Récit de la course : Trail du Cousson 2005, par Manitoba

L'auteur : Manitoba

La course : Trail du Cousson

Date : 1/5/2005

Lieu : Digne Les Bains (Alpes-de-Haute-Provence)

Affichage : 793 vues

Distance : 20km

Matos : ceinture porte bidon
chaussure trail Nike Pégasus

Objectif : Se dépenser

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Trail du Cousson

Dimanche 01 mai. Réveil à 6 h… Dur dur le retour à la compète, surtout que depuis la dernière je ne me suis entraîner que « sur une jambe » ; c’est à dire tout doucement because ma cuisse me fait toujours mal. Mais je suis sur la bonne voie( à grands coups de séances kiné et ostéopathe entre autres. Bref en quelque sorte cette course va me permettre de tester la bête.

Le départ est prévu à 9 h (enfin je crois), car en me pointant vers 8 h le coin est étrangement vide Mais alors pas un chat, pas un cabot, dégun comme on dit chez nous. Est-ce que l’on m'aurait posé un lapin ? A moi Lemouflon ?? De ce pas( patte) je vais illico m’en assurer en appelant Yves le grand manitou du club « la pénitentissime », grand club de courses nature et autre trails…Dont j’ai l’honneur et la fierté de porter haut les couleurs. Il me rassure en me précisant que le départ est à 10 h au stade Jean Rolland et non aux Thermes là où je suis. Ben voilà c’est pas plus compliqué que çà… j’ai deux plombes à tuer.

Le temps de boire quelques cafés et de lire le canard…Et me voilà sur le lieu de départ ou je retrouve enfin tous mes camarades de club (on sera une dizaine).
Je me faisais une joie de retrouver L’toro ET P’tikoala, mes Zanimos préférés, mais tous deux pour des raisons persos me font savoir par SMS qu’ils ne pourront pas venir. Alors là, j’avoue que le moral en a pris un coup… J’ai pris sur moi et me suis fondu dans la marée de trailers pour prendre le départ en me disant que ça sera pour la prochaine fois… Et que ça sera encore mieux.

10 h pétantes, après les quelques recommandations d’usage des organisateurs, le départ est enfin donné, lâchant la meute vers des lieux purs qui sentent bon la haute Provence alpine. Et c’est parti pour 20 kms, 900 m de dénivelés + avec grosso modo une longue côte de 11 kms jusqu’au sommet du Cousson (montagne mythique sur les hauteurs de Digne), puis la vertigineuse descente sur la ville avec pas mal de passages techniques plutôt difficiles à négocier.
Comme tout départ qui se respecte, le rythme est assez rapide. Et comme d’habitude je pars lentement, d’abord parce je ne suis jamais très bien en début de course, ensuite je veux en garder sous la patte, des fois que je puisse finir fort ? On peut rêver non…et puis je ne sais pas trop comment va réagir ma cuisse.
Au final ça fait beaucoup d’interrogation tout ça…Vingt Dieu mais qu’est ce que je fou là ??????????????????????????????????????????????????????????????
C’est donc laborieusement que je m’élance sur le bitume et c’est environ après 1,5 km que nous empruntons la piste forestière. La pente est assez douce au début et malgré un mistral modéré la chaleur se fait déjà sentir. Bizarrement je ressens une douleur au mollet qui se fait persistante et tenace avec les kilomètres…Je pensais avoir mal à la cuisse et la douleur vient d’ailleurs ? Je ne me fais tout de même pas trop de soucis et je garde un rythme pas très rapide mais régulier. Ce sera après environ 5 kms que tout disparaîtra comme par enchantement. Le corps et la course à pied recèlent des secrets insondables pour un petit trailer comme moi. Petit à petit le dénivelé s’accentue…
Je double péniblement mais sûrement deux collègues de club et je conserve mon rythme de sénateur. Nous voilà maintenant à mi-course et les rangs s’éclaircissent sérieusement. La pente est telle maintenant que tout le monde (sauf les cadors) marchent les mains sur les genoux et le regard fixe, droit sur le sommet, et le dernier raidillon est un véritable mur.
Passé le point culminant, c’est un véritable régal des yeux qui s’offre à tous…un panorama unique à 360° qui va de la barre des Dourbes à l’est jusqu’à la vallée de la Bléone à l’ouest en passant par la vallée de l’Asse plus au sud et les massifs de Couard, de Cucuyon et de Cluchemet, etc. etc.…Rien que « pour ça », ça vaut le coup d’en chier un peu pas vrai ?
Après un petit replat verdoyant de quelques centaines de mètres, la 1ere descente est courte mais vertigineuse et il me faut toute ma concentration pour la négocier au mieux…par la suite le dénivelé est moins important et la pente reste régulière. J’en profite pour accélérer dés que je peux, doublant encore quelques potes mais je reste très vigilant car la chute est toujours possible. Les muscles se raidissent, la foulée se raccourcit et le pouls s’affole…L’arrivée est proche. Mais il reste encore cette sacrée descente très technique sur un terrain caillouteux très dur et glissant. Mes cuisses sont en béton et mes talons sont en feu ; Je dois m’arrêter par deux fois croyant avoir des graviers dans les chaussures alors que ce sont des ampoules qui me font souffrir un max.
IL reste environ un kilomètre et c’est en courant le plus à plat possible pour préserver mes talons que je termine ce trail en moins de deux heures, heureux mais fourbu et endolori.

Bilan général : un trail très technique avec quelques passages de toute beauté. Course difficile dans son ensemble malgré son kilométrage moyen.

Bilan perso : globalement positif car physiquement j’ai tenu bon malgré la difficulté du parcours. Chrono plutôt bon aussi au vu de ma préparation très sommaire because douleurs…je termine dans le 1er tiers des coureurs du club.
Celui ci gagne d’ailleurs le premier challenge de son histoire : Celui du nombre.

Un grand bonjour à mes potes L’toro et P’tikoala qui n’ont pas pu venir. Que le Dieu des Zanimos veille sur eux !

A très bientôt.

Lemouflon des collines.













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