Récit de la course : 100 km du Périgord Noir 2005, par patate

L'auteur : patate

La course : 100 km du Périgord Noir

Date : 23/4/2005

Lieu : Belves (Dordogne)

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Distance : 100km

Objectif : Pas d'objectif

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Belvès

CR de mes 100 kms de BELVES

Il est 6H00 ce 23 avril 2005 quand mes deux réveils s’activent ; j’ai l’impression que la nuit fut courte mais c’est le jour J.
Je me lève, boit un thé, avale un flan glucidique (merci Bruno, c’est bon en plus), une bonne douche et il est 7H00 ; il est temps de partir pour la ligne de départ.
Ca y est, je suis prêt sur la ligne de départ, et dès 8h00, le coup de feu retentit, c’est parti.
La rue est étroite et je suis au milieu de la mêlée mais qu’importe la bousculade, je suis heureux d’être l’; nous faisons une petite boucle dans Belvès puis nous entamons la descente en direction de Siorac. Je regarde le cardio comme d’habitude, mes pulsations sont hautes et le temps pour effectuer les deux premiers kilomètres est lent (environ 12 mn 30), le troisième quant à lui est beaucoup plus rapide , je suis en 5mn 08.
Tout va bien , le temps est clément et frais , parfait pour courir et je décide d’oublier le cardio et le chrono, je vais le courir à la sensation ce 100 kms.
Les kilomètres défilent, nous arrivons à Beynac et j’en profite pour regarder le paysage (je me dis qu’il faudra revenir la semaine prochaine pour voir tout cela de plus prêt) et c’est vrai que c’est une région magnifique.
Je m’arrête à chaque ravitaillement pour boire uniquement de l’eau, j’ai ma boisson glucosée à disposition dans ma gourde mais cette ceinture commence à me gêner ; je commence à réfléchir au prochain 100 kms (il me faut un accompagnateur à vélo).
Tout va pour le mieux quand nous arrivons à La Roque Gageac et la je prends le temps de bien me ravitailler car je sais que la course commence vraiment la avec la partie vallonné .
Je passe au 30 kms en 2H52 environ je suis même un poil moins vite que ma vitesse spécifique que j’adoptais dans mes séances d’entrainement mais je continue à la même vitesse.
Les nombreux petits raidillons font mal aux jambes mais rien de dramatique, cela doit être normal au bout de 40 kilomètres ; je discute avec une petit jeune, qui fait le 50 kms, il a 23 ans et est footballeur et a décidé comme cela de faire BELVES SARLAT ; je le félicite et nous restons ensemble un petit bout de chemin avant qu’il n’accélère et ne disparaisse.
La montée (un joli faux plat) vers Sarlat est longue mais les jambes vont toujours très bien , je rattrape le jeune footballeur qui a du mal à négocier cette partie et je l’invite à rester avec moi mais il lache prise malgré mes encouragements.
Nous arrivons à SARLAT , et la également je me ravitaille copieusement. Je suis rassuré la moitié est faite en 4H45 environ, tout va bien .
Je repars mais la chaleur (quoique supportable) commence à venir, et la deuxième partie de la course commence par des petites montées et des petites descentes qui se succèdent et les jambes commencent à durcir à partir du 60ème kilomètre ; mon rythme commence également à baisser, je passe au dessous des 10km/heure mais enfin rien de dramatique.
Je remarque un peu plus loin Jean marc (cyrano) qui marche , je m’arrête et je me présente et il me dit que pour lui c’est fini, problème de dos, qui l’empêche de courir ; quel dommage, il avait fait une première partie de course excellente.
J’arrive au 70ème kilomètre, et la chaleur devient vite insupportable (23°C environ, ce n’est pas très chaud me direz vous ! mais si les premières chaleurs comme cela , on a l’impression qu’il fait 30°C), j’essaye de relativiser et je pense aux circadiens (manitas, léonard etc… qui font plus de 150 kms) mais c’est dur.
Je m’arrête tous les 3 kilomètres pour boire tout en marchant et je repars jusqu’au ravitaillement suivant. Cela devient de plus en plus dur, et je me retrouve souvent seul sur la route , le moral en prend un coup et je me surprend à m’arrêter pour marcher ; et la je me botte le cul et je repars lentement peut-être mais pas question de s’arrêter. Je suis la pour courir et je ne me permets de marcher qu’aux ravitaillement officiels ou lorsque je m’hydrate avec ma gourde, je ne sais pas si j’ai raison mais pour moi pas question de déroger à cette règle.
J’arrive au 85ème kilomètre et c’est toujours aussi dur mais je reprends le moral à chaque ravitaillement ou nous sommes accueillis comme des rois par des hourras et des applaudissements nourris ; ça c’est de l’accueil .
Enfin le 90ème kilomètres et le décompte final 10…9….8 ….7….6….5…4….3..
Les jambes sont vraiment au plus mal, je m’arrête m’hydrater (je n’ai pas pris de solide depuis pas mal de temps ni gel, grave erreur je sais, mais rien ne passe vraiment) un dernier ravitaillement à 2 kms de l’arrivée et je sais qu’il reste encore la sympathique montée vers Belves.
Je prends 2 morceaux de pains avec du paté, deux verres de coca et verre d’eau et je repars confiant pour affronter la montée, nous sommes accueillis par un speaker au pied de la montée et la je ne dois pas montrer que j’en « chie », alors fier comme artaban et comme un breton qui se respecte je passe en les remerciant encore.
Je m’arrête une dernière fois pour boire, le paté c’est un peu sec, et je finis le dernier kilomètre sans la moindre douleur, tout va pour le mieux maintenant .
Je l’ai fait ce deuxième 100 bornes, 10H12 cela me convient parfaitement et quand le commentateur annonce que je suis 33ème la je suis réellement surpris.
Un petite jeune vient me chercher sur la ligne d’arrivée et me sert à boire en l’occurrence une bonne bière (j’en rêvais) et je vois JM et Domi (qui ont du abandonner , je suis navré pour eux).
Je vais me faire masser et je me change et je reviens pour le repas périgourdin sous un déluge
La course sera arrêtée après 13 heures de course à priori.
Je suis vraiment fier de moi et je pense avoir beaucoup appris que ce soit pendant cette course ou avant en lisant tous les messages du forum. Maintenant je sais que le 100 kms est une compétition ou il faut être prudent ,sage, et surtout régulier.
Il faut laisser du temps en temps et ne surtout pas griller les étapes, j’ai encore du travail à faire mais je pense être sur la bonne voie.
Allez au prochain 100 kms maintenant

Patate ou Noel

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