Récit de la course : 100 km de Saint-Nazaire-les-Eymes 2005, par patrak

L'auteur : patrak

La course : 100 km de Saint-Nazaire-les-Eymes

Date : 12/3/2005

Lieu : St Nazaire Les Eymes (Isère)

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Distance : 100km

Objectif : Terminer

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mon 1er 100 kms

Cà y est. C'est décidé. En Mars 2005, je fais mon 1er 100 kms. Après une bonne récup de l'UTMB, j'attaque en Novembre un entraînement assez sérieux.
J'en ressens les effets début Février où j'ai vraiment de bonnes sensations : trop tôt ?
Peut-être, en plus les vacances de ski arrivent. Au retour, plus que 2 semaines avant St-Nazaire, les jambes sont dures : pas de cap pendant 1 semaine, et le ski manifestement ne fait pas travailler les mêmes muscles. Alors, je décide de reprendre un entraînement de montée en charge jusqu'au mardi soir précédent la course. Les maux de jambes disparaissent : la sortie d'1h30 très cool de mardi soir se passe bien : bon pour le service.
Il ne reste plus qu'à s'empiffrer de pâtes, riz et patates jusqu'à samedi le tout agrémenter d'1 ou 2 buckler par jour (cela vaut bien toutes les boissons énergétiques que j'ai essayées et cette année j'ai décidé de faire simple).

J'arrive vers 18h30 à la salle polyvalente de Saint-Nazaire. Je rencontre la petite Laura que je parraine. Elle me donne un joli dessin. Elle est toute timide.
Puis rencontre avec les autres UFO présents sur place : Marmotte, L'Boeuf, L'Blueb, Laurent, Petitcoureur, Shadock, BrunoRuiz le Troll (excusez-moi si j'en oublie, mais je ne connaissais pas tout le monde). Une bonne pasta très conviviale comme toujours et direction dodo dans le gymnase.
Au réveil, retrouvailles avec Eric le CoureurSolitaire. On papote : comment tu t'habilles, etc...
C'est l'heure du p'tit déj. Fab arrive.
Puis il faut sortir. Il ne fait trop pas froid (-1), il n'y a pas de vent. J'ai mis collant, bonnet, gants. Je ne le regrette pas. D'autres coureurs sont en shorts : ils sont courageux.
C'est le départ : 4 kms de descente avant d'attaquer les 8 tours de 12 kms.
J'espère faire entre 9 et 10h, plus près de 9 que de 10 : on verra.
Je pars tranquille en prenant soin de respecter mon tableau de marche qui veut que tous les 2 kms, je marche environ 1'. Ce n'est pas la forme olympique, mais je n'ai mal nulle part : ni au tendons, ni aux cuisses. Arrivé au point de ravito, je suis largement dans le dernier quart. 2 verres d'isostar, 1 verre de coca et quelques morceaux de banane plus tard (je ferais pareil à chaque ravito, cad tous les 6 kms), c'est parti pour les 8 tours. Ce qui m'avait fait hésiter à choisir St-Nazaire, c'est d'avoir 8 allers-retours et non pas une ou 2 boucles. Ce choix va s'avérer en fait très plaisant. On se croise, on se décroise : quelques sourires, signes, paroles; c'est toujours sympa. On ne se sent pas seul. Et cela permet de jauger sa progression par rapport aux autres. A chaque tour, ma vitesse décroit un peu, mais je pense que c'est assez normal.
Je passe au marathon en 3h55 (1h de moins que ma meilleure perf : 3 ans déjà, tout un monde d'ultra entre les 2). Je suis sur des bases de 9h20. Les jambes sont un peu engourdies, mais sans plus.
Fin du 4ème tour. Il est environ midi. Il commence à faire chaud. Changement de tenue en 5 minutes : cuissard, tee-shirt; Et là surprise, je vois Jean-Jacques Moros qui rentre dans la tente où sont entreposés les sacs : je pense qu'il vient prendre quelque chose. Puis je repars : en fait, il vient d'abandonner.
Passage des 6 heures avec 63 kms au compteur. mais ensuite ma vitesse de croisière va chuter de manière un peu plus forte : malgré ma prudence, je suis allé quand même un peu trop vite dans les 2 tours précédents. Cela va être difficile de viser 9h30. Je préfère assurer les 10h. Donc il faut ralentir pour ne pas prendre le coup de bambou fatal.
Allez, plus que 3 tours, plus que 2 tours : en fait je ne raisonne pas comme çà : 2 kms cap, 1' marche, 2 kms cap, 1' marche, 2 kms cap : ravito. On peut aller loin comme cela.
Ah j'allais oublié Gilbert et sa cloche magique qui donne du peps à chaque passage.
C'est le dernier tour. Cela fait déjà un petit moment que je ne vois plus certains coureurs. Ils sont arrivés. Mon tour va venir.
Dernier virage, l'arrivée est en vue.
Laura m'attend. Je lui tend la main. Nous passons l'arrivée ensemble. C'est génial.
9h52 : je suis centbornard.
La petite bière rituelle. MichelC est là pour nous accueillir.
C'est l'heure du massage.
Puis direction la salle polyvalente. Remise des médailles. Je gagne à la tombola un super stylo : pas vrai Marmotte!!!
Ca y est. C'est fini.

Faire un 100 bornes sur route, il n'y a pas si longtemps, je ne voyais pas l'intérêt. Puis à vous lire, l'idée a germé et finit par s'imposer dans mon esprit.
Alors je vous dis Merci pour vos CR qui m'ont transmis ce souffle, cette envie.

Et Merci aux organisateurs et bénévoles qui ont fait un boulot remarquable. Tout est pensé pour le bien-être du coureur. S'il le faut, on va te chercher à la gare. Les repas sont servis à table... etc... Ceux qui restent le samedi soir pour dormir ont droit aux croissants le dimanche matin.
C'est vraiment convivial et familial.
Et le parcours n'est pas lassant : du sous-bois, des petites routes : avec la possibilté de courir sur les bas côtés.
Bref cette course, ce n'a été que du bonheur.

Maintenant, place à la récup. et dans 1 mois rendez-vous à Saint-Fons pour devenir un ... circadien !!!
N.B. : temps pour chaque tour
4 kms : 22' 35"
tour 1 : 1h 06' 12"
tour 2 : 1h 06' 15"
tour 3 : 1h 07' 37"
tour 4 : 1h 09' 30"
changement de tenue : 5'30"
tour 5 : 1h 08' 27"
tour 6 : 1h 12' 21"
tour 7 : 1h 16' 12"
tour 8 : 1h 17' 08"

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