L'auteur : philkikou
La course : Trail du Bessat
Date : 14/9/2008
Lieu : Le Bessat (Loire)
Affichage : 3944 vues
Distance : 24km
Objectif : Pas d'objectif
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Après le trail du Sancy écourté par le vent et le brouillard, il me tenait à coeur de faire la vingtaine de kms manquant dans le Puy de Dôme. Direction Le Bessat*** une semaine après le Sancy , et dans quasiment les mêmes conditions météos.
Dans la salle bondée des inscriptions, j'ai le temps de saluer Totote01, Golum, Mathias,...puis vestiaire auto et direction départ. Côté vestimentaire, j'opte pour la même tenue que pour le Sancy (du long et du chaud..presque trop)
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Le Bessat***
Superficie de la commune : 1.006 hectares ; altitude : 1.173 m. à l’église (le plus haut centre de commune de la Loire).
DEPUIS QUAND LE BESSAT EXISTE T'IL?
Un acte de 1365 cite un « Johannes del Bessa parrochie Sancti Andeoli Vallis », soit « Jean, du Bessat, paroisse de Saint-Andéol-la-Valla » (l’actuelle Valla-en-Gier) . Il en existerait un de 1363. Le Bessat, longtemps simple hameau de la Valla, fut érigé en commune indépendante par un décret d’octobre 1831.
POURQUOI LE BESSAT?
Sur les anciennes cartes et les vieux papiers, on trouve « Bessa », « Bessal », « Bessac », « Bessard », « Bessart », et enfin « Bessat ». Vous pouvez prononcer « Beussat », « Béssat », ou même « B’ssat », personne ne vous en tiendra rigueur. Les habitants se nomment « Bessataires ». On a avancé nombre d’explications, depuis le « bissac » que portaient les paysans à l’épaule, jusqu’au mot prétendu celtique signifiant « lieu abondant en abeilles et petits oiseaux » (sic !) proposé par un auteur du 19e siècle. Les savants se réfèrent à un terme gaulois désignant le bouleau. Peut-être existait-il autrefois un bois de bouleaux, ou même un seul arbre servant de point de repère sur ce passage délicat.
POURQUOI UN VILLAGE EN CE LIEU?
Plusieurs chemins menaient de la vallée de la Loire à celle du Rhône à travers le Pilat. Sur un passage obligé et très fréquenté, entre la forêt de Pilat et le Grand Bois, s’établirent des auberges et des écuries pour profiter du trafic. Plus tard, certains exploitèrent la forêt. D’autres firent de l’élevage et quelques cultures sur les parcelles défrichées
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=> Le départ commun du 11 et du 24 kms
Récupéré ou pas des 50kms et 7h15 du Sancy?? La 1° côte me rappelle la course de la semaine dernière et la 1° partie de course est poussive. Passage à la Croix de Chaubouret et encore une petite bosse pour aller couper la route de la Jasserie. Chacun à son rythme , nous empruntons des chemins forestiers, puis des sentiers transformés en ruisseau que nous remontons comme des saumons, ou comme JM Touron , heureux comme un poisson (rouge kikou) dans l'eau
=> Heureux comme des poissions dans l'eau
Nous sortons des bois vers le Crêt de la Perdrix la tête dans le brouillard. La mienne aussi, en me tapant à une branche, surveillant avec beaucoup d'attention où je mettais les pieds.
=> Ravitaillement "sous le soleil de Mexico " chantait un bénévole !....
Passage technique dans des chirats*** pour arriver au Crêt de la Chèvre (59'), à la Borne des 3 seigneurs, puis au Crêt de l'Etancon***, où nous naviguons à vue.
=> La savane du Pilat
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LES CHIRATS
Les chirats sont assez rares et caractéristiques des versants Nord au dessus de 900m du Massif du Pilat et des massifs de la bordure est du Massif central. Des formations similaires existent dans les Appalaches.
Formées lors des dernières glaciations du quaternaire, entre -100 000 et -10 000 ans, les chirats sont dus à l'éclatement de la roche sous l'effet du froid. Les blocs ont ensuite été transportés sur la pente par les glaciers. Leur forme anguleuse et la taille importante des blocs est du à la pauvreté en mica du granite formant les roches.
- 3 GRANDS CHIRAT DANS LE PILAT :
Le chirat du crêt de l'Oeillon
Le chirat de Maupas dans un vallon affluent du Dorlay, au dessus de Doizieux.
Le grand chirat proche du Saut du Gier
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Crêt de la Chèvre : le nom Crêt de la Chèvre désigne un endroit escarpé, fréquenté seulement par les chèvres. Mais la chèvre est aussi une gardienne de trésor et diverses légendes ou traditions circulent à son sujet. Il se confond avec le Crêt de l'Arnica.
Son voisin est le Crêt de l'Étançon, également nommé jadis Petites Croix. Ce dernier nom garde le souvenir des pèlerins de SaintSabin : ils plantaient dans les environs les petites croix de bois hâtivement fabriquées dès qu'ils apercevaient la chapelle Saint-Sabin.
La Borne des Trois Seigneurs est ce petit cylindre de pierre, marqué d'une gravure en forme de chevron. Il constituait dit-on la limite des trois seigneuries de Malleval, Argental et Rochetaillée.
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Nous flirtons avec le récif du Crêt de la Bôte invisible, avant de changer cap et passer du Nord-Est au Sud-Ouest. Ce changement de direction nous permet de rejoindre un ravitaillement au-dessus de la Jasserie ***(1h32) auquel les bénévoles essaient tant bien que mal de se protéger du vent et du brouillard.
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***La Jasserie : cette vieille ferme isolée, dite aussi « Grange du Pilat », remonte probablement au XVII le siècle. Son nom pourrait venir du celtique « jas » signifiant foyer, ou du patois forézien « jasse » désignant le récipient traditionnel destiné à recueillir le lait après la traite. Sa cloche sonnait pour guider les voyageurs égarés dans le brouillard. Elle est transformée aujourd'hui en auberge. En contrebas de la Ferme de la Jasserie où il prend sa source, le Gier forme une cascade à proximité d'un grand chirat. Mince filet d'eau en été, à l'automne et au printemps il forme une cascade et une curiosité pour les marcheurs rejoignant la scie du Bosc à la Jasserie.
(non je n'ai pas fait le crochet jusqu'au saut du Gier)
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=> un des rares spectateurs
=> Bénévole bien équipé
A découvert nous remontons vers le point de vue du Crêt de la Perdrix : vue imprenable aujourd'hui (1h45) ( 1432 m, point culminant du massif du Pilat. Selon la légende, une perdrix y fut proclamée reine du Pilat par tous les animaux de la forêt. )
=> Vue imprenable !...
2 organisateurs sont postés avant le crêt pour éviter toute erreur . Les jambes vont mieux, sans toutefois vouloir et pouvoir terminer à fond, surtout avec un terrain assez glissant sur la fin.
Le retour est différent des années précédentes et nous prenons un sentier surplombant la route de la Jasserie : plus trail que le chemin habituel. 2° passage au ravito "Camping car" et nous reprenons le chemin de l'aller après avoir franchi la route. A 2 pas de la Croix de Chaubouret, nous partons plein Nord sur du plat montant puis une belle descente glissante (même le motard de la course a eu du mal) pour rejoindre le Rot, la route et le parcours d'origine.
Encore un peu de descente , et nous attaquons le schuss final (montant) : la 1° partie en sous-bois et la dernière partie dans les champs sous le village.
=> Le Bessat, me revoilà !!!
Final raide , mais plutôt de meilleurs sensations à l'arrivée qu'au départ, même si le temps n'est pas terrible...(2h36' et 111°/162)
Un bon buffet, un sac range chaussures (boueuses) en cadeau et vite au sec et au chaud ..et à une prochaine ..... sous le soleil du Bessat
3 commentaires
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 14-10-2008 à 22:59:00
********* de météo!!! Il fallait du courage ce jour-là ! Bien pour les précisions histoire-Géo.
Commentaire de seapen posté le 15-10-2008 à 16:41:00
un récit qui provoque en moi quelques légers frisonnements. voilà venu le temps des courses nature au climat de fin d'année. le ton est donné vu les belles images brumeuses. Merci pour le récit. salutations.
Commentaire de le Che 07 posté le 15-10-2008 à 21:57:00
t'as voulu voir le soleil,
et on a vu le brouillard.
t'as voulu voir un parcours sec
et on a vu la gadoue.....
En passant un hommage au grand Jacques.
( 30 ans déjà....)
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