Pour la 3éme édition du Trail de la Vallée de Chevreuse, Rémy Mercier l’organisateur, nous avait tracé un parcours d’une difficulté insoupçonnée en Ile-de-France. Environ 54 km de distance et tout juste 2000m D+ et donc autant en D-. Pour trouver 2000m de dénivelé dans la vallée de Chevreuse, je vous laisse imaginer le nombre de montées et de descentes à enchaîner. Au breffing du matin rémy nous a prévenu de la difficulté du parcours et a précisé que la limite horaire était repoussée de 8 h à 9h30 de course. Heureusement car après 8h de course seulement la moitié des coureurs était rentrée et il faudra un peu plus de 11h au dernier pour arriver. Ils seront quand même attendus par l’organisation, merci pour le respect de tous les coureurs.
La course est composée de 2 boucles de 16km et 38km. La première est la plus cassante mais étant au début on a tendance à vouloir se lâcher. La densité de coureurs crée quelques bouchons au pied des grosses montées mais cela permet d’en garder sous le pied. Je reste prudent et je boucle la première partie en 2h ce qui me fait dire sur le coup que je me suis traîné. La deuxième boucle est un peu plus roulante ou plutôt un peu moins cassante car les montées et les descentes abruptes s’enchaînent encore. Le parcours est assez technique, on coupe souvent à travers bois sans chemin ou sentier pour se guider uniquement le balisage. Avec les heures qui s’accumulent il faut être vigilant au changement de direction. La tête de la course en fera les frais, certains ont tiré tout droit sans voir le balisage. Le ravito des 30km est le bien venu, j’y arrive en 4h environ. Tout le monde a l’air encore serein mais on nous annonce 15km difficile avant de revenir sur ce même ravito. Effectivement les murs s’enchaînent et les muscles commencent à chauffer sérieusement. J’ai eu un petit coup de fatigue avant le ravito mais tout est reparti après avoir un peu manger. On passe au-dessus du château de Dampierre avec une superbe vue depuis le parcours. La chaleur commence à se faire sentir avec ce beau soleil qui nous a compagne. J’ai bien fait de partir avec la poche à eau pleine. Les ruisseaux traversés permettent de se rafraîchir en trempant la casquette dedans. J’ai hésité au départ à partir avec mes chaussures de Trail car de nombreux coureurs portés des chaussures de route. C’est vrai que la majorité du parcours était sec mais il a fallu quand même traverser quelques bourbiers bien gras et également courir sur de longs dévers. Je pense donc que j’ai fait le bon choix d’autant qu’avec les mini-guétres de mes chaussures je n’ai pas eu à les vider sur le parcours ce qui n’a pas été le cas de ceux qui couraient avec des routes. A 15km de l’arrivée un pointeur m’annonce 103ème et ravito dans 6km. Retour sur le dernier ravito où quelques coureurs abandonnent. La dernière partie emprunte le même parcours que la fin de la première boucle. Sur cette partie j’ai encore un peu de jus et je reprends pas mal de coureurs qui marchent. Après de nouvelles montée-descentes de plus en plus difficiles pour les jambes les 2 derniers km se font sur un chemin qui longe des maisons jusqu’à l’arrivée. On se retrouve à 3 sur le chemin et instinctivement on finit en courant tous les 3 jusqu’à l’arrivée pour terminer ensemble. Un ultra trail en Ile-de-France difficile mais très beau.
Je boucle le parcours en 7h57 pour finir 81éme. Pour info la course se gagne en 6h11 ce qui fait à peine plus de 8km/h pour le vainqueur, c’est dire la difficulté.