Récit de la course : Trail de Roche Vilaine 2002, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Trail de Roche Vilaine

Date : 10/10/2002

Lieu : La Roche Bernard (Morbihan)

Affichage : 1265 vues

Distance : 24km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

salut les zoooonards...

après avoir longuement hésité entre un 15 km urbain qui passait à près de chez moi et un trail à La Roche Bernard (56), je me suis finalement décidé à faire le trail. pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ???

donc pour mon premier trail, ce sera celui de Rochevilaine (TRV), 27 km, 800 m de dénivelée annoncés. Dans le nom, tout est dit : Roche (donc rochers donc dénivelé), Vilaine (fleuve/rivière qui sépare géographiquement la Bretagne des pays de Loire, donc humidité donc bouillase surtout que ça fait 1 semaine qu'il pleut). voilà pour les notions de géo.

je vous passe les préparatifs et l'avant course. je commence à être un "vieux briscard". petit dej et préparation ne me posent plus de problème. 1 seule petite inquiétude : mes années de volley et les entorses de cheville qui y sont forcément associées m'ont laissé une laxité ligamentaire qui fait que j'ai tendance à me torde la cheville "facilement". bon on verra bien, no PDT...

le parcours est annoncé comme roulant jusqu'au premier ravito (le seul) au km 14 puis très sélectif. bof , on verra bien...

ce qui est sympa, c'est que le départ ayant lieu à 8 km en aval du rassemblement et de l'arrivée, nous avons droit à une petite croisière en vedette panoramique jusqu'au départ.
je profite de cette 1/2 heure pour observer les autres coureurs. vache ! sont équipés les lascards... camel-back, sacs à dos, vêtements techniques. je suis pas très au top avec mon vieux sweat, et mon porte-bidon à 2 sesterces. comme me l'ont conseillé l'Electron et l'Papy, je part léger : 3 gels 1 jaune, 1 rouge, 1 rose (je sais plus trop la différence entre eux ?) + 1 bidon de caloreen dosé "scientifiquement" à.....4 ou 5 cuillerée à soupe, (pas de PDT sur la concentration du caloreen ;-))))))) )
dans le bateau, petit breefing des organisateurs pour les ramollis du bulbe, genre : faut pas jeter les papiers par terre, faut pas casser les clôtures, faut faire attention en traversant les routes... quand je pense qu'il est nécessaire de dire ça, c'est que..... se doit être nécessaire ;-((

météo : on va dire "bretonne", à savoir vent d'ouest soutenu et....pluie, ben oui, ça arrive même par chez nous :-)))

ah ! important : ma stratégie de course : ben très simple : aucune.
mes horaires de passage : rien de programmé
mon allure : celle de mes jambes.
voili, ça c'est de l'anti-PDT. coooool;
seul objectif : DÉCOUVRIR, il parait que c'est si bien (à vous lire en tout cas...)


le départ est donné sur le port d'Arzal, 400 coureurs environ, fait pas chaud chaud sur la ligne de départ. heureusement ça traîne pas , et hop les fauves sont lâchés pour 25 km environ, on sait pas trop en fait (le parcours ayant été modifié au dernier moment).
ouh la, mais , sont fous ces bretons !! ça part fort je trouve. bon je suis pas du genre à me laisser aspirer donc no stress.
j'ai du mal à trouver mon rythme sur les premiers km. faut dire que le parcours ne m'en laisse pas beaucoup le temps. en fait le parcours consiste en une remontée de la rivière qui est encaissée, donc on arrête pas de monter et descendre sur le plateau qui surplombe la rivière.
je n'ai pas pris mon cardio pour pas me faire de PDT avec la FC, mais en fait, comme je cours toujours avec d'habitude, il me manque en ce début de course, je ne sais pas trop où j'en suis et ça me perturbe un peu. en fait j'ai crains d'être parti trop vite ???
au bout de quelques côtes, j'opte pour une technique de marche du type ski de fond style classique dans les raidillons (grande enjambées, sans lever les genoux mais en poussant sur les cuisse et en tirant fort sur les bras), le tout assaisonnée à la mode tortue, c'est à dire sans grande légèreté, ni poésie, tout en force brute (grosses cuisses la tortue, ça aide !). je double plein de monde avec ma technique "peu académique". les autres coureurs me regardent d'un drôle d'air quand même. en revanche, dans les descentes boueuses et glissantes, elle est pas trop à son aise la tortue avec son 1,90 m et ses presque 90 kg... je finirais la journée sans chute (et sans entorse) mais au prix d'une grande prudence dans les descentes.

au bout de 30 min. , je trouve un certain rythme. je ne regrette plus l'absence de mon cardio, au contraire quand je vois l'état d'essoufflement avec lequel j'atteins le haut des bosses, je pense que je me serais fait peur.

pour le passage des flaques et des ornières, j'opte pour la technique maintes fois préconisée par le bourrin : tout droit.... et ça passe... rigolo ;-)

je ne peux pas dire que j'ai trouvé le début du parcours roulant comme annoncé, ces grimpettes successives m'ont un peu cassé les cannes mais sans trop d'émotions, ni d'effort, j'atteins le ravito du km 12 (?). je fais le plein d'eau et de banane et j'enchaîne pour la deuxième partie que tout le monde annonce comme terrible. euh, ouais, j'ai pas aimé. enfin moi si, mais mes jambes moins.
pour commencer, il faut monter sur un pont pour repasser de l'autre côté de la Vilaine (bonjour les marches ...). ensuite, l'autre côté de la rivière est beaucoup plus encaissé, donc on ne fera encore que monter et descendre sans arrêt mais cette fois les pentes sont plus raides et ma belle technique de force brute doit être adaptée sous peine d'explosion cuissienne...
à ce moment du parcours, j'ai compris pourquoi il y avait autant d'amateurs de sous-bois sur cette ml. en effet, je me retrouve souvent seul pour courir, sans point de mire avec l'impression d'avoir le parcours pour moi tout seul. on peut pas dire que le paysage soit grandiose mais c'est quand même bien sympa. les passages sont de plus en plus scabreux. faut bien regarder où on met les pieds.
après une longue descente pas trop pentue sur un chemin stable, je me trouve pas mal, le coeur et le souffle impec, juste mal aux cannes.
c'est à ce moment que les organisateurs nous refont traverser la rivière par un autre pont, et là encore bonjour les marches. elles m'ont bien cassée celles là. en haut, les bénévoles annoncent arrivée à 3 km. je décide donc de porter mon effort, fulgurant, impérial, triomphant... (bon stop), et bien ERREUR grave... la fin du parcours est la plus dure avec des raidillons meumeus, des descentes très glissantes. j'ai les cannes qui vont exploser, mais bon je m'accroche.
j'ai failli m'arrêter pour embrasser la bénévole qui m'a annoncé que je venais de monter ma dernière côte, et je fini, pas essoufflé du tout, mais avec les "grosses cuisses" comme disent les cyclistes en 2h38....... pour je sais pas combien de km, 25 environ.

je me jette sur un paquet d'abricots, récupère mes petites affaires et file à la douche : sinon, pluie + vent + sueurs = crève obligatoire.
j'ai du mal à m'étirer car je sens des petites crampouilles qui me titillent.

je rentre chez moi en voiture, et je suis réveillé pendant ma sieste par une crampe extra ordinaire aux niveau des adducteurs de chaque côté. mais alors THE crampe, impossible de la faire partir. quelque soit la position, elle veut pas partir. je me débarrasse de celle de droite au bout de quelques minutes mais celle de gauche s'incruste. au bout de 10 mn environ, ça passe enfin, je me traîne jusqu'à la cuisine et m'enfile une cuillère à café de sel (beuuurk ;-( ). bon cette crampe aura eu le mérite de me réveiller juste à temps pour voir super Mario remporter (comme prévu !?) son championnat du monde.

bilan :
- une découverte du trail sympa,
- une gestion de l'effort cardio-respiratoire correcte
- en revanche, pas du tout au niveau musculaire. je pense avoir un peu trop forcé dans les cotes au début et puis ne courant d'habitude que sur du quasi-plat, j'ai souffert du parcours.
- j'ai la désagréable impression que je vais avoir mal aux cannes pendant quelques jours
- ma machine à laver va me faire la gueule, c sur ;-)))
- je suis content de mes chaussures de trail achetées au printemps et que je n'avais pas encore mis à rude épreuve : excellente accroche.
- je referais du trail mais plus sauvage, avec peut être plus de distance pour "éparpiller" encore plus les coureurs et se retrouver vraiment "seul au monde".
- mais je continuerais à faire de la route car j'aime bien la gestion de course qu'elle réclame, avec ses allures, ses FC et ses temps de passage à respecter par rapport à un tableau de marche fixé à l'avance. ce doit être mon côté cartésien qui veut ça.
- trail et route, les 2 sont AMHA compatibles, faut varier les plaisirs... et il me reste encore la CO à découvrir????

prochain objectif : La Rochelle, pour continuer à apprendre....sur la CAP et sur moi-même................


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bien amicalement.
La tortue...



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