Récit de la course : La Transjurassienne 2004, par LMr
L'auteur : LMr
La course : La Transjurassienne
Date : 15/2/2004
Lieu : Lamoura (Jura)
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Distance : 76km
Objectif : Terminer
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Le récit
15 février 2004 - 6h30 :
J'habite à moins de 10km du départ, mais avec tout ce monde la gendarmerie bloque la route directe, il me faut donc 45 min pour y etre). petit déjeuner avec un gatosport qui se révèle rance, quasiment vomitif... ca commence mal ! voiture... flute, un brouillard a couper au couteau et du givre sur la voiture ! on commence donc par gratter comme il se doit en faisant chauffer le moteur, on charge les skis et c'est parti pour un 'itinéraire de délestage' en principe interdit par les gendarmes, mais non surveillé... arrivé sur place presque facilement, on se gare assez loin (presque au VVL, pour ceux qui connaissent) mais ce n'est pas grave, j'ai presque une heure d'avance sur mon départ, prévu à 8h40 (je suis redescendu en 3eme ligne après mon abandon en 2003). petite sieste dans la voiture, histoire de s'économiser...
au premier coup de canon, le départ des handisport je suppose, je sors enfin, prends mes skis et mon sac et marche plutot tranquillement vers le stade de départ. il fait aux alentours de 0 degré, ce qui est presque tropical pour un départ de transju ...
des le départ, la glisse s'avère excellente. Avec mon absence totale d'entrainement je pars sans forcer, ce qui me procure la transju la plus facile que j'ai jamais faite... ce qui est assez paradoxal. après quelques ralentissements dans le début du fer à cheval (c'est le nom de la piste qui monte juste avant le ravitaillement de Prémanon), tout ira bien, meme à la montée de l'opticien, dans les rousses, moment classique de bouchon presque digne du périphérique... de passage à Prémanon, je dis bonjour à mes voisins, venu voir le spectacle et encourager... non, pas moi, en général c'est plutot un parent ou un cousin, mais ce n'est pas grave, ils sont quand meme généreux avec les applaudissements et les voeux de réussite. Ils en ont bien pour tous les concurrents jusqu'au dernier ! C'est d'ailleurs à cause de ce coté convivial que je repars chaque année dans cette anerie collective...
prémanon - les rousses, rien à signaler. En général c'est à pied que je passe là, la piste n'est jamais tracée...
les rousses - bois d'amont - la suisse - bois d'amont... ca y est les bras ont rendu l'ame, comme c'était prévisible. Le skating est assez exigeant sur la propulsion par les bras - je suis naturellement faible à ce niveau et je n'ai aucun entrainement... heureusememt, il n'y a pas un souffle de vent, ce qui est le plus redoutable dans cette section très plate et sans couvert forestier. la glisse est toujours aussi bonne.
le risoux... plat de résistance de la transju, je prends mon temps pour le déguster, d'autant plus que mes bras ne peuvent plus guère m'aider à le franchir. Je passe le premier raidillon les skis à la main : ca va moins vite qu'en ski, mais ca repose et ca économise le peu qu'il me reste de bras ! la suite se passe lentement... lentement... pffff qu'est ce que c'est long dans ces conditions !
il y a un autre inconvénient à skier aussi lentement : il passe beaucoup de monde avant vous, et l'état de la piste s'en ressent. Aussi bien dans la montée que dans la descente, la neige a été brassé, déplacée, elle forme des trottoirs et des caniveaux dans la descente... et puis les gens qui sont montés à la même vitesse que moi ne descendent pas aussi vite : ils manquent de technique ou de sang froid, toujours est-il qu'après s'être fatigué à la montée en poussant, ils se fatiguent à la descente en freinant... et ils bouchonnent ! je préfère ne pas chercher ce qu'ils ont du penser de moi et des figures libres que j'ai réalisé dans la descente. je n'en ai touché aucun, promis, mais... bref !
bellefontaine, chapelle des bois, combes des cives... le paysage des lacs et des tourbieres est magnifique, meme en l'absence de soleil. je n'en crois pas mon chrono. Je m'attendais à tellement pire. La combe des cives se referme sur le dernier raidillon du parcours, juste avant le passage au pré poncet et la descente finale sur Chaux Neuve. je le passe encore les skis à la main car l'état des bras a encore empiré si c'était possible. Pas grave, j'ai le temps...
dans la descente de Chaux Neuve je réalise encore quelques figures inédites, y compris celle de me jeter par terre pour ne pas embrocher une skieuse qui, tombée à terre, n'a pas senti la nécessité de se relever rapidement ... rien de grave, c'est 'la chute maitrisée', comme il y a 'l'abandon raisonné'.
Enfin le plat ondulé entre chaux neuve, petite chaux et le stade d'arrivée à Mouthe. le plus incroyable, en dehors des temps de passage que je n'espérais pas, est que la neige a toujours la meme glisse alors qu'il est midi passé, grace probablement au couvert nuageux assez bas qui empeche le soleil de nous transformer la neige.
aussitot arrivé, aussitot changé, dans le car et retour à la maison avant 17h... c'est franchement le retour le plus rapide en 10 ans de transju !
conclusion : c'était, en partie a cause de mon absence d'entrainement qui m'a obligé à aller lentement, et beaucoup grace à une neige phénoménale, la transju la plus facile que j'ai jamais faites. Mais meme avec cette facilité, j'ai eu un bon coup de blues quand j'ai vu mon classement...
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