L’été était fortement présent ce 1er Mai 05 sur la commune de Maroilles…
La chaleur était de 28°… au moment du départ.
Sinon voici ma 1ère expérience de cette course.
Je ne reviendrai pas sur le déroulé des inscription ni sur l’expédition des dossards par courrier qui s’est très bien passé.
Nous étions tout un groupe , soit 18 coureurs et certaine épouses respectives à venir de Reims pour participer à cet événement. Notre choix était d’arriver avant midi de manière à profiter du beau temps par un petit pique nique.
Mais aussi pour profiter au mieux des animations diverses tels que les groupes musicaux d’origine multiples.
Vraiment rein à redire sur l’animation de la journée ; c’était super.
Bon ! il est 14h15, je me joins à un groupe pour aller s’échauffer un peu malgré tout. Gentiment car il fait très chaud. Donc petit train de rigueur.
Voilà venu le moment de rejoindre le sas de départ. L’ambiance monte et la pression aussi. Le speaker nous met une animation et annonce la départ des handisports ; grand moment avec les encouragement de tous les coureurs tapant dans les mains.
Voilà ! c’est à nous ; le départ est proche.
Pan ! C’est parti.
Quelques pas de marche le temps que le peloton de tête s’élance et puis voilà je trottine. J’en oubli pas pour autant de déclencher mon chrono sous le passage de l’arche de départ.
Je me cale dans la foulée dans collègue avec lequel je discute tranquillement en essayant de trouver le bon rythme mais surtout la bonne file pour pouvoir doubler un peu. Pas facile avec autant de monde…
Bref nous bouclons le 1er Km en 4’55 … donc rien d’extraordinaire … mais rien de grave non plus. Puis 9’44 au 2ème et 14’09 au 3ème soit à ce moment 4’43 au km donc parfait de plus les sensations sont bonnes. Puis 18’50 au 4ème ; régulier merveilleux…
Mais le bonheur ne dure pas…
Je sens mon collègue partir ; « tu accélères ? » lui dis-je. Sa réponse négative me mais le doute un moment et je me rends compte que d’autre me double… ??? Je le laisse donc partir ne comprenant pas trop se qui se passait.
Puis arrive des sensations de chaleur énorme. Je décide donc de ne pas forcer et d’attendre le ravito pour me rafraîchir. Je me laisse couler et je descend en 4’58 au km entre le 4 et 5ème Km.
Et là grande surprise… pas de ravito au 5ème ??? Je ne comprends pas pourquoi mais par contre je réalise que je suis en train de subir un gros coup de chaleur et que je rentre dans une galère dont je ne connais pas l’issue…
J’ai moins en moins de jambes, on me double, j’ai la gorge sèche et le cardio affiche entre 192 et 194 de pulsations alors que je suis sur un rythme de 5’05 au Km… Du jamais vu. A cette vitesse je suis en endurance fondamentale aux entraînements… alors que là je fais une séance VMA en trottinant…
Je me laisse donc déchoir en attendant le 1er Ravito. Et ce n’est qu’après 3 Km de galère, soit au 7è km que je pense être délivrer de cette situation.
Je me jette sur la 1ère bassine d’eau dans laquelle il ne reste quasi plus rien sauf une eau quasi noire de je ne sais quoi… mais pas grave, je ne réfléchi pas ; je m’asperge d’eau. Je passe ensuite au table pour boire 2 gobelet d’eau et m’en renverser un de plus sur la tête.
Puis je repars ! le cardio s’est calmé et affiche 174 ce qui me conviens déjà plus.
Mais ma joie ne dure pas … je retombe dans le même rythme 2’ plus tard tout en étant aussi lent en vitesse.
Je pointe au 8ème km en 5’23… le moral est au plus bas en passant juste devant les épouses des collègues dont la mienne qui n’a pas pu prendre le départ pour cause de blessure.
Et là elle me crie : « allez Eric, t’es bien placé, t’es 4ème du groupe »
Je fais donc appel au peu de lucidité qu’il me reste pour réaliser que je ne dois pas être le seul dans ce cas de figure du « coup de chaleur » et de ce fait ma mémoire retravaille et je me souviens que déjà au 3ème km des gars marchaient et que tout le long de mes 4 derniers km j’en ai vu beaucoup d’autres mais concentré sur la gestion de mes faibles force je n’y avait pas fait attention.
C’est donc une autre course qui commence pour moi à partir de cette prise de conscience.
J’essaie donc de maintenir mon faible rythme en attendant de me refaire une santé possible… Car je ne suis qu’au 8ème après tout. J’oubli le temps que j’envisageais de faire au départ et je prends mon mal en patience.
Puis les Km défilent avec les 9, 10 et 11è km en 5’30. Mon cardio commence à se calmer en descend progressivement pour se stabiliser au alentours des 186 Bpm. Mais je ne m’affole pas car se sait qu’il y a cette fameuse cote de 1,5 km au 15ème qui risque de faire très mal.
Deux collègue me rattrape et me double ; je n’accroche pas malgré le peu de différence de vitesse ; je reste sage…
En plus de chaque Ravito ou je m’asperge et mange 2 morceaux de sucre, je profite de chaque point d’eau que d’agréable gens mettent à disposition. Que se soit par des jets d’eau, des bouteilles, des éponges mouillées que les enfants nous tendent et qu’ils ont pris pour jeux. Je leur tire une grande révérence. Tout comme cette grande solidarité entre coureurs avec lesquels les échanges d’encouragements et de bouteille d’eau car beaucoup était comme moi tout compte fais : victime de la chaleur.
Dans cette attente interminable, je vois les km qui défilent. Je ne vois plus mes 2 collègues du 11ème km, je ne regarde plus le cardio je suis à la sensation complète.
Puis arrive la fameuse côte , je la vois 500m devant sur la gauche…
Je jette un œil au cardio : 180 bpm puis je sens le bonheur revenir, les sensations reviennent… Miracle
C’est donc au pieds de cette côte et après 15 bornes soit 11 de galère que je repars doucement. J’accélère un peu pour voir avant la bosse ; ok tout roule. Je ma cale vers 185 de pulsations pour attaquer la côte et en décidant de la monté aux sensations.
Alors que beaucoup marche : les trois quart des coureurs surement, mois je cours, je suis même bien.
Je redouble mes 2 collègue qui eux marche aussi et il ne me reverrons plus.
J’ai un peu les jambes lourdes certes mais je prends un réel plaisir.
Je boucle le 16 et 17è km en 10’08 malgré la montée…
Il me reste donc 3 bornes. Je suis entre186 et 189 au cardio et je double beaucoup de monde.
Je finis donc mes 3 derniers km en ; 4’57, 4’52 et 4’42 pour le derniers sur lequel j’ai tout donné ce qu’il me rester de force.
Voilà donc mon périple et mon retour sur la distance équivalente au semi marathon.
Vivement Maroilles 2006 et pourvu qu’il fasse moins chaud surtout…
1 commentaire
Commentaire de cyrillou posté le 03-05-2005 à 01:25:00
effectivement, tu n'était pas la seule personne à qui la chaleur joua des tours car je crois qu'il y a eu prés de 1200 abandon, quand à moi mon objectif de 1h30, je l'ai vite mis dans ma poche car j'ai réalisé les 5 premiers km a une allure proche de l'entrainement (cause trop de monde et chemin pas assez large pour doubler)verdict, 4' de retard au km 5......(presque 26' au lieu des 21'30 prevu) ensuite, jai sauvé les meubles en m'accrochant à un 4'30/4'45 au kilo avec toutefois 20/30' d'arrêt à chaque ravito pour bien s'hydrater et 200/300m en marchant dans la côte (baisse de motivation), puis ma lucidité revenu a l'ecoute de la fanfare du haut de la côte(et un excedent d'energie venu de je ne sais ou) j'ai relancé ma foulée habituelle et j'ai terminé a bloc les 3 derniers km en 4'22; 4'12 et 4'02, me permettant de gagner une petite centaine de place et une péche d'enfer à l'arrivé (5 km de plus ne m'aurais plus fait peur).
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