L'auteur : thunder
La course : Saucona Tri
Date : 27/9/2008
Lieu : Neuville Sur Saone (Rhône)
Affichage : 1591 vues
Distance : 33km
Objectif : Se dépenser
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0 et voilà la meute est lachée. Première chute à 3 mètres de la ligne. Et déjà le partner qui esquive en passant sur le trottoir. Il y a les vététistes et les autres… Devinez dans quelle catégorie je suis.
Je déclipe slalome, perd de vue steph, reclipe passe quelques vitesses, mouline et slalom pour remonter le peloton.
Fin de la ligne droite je retrouve mon steph en danseuse dans le premier faux plat. Il envoie le bonhomme. Dans mon élan, je continue sur la bosse. C’est goudronné et ça roule. Impressionnant comme certains lèchent des roues. Fin de la bosse j’attend Steph qui recolle on discute un peu et me demande de foncer à la zone de transition préparer ses affaires.
Bon on tombe les rapports on coupe le cerveau, et on la joue tri. Dommage pour l’aspect faire le raid à deux mais je vais tout faire pour optimiser la course de mon partner. C’est parti pour le roulage. Tourner les jambes je sais presque faire. Souvenir des conseils de Claire Lise sur un sprint on vomit à la fin. J’appuie et me met en mode contre la montre mais façon touriste quand même.
Première descente sur single, avec le brouillard je pose les lunettes sur le casque et essaye de gérer la descente. Brillante idée les verres noirs par ce temps
Première montée un peu raide en chemin ça déclipe de partout. Je veux je peux. Je passe tout à droite bien décidé à faire fumer les cuisses. Je saute sur un cailloux le vélo bascule meeeeerde, pas le temps de décliper je suis dans un arbre. J’adore le VTT et toutes ces situations foireuses. J’arrive pas à redémarer, enfin j’essaye même pas hop le vélo sur l’épaule et cours. Fin de la bosse on remonte sur le vélo et on relance
Encore une descente technique et ça bouchonne. Pas grave, je suis pas pressé enfin j’arrive pas à débouler.
Section bitume là on peut envoyer. Puis single qui se monte sur le vélo sauf que les deux gars devant sautent. Coincé je saute aussi. C’est parti pour du poussage. Cette petite section de single est fort sympathique. Descente le vélo file sans moi. Et derrière ça chute.
Puis la pente se fait moins raide il faut encore relancer. Encore une descente technique
On arrive aux Echets. Ça roule faut envoyer. A bloc à bloc à bloc. Petit faux plat montant. Je passe les rapports et déraille. Profitons de la pause pour ouvrir la valve du camel, s’hydrater ou remonter la chaine. C’est reparti, partout autour des binômes ha oui c’est une course en équipe ! Traversée de route il faut relancer toujours à bloc. Chemin carrossable on pousse et on tire sur les cannes. Petite descente super roulante et je pense à mon Biru qui m’expliquait qu’en équipe police de VTT il roulait avec des routards qui envoyait du gros quand c’était pas technique et qui se chiaient de dessus quand il y avait un arbre sur le coté du chemin. Bizarrement je comprends un peu les gars. Je m’imagine bien avec le biru sur cette connerie de raid, avec lui comme prof de VTT pour m’obliger à lâcher les freins. Fin de la petite parenthèse nostalgie.
Montanay j’étais passé ici avec Marie, je connais le chemin, Souvenir d’un déplacement à Vendome où Claire Lise m’expliquait qu’en cross country sur les pistes ça roule à 40. Bon ben gazzzzzzzzz
Passage sur le plateau, je croise des collègues de mon club de cap qui font leur footing. 5 minutes de pause, on papote et on parle de faire des raid au sein du club. Zut c’est deux sauvages qui envoient du bois. Je vais être encore à la rue.
Bon pendant ce temps le Bic est pas revenu. Bon on relance.
Chemin qui descend j’envoie.
Au moment où je remonte sur une concurrente ça se ressert. Je mets un coup de frein léger, passe derrière en continuant à me rapprocher et la vois perdre une hauteur. Instant de panique y’a une grosse grosse marche avec une ornière et j’arrive fort dedans. Le vélo tape à droite, puis à gauche et rebondis à droite.
Grosse frayeur et hurlement. Souvenir des conseils des vététistes tant que la roue avant passe ça passe.
J’ai une frousse pas possible et fort heureusement j’avais des pédales auto. Pour la première fois j’étais content d’être solidaire du vélo. Sans ça je partais dans un arbre et mon vélo de l’autre.
En plus je vois les lunettes descendrent du casque. Merde Merde merde. Je freine mais elles tombent quand même, j’arrête le vélo juste sur les lunettes quel boulet ! et en plus derrière ça arrive.
En bas de la pente on arrive à Fleurieu, il faut remonter sur la plateau. Je connais cette bosse cette fois si je veux je peux . Je saute du vélo encore plus haut que la veille . Vu la circulation pour relancer, c’est pas la peine. Hop portage. Arrivé en haut je pousse le vélo et me jette sur la selle, enfin ça c’est la théorie. Je retombe comme une bouse sur le pneu. La cuisse chauffe et pour peu on pouvait à nouveau concourir en mixte.
Bon là je connais, ça roule relance passage des ravines sur le chemin relance puis sur la route gazzzz. Longue descente sur le goudron. Je me fais passer par une fusée. (Plus tard j’apprendrais qu’il n’avait qu’un frein)
L’entrée dans le parc.
Déclipage je jette le vélo devant.
Je cours et ça je sais faire poussage du vélo jusqu’à la zone de dépose de vélo, petit crochet pour récupérer les affaires du partner. Interpellation par les spectateurs. Si si je sais où je vais, il est malin le steph. En parlant de steph, supersteph69 est dans le parc. On pose le vélo prépare les affaires du partner. On vide le sac du matos vélo enfilage des chaussures, de la frontale posage et récup du casque c’est pas un tri ici, on coure avec le casque. Direction la table du ravito. On fait le plein et paussssssse.
Ça normalement c’est le point fort de notre équipe. On part direct à 3’ du kilo ha non ça c’était en VTT. Donc départ à 12km/h objectif initial imprimer une cadence pour le groupe. Petit vire vire dans les rues de Rochetaillé. Ça monte ça descend, ça tourne, on frôle les murs dans les trajectoires. Par contre je regrette mes trabucs sur les pavés, ça tabasse avec les lafuma. Nous voilà sur les quais direction le tunnel. Les miss devant nous vont droit dans la Saone et nous nous suivons…
On se calme on lève la tête et hop on se réoriente. Pff il fait nuit noire la dedans la lampe à fond, je vois rien. L’eau est fraiche. Pas grave on va laisser faire les pieds. Steph est juste derrière, mon objectif si trou il y a je tombe dedans et le signal au partner. Une vraie équipe de winner.
Sortie du tunnel enfin de la lumière mais l’eau est plus profonde et toujours aussi fraiche. Ça va faire du bien à ma tendinite ce bain. Plouf tient Steph est tombé dans un trou
Maintenant on court en équipe. Je pousse un peu steph, sortie du ruisseau, mais j’arrive quand même à mettre le mains dans l’eau. Petite pause technique et steph s’envole.
Maintenant on applique la stratégie de course mise au point dans la voiture. Je dois courir au kayak préparer le matos. Bon je déroule les jambes et me cale au train.
Des petits singles ça devient ludique, je repense à la CO avec Gottobee un « anim » du stage de cet été. Je vois bien ce joyeux barbare envoyer sur les singles.
En parlant de CO pour certains dépassements on est obligé de tailler dans le vert. Les ronces et les orties ça chatouilles et on y laisse un peu de peau. Une bosse, devant ça marche, je prends le temps de me ravitailler et de mettre le casque dans le sac. Relance
Je me cale dans la roue d’un triathlète ascendant nageur. Il avance bien le bestiau mais fini par se ranger, hop j’attrape la roue d’un jeune qui envoie du bois et lui aussi me laisse passer, bon il y a plus qu’à dérouler. Ça monte et ça pique les cuisses mais c’est pas grave, on s’accroche comme en cross. Sortie du bois en haut une équipe tire une crampe.
On fait rouler les jambes. Nous revoilà en direction de Neuville descente en single ça bouchonne, le mec devant moi se tord la cheville et moi aussi. Ça m’apprendra à suivre aveuglement des mauvais descendeurs. On se la joue brutte épaisse et on taille tout droit dans la merde. Pour passer du monde.
Section goudron dans Fleurieu, direction la gendarmerie. J’aime pas courir sur le goudron en chaussure de trail. Je continue à allonger pour me débarrasser de cette section pénible. Dans la descente mon acéléro pense que je suis à 8km/ h tu parles d’une allonge. Et sur le plat je suis à 15km/h. Rapace tu as raison : je descends aussi bien que le Castor.
Traversé de route puis les quais, je passe encore des équipes.
Sur les kayaks la tête de course envoie et ça bataille. A regarder le spectacle, je zappe un ralentisseur et manque de m’étendre.
Pointage du dossard.
Récupération du matos, on se met en tenue, je coupe le chrono et me ravitaille coca eau et chocolat (ne jamais négliger le magnésium dans la lutte contre les crampes)
Puis l’attente commence. Les blagues commencent à fuser. Puis Steph arrive, il nous fait une transition du feu de dieu, les lunettes volent, le casque aussi.
si si au fond c'est le partner et au premier plan juste des sympathiques bénévoles
Je lui passe son matos, ravitaillement express et hop on monte sur le kayak.
Lui qui a navigué avec des pros gère la navigation. Moi et mes petits bras pas musclés on fournit la propulsion.
On passe le pont de Neuville et je relance le chrono
Le temps de se caler c’est un peu hésitant, on tire un peu à droite. Steph prend les affaires en main. Je dois couper le cerveau et ramer.
Finalement l’oxygénation du cerveau n’étant pas assuré je tourne les bras sans essayer de diriger le bateau.
Le binôme marche du tonnerre et on remonte. Tour de l’île, une équipe nous fait l’intérieure. Grrr mais on remonte. Steph propose de marquer la cadence, j’essaye la méthode apprise cet été mais ça semble pas plaire. Pareil pour les chansons paillardes, le partner n’a pas l’air au point.
Bon ben rame et ferme ta gueule. D’ailleurs ça commence à bien chauffer dans les bras. On passe des équipages et une miss a pas l’air de trouver ça drôle. Il paraît que j’ai pas vraiment le sourire. Tu m’étonnes ça brûle de partout, j’ai pas bu depuis 15 minutes, et j’ai une crampe au quadri bref le bonheur. Enfin on s’éloigne de la miss et on continue notre remonté d’équipage en équipage.
J’entends un :" tu perds la cadence". Pff pas le temps de souffler dans cet engin de malheur.
Bon direction l’accostage sauter du kayak se débarrasser du gilet, composer avec les crampes et finir au sprint accroché à steph.
Aie aie aie les crampes, les tendinites, je suis mort.
Petite pause au buffet pour recharger la machine. La miss qui avait fait des reflexion vient m’expliquer qu’elle plaisantait qu’avec les bras que j’avais c’était normal que je sois devant. Pfffff c’est bien la première fois qu’on me dit que je suis musclé des bras, ça mérite un bisou.
Agréable moment, d’une belle journée de sport. Mais ça ne vous regarde pas
3 commentaires
Commentaire de agnès78 posté le 22-10-2008 à 12:50:00
j'adore ton humour, c'est toujours un bon moment de détente quand je lis tes récits... Matt tu m'épatera toujours! Ah la jeunesse!
bises...
Commentaire de Françoise 84 posté le 24-10-2008 à 16:05:00
Rien que de te lire, je suis épuisée...!!! On a l'impression que vous avez fait ça à 200 à l'heure!! Bravo en tout cas pour votre binôme d'enfer!
Commentaire de le_kéké posté le 31-10-2008 à 13:52:00
Bravo mathieu-thunder pour ce raid.
Heureusement qu'il y avait le canoë sinon je sais même pas si vous auriez fait plus que 5mn ensemble dans cette course ;-)
Ca manquait un peu d'esprit team ce qui fait quand même le charme de ce genre de course.
En tout cas c'est un bon premier pas dans le monde merveilleux du raid manquait juste la boussole pour se marrer un peu plus.
A+
un des PPs
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