelnou.
Les 1000 bosses sont le rendez-vous incontournable d'une saison cyclo, puisque c'est souvent la première occasion de mettre ses jambes au soleil dans les premières pentes sérieuses gravies en course. On étrennait, ou plutôt on testait la forme, ce 1er mai à Lyon. Et le programme est corsé (normal pour la fête du travail !).
Les 1000 bosses ont un parcours exigeant pour les jambes et pour le moral, puisque dès le départ le tracé évolue sur des routes pentues, et qu'en fait les vrais bouts droits de plat se comptent sur les doigts d'une main.
En d'autres termes, aucun moment de répit.
Pourtant, ce dimanche on étrennait fièrement les nouveaux maillots du club (merci les sponsors !) : on ne manquait pas de coeur, donc.
Justement, il en fallait : le départ mené tambour battant, avec le cardio qui s'affole pendant les 20 premiers kilomètres, a été un grand régal : les jambes tournent bien, les routes sont faciles, et même la pente semble adoucie. Je pense qu'on a payé par la suite cet excès d'optimisme, mais le soleil radieux et la température parfaite nous ont mis du baume aux pattes !
Bref, au km 15 on a déjà gravi 400 mètres (il reste donc juste 2.500 mètres de dénivelé positif, en 100 km (puisque les 15 derniers sont, logiquement, en descente) : beau programme.
Tant qu'a y être, la descente du col de la croix du Banc avalée, on remet ça pour le col de Malval : plus de 400m en 15 bornes.
Là, on lève tous un peu le pied, car ces long cols, roulants, commencent à user les organismes, encore accoutumés aux "petites" bosses de l'hiver. On est vraiment dans le vif du cyclosport : on souffre tous ensemble, en échangeant quelques mots, quelques avertissements quand on croise une voiture ou qu'un (rare) nid de poule vient piéger les routes très agréables des monts du Lyonnais. On jette un coup d'oeil au paysage saisissant des vues plongeantes sur la région lyonnaise, avant qu'un peloton du parcours de 85 km ne nous avale, mettant fin brutalement au laisser-aller bucolique qui nous avait saisi !
Bon an mal an, du col des Brosses (près de 900 m) à Duerne, on se retrouve au pied d'Aveize (sud). Et là, stupeur !
Quand on sent que le coup de barre n'est pas loin, qu'on recolle de moins en moins bien dans les descentes, que l'élastique est de plus en plus tendu, que la chaleur commence à peser... rien de tel qu'un joli panneau indiquant le sommet à... 11 km !!
Là, perso, j'ai pris un éclat, comme on dit. A 50 km du but, c'est au moral que je me suis hissé jusqu'au ravito, pour me faire rejoindre par Pierre, resté quelques poignées de secondes derrière. On est reparti ensemble, tous les deux dans le rouge. Pour attaquer la longue descente vers le pied du col Croix de la Part.
Ce col présente un avantage : il est à l'ombre. Un inconvénient : il monte !! J'ai pu admirer sur Pierre combien nos nouveaux maillots sont beaux, même de dos, même de loin...
Nouveau passage à vide, sur le 23. Une belle occasion aussi de faire le point : organisation sans faille (signaleurs à tous les carrefours, ravitos bien fournis, fléchage parfait...), une météo idéale et un parcours d'enfer (dans tous les sens du terme). Comme dit Benoît, ils ont même pensé à mettre les derniers km en descente, pour que tous les concurrents, même les plus "cramés", passent la ligne avec une grosse envie de revenir l'année d'après.
Et ça, pour revenir, on reviendra. Un grand merci à l'organisation, et spécialement à Michel, qui a dormi à côté de nos vélos, et aussi aux secouristes qui m'ont aspergé d'eau à 5 km de l'arrivée, quand je me tordait autour de ma crampe comme un ver de terre, la bouche ouverte sur le bas côté. Grâce à eux j'ai pu finir, j'avoue que ç'aurait été c... de ne pas terminer, si près du but, une si belle journée !
Le bilan : 5 heures de plaisir et une belle occasion de faire honneur au maillot du www.cscatalan.com !

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