Récit de la course : Trail des Croque Chemins - 28 km 2008, par claude41

L'auteur : claude41

La course : Trail des Croque Chemins - 28 km

Date : 13/4/2008

Lieu : Escoutoux (Puy-de-Dôme)

Affichage : 2217 vues

Distance : 28km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Le récit

TRAIL DES CROQUE CHEMINS – ESCOUTOUX (63)

 

Dimanche 13 avril

  

Venu en 2007 un peu par hasard, nous avions découvert avec ma femme un trail magnifique, couru dans des paysages superbes, sur des sentiers roulants mais avec des passages techniques dans des gorges profondes avec une sévère montée en balcon face à la ville de Thiers.

Nous avons donc décidé d’en faire notre sortie club pour 2008. Il y en a pour tous les goûts : 2 trails 28 et 13km, 3 randonnées 20, 10 et 4km (ludiques, pour les enfants).

Nous étions 28 de l’ASPTT Blois, des  trailers et des randonneurs, logés dans le magnifique gîte rural 3 étoiles de la commune à 50m du départ, 20m de l’arrivée et de la douche !!! (Badgone et Martinev, vous auriez demandé …. Vous auriez même eu la bière en plus)

 

Un mot sur l’accueil de l’organisation, un vrai bonheur, aux petits soins pour nous : apéro le samedi soir (et y avait ce qu’il fallait), pains au chocolat le dimanche matin, un grand merci à tous. Voilà un village de 1300 habitants (hameaux dispersés sur le territoire), possédant 13 associations toutes aussi dynamiques les unes que les autres. Une famille à mettre à l’honneur : les MONDIERE, la maman est présidente de la section marche, le papa est président du tennis et le fiston président de la course à pied !!! (si j’ai bien tout compris).

 

Bon, on était venu pour courir et randonner. Dimanche matin 9h30, les 13 trailers de l’ASPTT Blois, noyés parmi les 511 partants, s’élancent avec des objectifs divers, soit sur 13 km soit sur 28 km.

Pour ma part, je suis célibataire ! Ma femme est restée à la maison, victime d’une mauvaise sinusite doublée d’une rhino-trachéo-etc. Je pars tranquillement, comme d’habitude, ça monte sec dès le départ mais l’arrivée au cimetière annonce une descente, pas aux enfers, mais bienvenue. Encore quelques centaines de mètres sur le bitume pour étirer le peloton et virage serré à gauche pour le début d’une longue montée sur un sentier un peu boueux mais assez large. Très rapidement, je regrette l’apéro d’hier soir, je me suis laissé emporter par l’ambiance locale, la sangria, la bière et le Chinon ne font pas bon ménage. Pourtant, c’est du liquide et ça devrait participer à l’hydratation nécessaire à ce genre de course. Après quelques soulagements de vessie, je retrouve mon train de sénateur, le sentier s’élève dans une magnifique forêt de sapins, une agréable odeur de résine traîne dans l’air, je suis bien ! A l’approche du ravitaillement, j’aperçois un postier blésois 100m devant moi, puis un autre. C’est bon signe, je reviens doucement sans trop puiser dans mes réserves (de vin). Au ravito, j’opère la jonction, Célo à l’air bien, Jean Mi tout juste redescendu de La Plagne a du oublier d’enlever les chaussures de ski, il me semble dans le rouge, normal, on était dans le même bon coup (de rouge) hier soir !!! On repart tous les trois, juste avant d’entamer une bonne descente (non, je n’ai rien dit, je ne l’ai même pas pensé), on aperçoit Philippe 50m derrière nous, il opère la jonction sans qu’on ait besoin de l’attendre, il est en forme le bougre (c’est lui qu’a amené le Chinon).

A quatre, qu’est-ce qu’on est fort pour raconter des con… mais les kilomètres défilent sans qu’on s’en rende compte. Au 2ème ravito à Membrun, Jean Mi commence lui aussi à regretter ! Il a un gros coup … de moût (enfin de mou !!!! vous m’avez compris). D’autant qu’un bénévole l’assassine en lui disant : « j’vous r’connaît vous, vous étiez ben mieux à l’apéro hier soir !!! » La vallée des Rouets se déroule tranquillement sous nos pieds, mais pas sous les siens. C’est splendide, quand on pense que des milliers de rémouleurs, polisseurs etc. ont trimé là dans des conditions plus que difficiles. On ne se plaint pas monsieur Jean Mi devant ces gens là ! D’ailleurs, il ne se plaint pas, il nous demande de l’abandonner à son sort, mais pas question, on le ramènera notre Jean Mimi. Juste avant le passage sous la conduite forcée (c’est de l’eau qui circule dedans, pas de faux espoirs) Célo se vautre lamentablement, pas de bobo, une crampe à tirer, et c’est reparti. Le sentier tout en balcon, nous offre des vues splendides sur Thiers. Au 3ème ravito à Dégoulat, Jean Mi a bien récupéré, mais Célo coince un peu. Alors, on le chambre, du genre : « je ralentis, je dois me restaurer (il parle bien quand il veut) » réponse (je ne dénonce pas l’auteur) « avec la gueule que t’as, même avec un bon lifting c’est pas gagné ».  S’ensuit un long échange sur les gros, les vieux (sur 4 on est 2V2 et 2V3), c’est pas du Feydeau, mais ça vole bas quand même. Derrière, ronchon grogne encore un peu « ça va trop vite ! » « j’suis mort ! »  « bon, j’marche » «j’peux plus » (c’est Thérèse qui va être contente ce soir !). Bon, il grogne, mais il suit. Dans la dernière descente, on s’éclate, on s’éclabousse en traversant tout droit le ruisseau à plusieurs reprises, on dirait des gamins.  A l’entrée d’Escoutoux, nos randonneuses et les ceusses qui courent beaucoup plus vite que nous, c’est-à-dire les jeunes, sont là pour nous encourager, c’est sympa. La dernière côte, et on arrive au bout des 28 km en 3h29.

Voilà, un trail couru entre copains, on s’est bien marré, on a bien galopé, vite la douche et récup autour d’une bonne bière, à la buvette d’abord, puis au gîte ! On va manger, on se raconte nos péripéties, Jack, notre ancêtre (70 ans, bon pied bon œil) reçoit le prix du 1erV4 sur les 13km en 1h41mn. L’ASPTT Blois reçoit la récompense de … je ne sais plus trop quoi. En tout cas, on apprécie la récompense : saucisson sec, fourme d’Ambert, vin. On se demandait ce qu’on allait manger et boire après notre prochaine séance d’entraînement …

 

Nous avons passé un week-end fabuleux, chez des gens adorables, dans un endroit magnifique, avec des organisateurs au top et une course au parcours qui n’engendre pas l’ennui. On s’est régalé. Une bonne préparation pour l’Ardéchois dans 3 semaines en ce qui me concerne.

 Alors si vous aussi vous voulez découvrir les Croque Chemins, venez voir du côté d’Escoutoux l’année prochaine, mais ne tardez pas dans les engagements, il est certain que le quota (500 coureurs) sera vite atteint.

1 commentaire

Commentaire de millénium posté le 15-04-2008 à 21:38:00

génial ce récit !!!
J'ai loupé de la bière !!!J'y crois pas....
C'est dur d' apprendre ça !!
Au plaisir de vous revoir (cette fois , on vous lache pas !!!)

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