Récit de la course : Le Marathiérache - 42.195 km 2008, par SEB59650

L'auteur : SEB59650

La course : Le Marathiérache - 42.195 km

Date : 1/6/2008

Lieu : Guise (Aisne)

Affichage : 1744 vues

Distance : 42.195km

Matos : Polar RS200D, mizuno Wave Rider, petit short adidas sexy et débardeur blanc laissant apparaitre mes petites épaules presques musclées...

Objectif : Terminer

3 commentaires

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Un marathon très nature.....

« Petit » compte-rendu de la course d’hier … le marathiérache de Guise

La veille, samedi soir, préparation des bidons de boissons énergétique naturelle.(petite recette récupérée chez Bruno : pas de produits chimiques). La pression monte un peu, normal, c’est un marathon qd mm…On connaît l’état dans lequel on part mais on ne sait pas comment on va finir….
Blocage du réveil à 6h30 car le départ sera donné à 8h30 : pas de bol, je me suis réveillé vers 4h30 et pas moyen de me rendormir…. « cette course n’est  qu’un test, faut que le genou tienne, c’est tout ce qui compte… » et bla bla bla.... on s'en dit des trucs parfois....quand on revient de blessure.
Donc debout à l’heure, évidemment, prise d’un petit déjeuner léger : 1 bol de café avec 2 casse-croûte « REM » en trempette….(ils ont fait ma jeunesse ces biscuits !!!)
Préparation de ma boisson d’attente (toujours que du naturel) : je croie que je vais en avoir besoin….Je suis un grand stressé derrière mes allure décontractées…
Mise en route en voiture où on discute de la météo (brumes, sol mouillé, 14°C) et des détails d’une course comme un marathon.
Préparation à la voiture garée à 300m du départ : arrangement de la logistique alimentaire avec Beau-papa qui m’accompagnera à vélo tout le long du marathon : sur chaque gel il y a une étiquette avec le marquage du kilométrage auquel la prise devra être faite : pas compliqué ;-) en plus, sur le vélo : un bidon de boisson énergétique (toujours naturelle) et un bidon d’eau claire (il a bien servi celui là !!)
Après un échauffement de 15min, positionnement sur la ligne de départ : ça blague, les concurrents sont très cool, pas de grosse tête !!! Un bon nombre de concurrents voisins belges sont venus se défouler : c’est un marathon international !!!!
Attention au top départ, et c’est parti : départ rapide pour les premiers mais prudents pour la majorité. 200m plus loin Bruno (M.Heubi) me rejoint, il est parti de derrière avec son fils à vélo. Petit coucou en passant, il me dit qu’il part sur un rythme à 14.5, je lui répond que si je reste à 13 je serais content… et le voilà qu’il s’éloigne….après s’être encouragé mutuellement !!!
On commence par un aller retour sur une petite boucle de 2,190 km, pour revenir sur la ligne de départ et partir pour une grande boucle en aller-retour de 2x20km. Au départ on pense que ça va être monotone, mais pas du tout, le fait de croiser les premiers puis les poursuivants,  permet de s’encourager.
J-M (beau-papa) me rejoint, il a préféré ne pas prendre le départ avec moi histoire de ne pas gêner avec le VTT.
Les kilomètres défilent, première prise à 5km, J-M, me donne le gel puis la fiole de boisson. Cette fois ci je bois toute la fiole, pas que la moitié. J’ai compris un truc sur mes précédents marathons : pas assez hydraté (mur au km36 à chaque fois). On verra si ça marche.
Je tourne entre 13 et 13,5 de moyenne : ça roule, le terrain est constitué d’herbe (15cm) et d’une « monotrace » en terre qui, à cause de la brume matinale, est assez glissante…mais l’herbe est beaucoup moins traumatisante que le macadam…
Passage au 10ème kilo en un peu moins de 46min : toujours bien, on reboit une bonne rasade pour fêter ça

Arrivée au 15ème : prise d’un gel, et encore une fiole (entre 10et 15 cl). J-M me donne la vitesse du compteur vélo qui est approximativement la même que sur mon polar.(13,5kmh)

Je suis toujours accompagné d’un concurrent qui à l’air de vouloir rester avec moi : son record est de 3h20, on se vaut, alors ça roule tranquille sans précipitation.

On aperçoit au 20ème 2 gaillards devant (300m), mon compagnon « s’emballe », le temps que je prenne mon antioxydant, il part à leur poursuite. Je laisse faire, je me réserve pour la fin.J'ai trop peur pour mon genou.

Au passage d’un petit ravitaillement, un commissaire qui comptait les coureurs m’annonce 11ème !!! ouah, pas mal, si je reste comme ça, c’est bon pour un retour de blessure….(45 partants)

On commence à croiser les premiers coureurs qui ont déjà fait demi tour : ça file devant, il sont au moins sur les bases de 2h40. On se salut, Bruno est tranquille, on s'encourage de nouveau, je revois les différents concurrents avec qui on plaisantait sur la ligne de départ. Ça fait du bien psychologiquement.

Au km22, on arrive au ravitaillement du demi tour !!!! Je prend un sucre, J-M, me donne la grande gourde de boisson après qu’il se soit aussi ravitaillé, je n’hésite pas à bien boire !!!

Aller, on repart, on a fait plus de la moitié est je suis encore bien : pas de signes de détresse des articulations, ni des muscles. Peut-être une légère douleur sur le tendon externe du genou droit (essuie glace) mais rien d’alarmant.

Km 25 : reprise d’un gel avec une fiole. C’est quand même cool d’avoir un vélo « porteur » : on est libre, pas encombré de sa ceinture, on peut échanger quelques mots de temps en temps, je trouve ça vraiment sympa.

Km26 : je préviens J-M : "si je vais vite n’hésite pas à me le dire, je vais essayer de tenir comme ça encore au moins 9km, et après si ça va toujours j’essaie d’accélérer" : j’étais toujours sur une base de 13,5km/H. (en fait, je pensais au km35, là où je pêche toujours.) Par contre si tu vois que je ralenti fortement : tu me boostes, et n’hésite pas !!! Il est sportif et entraîneur pongiste (régional) : il sait comment s’y prendre.

On continu sur la lancée : le compagnon qui était avec moi au début de la course se retrouve derrière (je l’ai laissé au ravito du demi tour, je ne m’y suis pas arrêté) il s’accroche, J-M me dit qu’il est à 300m.

Je suis bien, je passe le km30 en 2h15, et je me sens vraiment bien. Mais la panne ne préviens pas, et j’en ai peur, alors je ne m’enflamme pas. Prise du troisième gel avec la fiole qui va bien.Le genou me laisse toujours tranquille : je croise les doigts

J-M me commente de temps en temps ce qui se passe derrière. Il sont trois à me poursuivre (s’étalant sur 200/400m) mais moi j’ai un gars devant en ligne de mire (200/300m). L’ayant vu au départ je m’aperçois que sa foulée est différente : je croie qu’il commence à souffrir… Je demande l’eau claire : je m’en sert pour me mouiller la nuque, la casquette et les cuisses : ça fait du bien, aller on repart.

Km35 : toujours à la même allure, bien que pendant un moment je suis descendu à 13kmh, je prend mon dernier ravito : un coup de fouet. Avec une bonne rasade.

Je rejoins le gars et le passe, un petit mot d’encouragement, il essaie d’accrocher. 1km après, je suis repasse sur 13,5kmh, il me lâche, il est à bout. quelque part je me satisfait d'avoir gratté une place

Km38 : J-M m’annonce un changement inattendu à l’arrière : parmi mes trois poursuivants il n’en reste plus que 1, mais un nouveau qui semble remonter progressivement à l’air d’en vouloir. J-M m’annonce 200m. Je lui réclame l’eau claire, ça commence à chauffer des cuisses !!! le manque d’appuie dans l’herbe mouillée, commence à se faire ressentir. Je me mouille partout : les cuisses, la nuque, les cheveux, le visage, les mollets, d’ailleurs je termine le bidon comme ça.

Il n’y a plus personne devant moi et je me sens bien rafraîchi à la flotte : qu’est-ce que je fais ??? je tente d’accélérer ou je garde l’allure et laisse faire l’effort à celui de derrière.

 J’opte pour la seconde idée. Le temps qu’il me rattrape, je ne l’entend pas encore, J-M me « provoque » sans le vouloir en me disant : "houlla, ça à l’air d’être un gros finisseur, il revient bien maintenant !!!!" A mon avis, c'est le coach qui a parlé , il connait mon tepéramment  de joueur...

Ayé je l’entends, nous sommes au km41, nous sommes à 14kmh. Je sais qu’il m’en reste sous le pied, je le sens, c’est mon jour, fallait pas me provoquer : je le laisse passer juste à une foulée devant moi, histoire de me cacher.

J’aperçois, la famille qui est venu m’encourager, Flo et ma louloute sont là, je les entends, c’est mieux qu’un gel je me sens revitalisé !!! Nous sommes à 400m de l’arrivée : nous courons maintenant à 15 à l’heure. Je ne lâcherai pas : je lance mon sprint à 300m, le concurrent surpris, essaie d’accrocher, je lâche tout ce qui me reste et le dépose à 200m pour finir 7sec devant lui.Mon polar m'indiquera plus tard une vitesse maxi de 18kmh.... 

Je suis HEUREUX.

J’appuie sur ma montre, pas le temps de regarder mon chrono, pour l’instant c’est un détail.

Ma louloute est à l’arrivée, je lui donne la médaille « finisher » que je viens de recevoir, je la sers très fort, ému de la voir à ce moment là,  je cherche le reste de la famille, j'embrasse flo, j’ai mal aux jambes mais tout va bien. Rien d’anormal. Je suis content de les retrouver.

On me demande alors mon temps : je regarde ma montre, et j’annonce, carrément surpris : 3h08,30s !!!!!! Je n’en reviens pas !!! moi qui me serai satisfait d’un 3h30, avec mais 7semaines d'entrainement : je suis comblé !!!!

Au final, je garderai un très bon souvenir de cette journée à Guise sur le marathièrache. Un marathon nature, sur l’axe vert (parcours de grande randonnée), très plat, avec beaucoup d’herbe mais un paysage bucolique vraiment appréciable. Je recommande cette course à tous ceux qui veulent faire un effort dans un esprit de respect, d'humilité face à une nature qui nous offre un splendide terrain de jeu.

 Merci à l'organisation avec tous ses ravitaillements (au moins tous les 5km), à J-M qui m'a suivi en VTT pendant 42km sur une selle pas très confortable (on reverra ce détail pour la prochaine fois) et à Bruno, pour ses encouragements et sa recette qui semble (je me laisse le droit d'y croire) avoir des effets positifs sur moi

A bientôt....

3 commentaires

Commentaire de agnès78 posté le 03-06-2008 à 09:46:00

BRAVO pour ce beau marathon géré d'une main de maître. Merci de nous avoir fait partager ce beau moment.
bises
agnès

Commentaire de Nico59 posté le 03-06-2008 à 17:29:00

Félicitations Séb ! Je vois que la course nature t'a rapidement conquis et que le coup de foudre a été réciproque ! En espérant que ton épouse ne soit pas trop jalouse !

Encore bravo et au plaisir pour une sortie VTT ou càp

Nico

Commentaire de horn posté le 15-10-2009 à 23:08:00

bien,quel courage!!!
Ce sera une des grandes courses club 2010.
Bravo,tu as persuadé bien des membres des F A W.
Donc nous ce sera dimanche au pays des tulipes,des vélos,toi pour le 42 et moi pour le 21
A samedi

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