Un ptit CR rapide des 100kms de StNazaire 2005…
Une semaine avant les 100 km de StNazaire, je me décide enfin à m’inscrire. Je serai sur place (je dois être à Grenoble les jours précédents pourle boulot), faut bien que j’aille y faire un tour !
Evidemment, les inscriptions sont closes ! 150 coureurs, la course fait le plein ! C’est super pour MichelQ (l’organisateur), un peu moins pour moi ;-)
Et c’est à la faveur d’un désistement que j’endosse la lourde responsabilité de viser moins de 10h, comme promis à Michel et pour honorer le malheureux UFO qui m’a laissé son dossard ! Faut bien que je me trouve un objectif, et comme j’ai fait 10h36 l’an dernier en courant un peu n’importe comment, cela me semble réalisable.
Mais bon, j’étais un peu plus en forme l’an dernier, d’ailleurs c’est pas donné à tout le monde de terminer un cent borne main dans la main avec un futur transaméricain ! ;-)
Vendredi soir, je passe retirer mon dossard et saluer les zanimos et les UFOs qui trainent par là… et j’en profite pour fourguer 3-4 tee shirts Kikouroù ;-)
Samedi, lever 5h45, quelques tartines et un café, et zou direction StNazaire !
Je me sens vaseux, j’ai bouffé au resto toute la semaine, me suis couché tard, en terminant hier soir par un resto chinois (le canard sauce piquante c’est pas le plus facile à digérer !), j’ai dormi 5h… grrrr une fois de plus je fais l’âne !
Je décide de partir en collant, tee shirt manches longues, veste raidlight, gants, bonnet.
J’ai décidé de partir cool de chez cool, pour cette 1ère partie en légère descente pour rejoindre les berges de l’Isère… Je rejoins rapidement Laurent, puis L’Blueb et l’Troll (UFO) et passe un petit moment avec eux. Tout va bien, et je passe la ligne d’arrivée au bout de 23’08.
J’ai donc couru 4 km, restent 8 tours de 12 km…
Magnifique le cadre !
5 kms : 28’57. Faudrait pt’êt voir à pas se traîner comme ça trop longtemps ? On est chauds maintenant non ? ;-)
J’avais plutôt prévu de courir à 5’30 au kilo le plus longtemps possible, histoire de prendre un peu d’avance sur les 10km/h nécessaires pour passer sous les 10h…
D’ailleurs, je passe quelques km en ce début de course, à essayer de comprendre la liste de chiffres que j’ai couchée sur le papier en vitesse avant de partir : mes temps de l’an dernier. Sauf que j’y comprends rien… tant pis !
Une bonne idée : les gants ;-) en effet, il fait assez froid… avec un départ cool, vaut mieux s’habiller ! Mais du coup, je transpire sous la veste, gloups pas top ça.
10 kms : 58’18, on ne peut pas vraiment dire que ça a accéléré ;-)
On fait ½ tour (4 km d’approche plus ½ tour de 6 km), ça y est on a découvert tout le parcours, on va maintenant se contenter d’aller-retour… ahhh c’est peinard quand même par ici, au bord de la rivière…
J’accélère un poil pour aller voir ce qui se passe plus loin, et je laisse mes compagnons de route.
Km 16 : 1h32, fin du 1er tour. Ca va pas terrible. Je suis tranquille, à moins de 130 de FCMoy, mais j’ai mal au bide… et les cuisses pas top. Je me contente d’un ou 2 gobelets de boisson énergétique aux ravito. Pas envie de solide. Faudrait pourtant que je me force un peu…
Début du tour...
Km 22 : 2h04, je suis assez régulier en 32 min pour 6 km, il faudrait que je puisse continuer comme ça longtemps. Je cours à présent tout seul, je me mets un peu de musique pour m’occuper, car je sais que l’ennui est mon problème principal sur un ultra… au bout d’un moment je gamberge, forcément, et je suis attiré par une sieste ou un bain de soleil, plutôt que de courir comme un âne autour d’un circuit ;-)
Ca ne m’empêche pas de prendre mon pied en courant, d’ailleurs je me rappelle certains passages où, tout content d’être là, tranquille, décontracté, avec ma musique sur les oreilles, je me suis laissé allé à quelques beuglements, ou plutôt on va dire que j’ai fredonné quelques petits morceaux ;-)
Km 28 : 2h31, fin du 2nd tour : la vitesse est correcte, mais le bide n’est pas DU TOUT d’accord. Je fais une petite pause de plus de 5 minutes, passe aux toilettes, et j’en profite pour tomber la veste, le bonnet et les gants.
On a envie de faire un tour de plus non ?
Je repars, assez peu confiant dans la suite des évènements. Heureusement qu’on croise les champions et les copains. C’est toujours aussi sympa de pouvoir s’encourager… et on est aux 1ères logs pour suivre la tête de course ! C’est curieux, Moros, Conraux, Vallée, Géhain & Co sont relégués en 5 ou 8ème place ? C’est pas parti un peu vite par hasard ?
Km 34 : 3h09, soit 33 min les 6 km si j’enlève l’arrêt au stand, ça reste tout à fait correct. Mais j’en ai ras le bol. C’est dans cette portion que je décide d’abandonner. C’est toujours très désagréable de courir avec un mal au bide. En plus je la sens pas, cette course. J’ai déjà très mal aux cuisses alors que j’ai couru « seulement » 34 km relativement tranquillement. Je suis beaucoup moins bien que l’an dernier. Et la goutte d’eau qui fait déborder le vase : les piles de mon lecteur MP3 sont nazes, alors…
Arg, j’aurais pas dû tomber la veste. Je suis maintenant dans le vent, tout mouillé de chaud, et … sans la veste je n’ai plus chaud du tout !!!
A 1 ou 2 km de la fin du tour, mon bide me signifie que bon, maintenant ça suffit, faut arrêter. Ouille.
Km 40 : 3h49.
Encore un arrêt au stand, 7 minutes cette fois-ci, toilettes, ravito, je prends mon temps. Je suis serein, je passe le marathon et je m’arrête, ça me fera une bonne sortie longue, ça me flinguera pas trop les cuisses, et je pourrais passer le reste de la journée à regarder courir les copains, tranquille, pas pressé, pour une fois…
Blueb (photo LaSouris)
La souris accompagnatrice
Je passe le marathon avec L’Blueb qui m’a rejoint, en 4h09. Bigre. Si je laisse mon bide de côté, je me rends compte que de toute manière, je ne pouvais pas espérer grand-chose des jambes aujourd’hui. J’ai mal aux cuisses… je ne sais pas si c’est lié à mes problèmes de fessier, mais j’ai rapidement eu la jambe droite comme ankylosée, et des douleurs importantes dans les quadriceps. Et dire qu’au marathon de Paris, j’ambitionne de courir en 3h !!!
Bon je vais quand même terminer le tour, ça n’a pas beaucoup de sens de s’arrêter ici. Je dis au Blueb que je m’arrête à la fin du tour, et j’accélère un peu pour me « dégourdir » les jambes. En fait j’accélère pas des masses ;-)
Km 46 : 4h31. Je reste un petit moment au ravito, je prends mon temps. Sur le chemin du retour, je me fais doubler par Fabien, qui se dirige vers un excellent 8h10. Je décide de l’accompagner un petit moment. Il est assez surpris que j’arrête, effectivement c’est bizarre, je n’ai pas trop de problème pour le suivre.
Puis je m’arrête à nouveau, et je termine tranquillement. Je boucle le tour avec L’Blueb qui m’a encore rattrappé ;-)
Shadock (photo LaSouris)
LaSouris et son matos (photo LaSouris)
Km 52 : 5h08’43
Je m’arrête sans regret, sportivement parlant. Je suis désolé de l’annoncer à MichelQ, l’organisateur de cette splendide épreuve… d’autant plus que c’est une véritable hécatombe, il y a beaucoup d’abandons.
C’est curieux, 52 kms à 10 de moyenne, et je suis esquinté. Je ne marche pas vraiment normalement, j’ai très mal aux cuisses. C’est l’âge…
Je prends ma voiture, retourne au gymnase du départ pour prendre une douche (raaahhhh une douche bien vrulante que c’est bon !), et … je roupille presque 2h ! J’en avais sacrément besoin !
De retour sur le circuit, j’ai raté l’arrivée des 1ers, mais j’assiste au passage et à l’arrivée de plein d’UFOs, de zanimos !!!
Je passe presque 3h à papoter avec ceux qui sont arrivés comme Pascal P. (qui m’a fait le plaisir de terminer 4è vêtu d’un tee shirt Kikouroù !), ceux qui ont abandonné comme Laurent, et ceux qui sont juste de passage, comme Gilbert, MichelC et sa princesse ou la Marmotte.
Marmotte et Gilbert
Le Troll passe la ligne
On voit ainsi arriver Fabien qui réalise un excellent 8h10 et un dernier tour de folie, puis coureursolitaire et L’Shadock un peu plus tard avec son accompagnatrice LaSouris, laquelle à peine arrivée, repart en arrière pour encourager L’Blueb.
1ère féminine
Anke Drescher, 2ème
Arrivée de coureursolitaire, tranquille...
Arrivée du Shadock
Petite anecdote : LaSouris me donne le téléphone du Shadock, qui est au ravito. Je lui passe en lui disant de rappeler bibi qui vient d’appeler. L’animal a l’air étonné que j’aie le même téléphone que lui ! Ah ben dis donc, plus très lucide L’Shadock ? ;-)))
Michel Q. et le Shadock
Boeuf et Shadock
Je suis assez étonné de voir passer L’Blueb, qui m’avait dit vouloir arrêter au 64è km. Ben alors ? Il se trouve que les organisateurs ont prévu une arme redoutable en cas de véléité d’abandon après la mi-course : les « parrains » débarquent ! Ce sont des enfants de StNazaire, qui chaque année « parrainent » un coureur, et sont tout fier de pouvoir l’encourager et l’applaudir à l’arrivée ! Comment abandonner quand une ptite frimousse vous encourage au passage du 64è, les yeux remplit d’admiration ? ;-)
Passage du Blueb
Vers 17h15 je m’apprête à partir, je voulais rester profiter un peu de la remise des prix et dire un mot pour « Franchir », mais j’apprends qu’elle aura lieu à 19h30 et je ne peux pas rester si tard. Je vais m’excuser auprès de Michel, et bye bye les copains, je mets les voile. Sauf que, au bout de 100m je vois débouler L’Blueb et son tee shirt Kikouroù ! Ben ? Il devait plas plutôt arriver dans une ½ heure ? Qu’est-ce qu’il nous fait là ? Je gare ma voiture n’importe comment, et sprinte pour le rattrapper et courir les derniers 300m en sa compagnie ! Ca alors ! 10h30 ! Quel homme ;-)
Arrivée du Blueb (photo LaSouris)
Bilan du WE : quelle course splendide ! Bon ok, le circuit en aller-retours n’est pas à mon avantage, en effet j’ai un peu de mal à me motiver et je craque rapidement. Je ne suis pas assez fort dans ma tête, ça me va beaucoup mieux quand j’ai un objectif éloigné à rejoindre à pattes… Mais le cadre est super, les organisateurs sont géniaux, les coureurs d’ultra sont tous plus sympas les uns que les autres, que demander de plus ?
Je regrette de n’avoir pu participer à aucune des bouffes de la course, qui à la lecture des CRs ont l’air d’avoir été joyeuses, mais au moins j’ai pu rester tout le samedi à papoter avec les copains…
Niveau sportif, je suis pas très confiant quant à ma forme en prévision du marathon de Paris, dans moins d’un mois. Et puis… ma douleur au fessier, dont je fêtais l’anniversaire ce même jour, n’a toujours pas disparue :-(
Va falloir se reposer un peu pour bien préparer ce marathon… de toute manière je nepeux plus faire de fractionnés car cela déclenche à coup sûr la douleur !
1 commentaire
Commentaire de raideur69 posté le 25-12-2005 à 04:27:00
Elles sont super tes photos,il faut que je mis met aussi...je crois que la photo dans un CR devient presque indispensable.....
A+ et merci.
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