Récit de la course : La Course des Képis 2008, par Beuz

L'auteur : Beuz

La course : La Course des Képis

Date : 10/10/2008

Lieu : Cysoing (Nord)

Affichage : 1450 vues

Distance : 5.7km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Le récit

En annonçant mon inscription à cette course, j'avais mis un objectif ambitieux : 21 minutes. J'aurais vraiment dû relire mon récit de cette course l'année d'avant déjà j'aurais vu que c'était 5,7 et qu'en plus ça monte vraiment fort cette course ! Pas longtemps, mais fort.

J'arrive un peu plus d'une heure avant donc je décide de repérer le parcours, histoire de me souvenir... Avant, je vais chercher mon dossard dans la salle des fêtes. Houla ! Tout le monde s'est inscrit au 10km. Nous ne sommes que 80 sur le 5,7 km.

D'abord, la petite boucle des 2 premiers kilomètres où il est important d'être bien placé au départ pour ne pas se faire ralentir. En effet, la route n'est pas très large et en bas d'une belle descente c'est carrément le goulot d'étranglement, le long d'un terrain de foot. Les coureurs le savent donc 15 minutes avant le départ tout le monde est déjà dans les starting-blocks.

L'année dernière, j'avais "payé" mon mauvais positionnement par une débauche d'energie  pour remonter le peloton. Cette année, je fais le choix de me positionner aux alentours du 5ème rang même si cela nécessite la longue attente immobile. Ce n'est pas encore tout à fait ça car il y a devant moi pas mal de coureurs qui visiblement n'ont pas les mêmes objectifs de temps. Peu importe , je profite de la descente pour prendre le trottoir de droite et je me remets dans le groupe qui va à ma vitesse. Au 1er kilometre, le chrono annonce 3'30. Je n'y crois pas. Il y a sans doute un petit décalage dans le balisage. 2ème kilometre 7'28. Le soupçon sur le balisage du 1er km est quasi confirmé. 

 Sur le macadam défoncé du 3ème kilomètre,  je sens l'alerte "mollet" de mon syndrôme des loges donc je diminue le rythme. ça commence à grimper vers 3,7km et je sais qu'après le 4km, il y a  ce petit chemin  en très forte montée. Toujours le mollet qui me fait mal mais alors que l'année dernière, j'avais du m'arrêter net à cause de la douleur, cette année, ça tient. J'arrive au pied de la fameuse côte. La douleur au mollet est là mais je ne lâche rien.  On double (moi et celui qui reste dans ma foulée depuis un bon bout de temps) 2 concurrents qui calent en pleine montée (mais qui sont surement sur le 10 donc normal qu'ils se ménagent). Arrive la grande descente, j'en profite pour relancer à fond et le mollet tient. Au pied de la descente, il reste environ 1,2 km. Je prends le petit chemin étroit et le rythme a bien redescendu. Le mollet va mieux, mais que ce chemin semble long... Les vaches (ha oui, j'oublie de vous décrire le cadre bucolique : à partir du 2,5 km, on part à travers champs mais pas des champs cultivés, des champs à végétation contrôlée par  les  troupeaux de vache : près parsemés de vaches et entourés d'arbres et buissons. C'est vert, c'est reposant, il faut lutter contre l'envie de s'y arrêter pour profiter du calme vert) nous regardent en se demandant quels sont ces fous furieux !

Il reste à remonter la descente du départ (et oui ce qu'on a descendu, il faut maintenant le remonter. Tu l'as trouvée rapide cette descente, hein, le beuz. Et bien monte, maintenant !). J'y vais en déroulant. Je vois un concurrent qui se porte à ma hauteur au moment où je le doublais, il a vu mon dossard. Il sait qu'on est tous les deux sur les derniers hectomètres entourés de coureurs qui, eux, doivent encore faire près de 5 km. J'accélère, il suit. Mon souffle fait à peu près le même bruit qu'une corne de brume (Aux habitants de Cysoing qui m'entendaient arriver de loin, je le dis : Oui, oui le mec qui semblait cracher ses poumons à chaque pas et que vous pensiez trouver allongé par terre au pied de votre porte, c'est moi !) . J'accélère à fond pour le lâcher quand je vois enfin la séparation des coureurs du 10 et de ceux du 5. Il y a un concurrent juste devant moi à 30 m mais je suis déjà lancé. Il se retourne et nous voit arriver à fond les manettes. Je sprinte et le double 50 metres avant l'arrivée, en quasi-apnée avec les 2 mollets qui me disent : dans 15 secondes, on fait la crampe.

 24' à l'arrivée soit 2 minutes 20 de gagné par rapport à l'année dernière dans des conditions climatiques identiques (et je le dis pour les gens qui habitent sous la Somme : oui, oui du soleil, rien que du soleil cet après-midi !)  mais bien au-delà des 4 minutes au kilo.

 Bref, le même parcours que l'année dernière qui ne semble pas me convenir puisque j'ai eu plus mal aux mollets que lors de la course des terrils, 15 jours auparavant. Néanmoins une forte progression en temps. L'organisation a été excellente comme chaque année.

1 commentaire

Commentaire de laurcaron posté le 16-10-2009 à 09:46:00

Merci pour les infos et beau récit
Je suis inscrit pour le 10km 2009
Bon courage à tous pour cet aprés midi 15h00.

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