Date : 1er mai 2007. Lieu: Cilaos. 15,3km/1900+.

 

Cette course était la première de la saison pour Olivier et moi. Et pour une reprise de la compétition, c’en était une belle !

 

Ce 1er mai, je me levai très tôt, car il fallait que j’aille chercher Olivier et que nous montions à Cilaos par la fameuse route aux 400 virages. Bien évidemment, comme avec Olivier il y a toujours un imprévu, celui-ci eut un problème de réveil et il dut se préparer en très peu de temps.

 

Une fois à Cilaos, nous fîmes la queue pour le retrait des dossards, puis nous donnâmes notre sac de matériel de rechange à déposer au sommet par hélicoptère, et nous allâmes dans la salle de petit-déjeuner pour boire et nous préparer.

 

Après un court échauffement, ce fut le départ. Quelques kilomètres de route avec quelques centaines de mètres de dénivelée allaient permettre aux meilleurs de prendre le large, et à nous de nous retrouver dans les derniers, car si Olivier aurait bien accéléré un peu, je ne voulais pas m’épuiser avant l’ascension qui s’annonçait difficile.

 

Lorsque nous fûmes arrivés au lieu-dit « le bloc », c’est-à-dire au départ de la raide côte qui nous mènerait au sommet, Olivier accéléra et me laissa à l’arrière.

 

Petit à petit, je revins sur quelques coureurs (en fait une quarantaine jusqu’au sommet). Tout se passait plutôt bien. J’avançais à mon rythme, surveillant mon altimètre pour savoir où j’en étais.

 

Le seul souci (mais de taille) fut que je ne connaissais pas la dernière partie du parcours, c’est-à-dire depuis le gîte du Piton jusqu’au sommet. Avant le départ, j’estimais (je ne sais pas pourquoi) qu’il devait y avoir environ 300 mètres de dénivelée pour cette partie. En réalité, c’est plus de 500 mètres qu’il fallut parcourir avec une grosse fatigue dans les jambes (déjà 1400m de dénivelée), un souffle court (on approchait du sommet à 3070m d’altitude) et un terrain constitué de gratons (« cailloux » de roche volcanique) sur lesquels il était difficile d’avoir des appuis stables. Bref, cette dernière partie de la course fut particulièrement pénible.

 

Heureusement, le sommet arriva enfin au bout de 3h33 d’effort. Olivier m’attendait depuis 10 minutes. La fatigue disparut un peu grâce à la belle vue que l’on avait sur toute l’île. Il faisait beau, mais frais, alors nous ne nous attardâmes pas longtemps et nous attaquâmes la descente. Eh oui, pas de navette disponible ici !

 

Descendant tranquillement, il nous fallut 2h30 pour retrouver le lieu de départ où nous eûmes droit à un bon petit plat revigorant et bien mérité !